Par Zoheir Zaid
L’instabilité des walis est devenue un frein reconnu au développement local. Sa récurrence à l’échelle nationale a incité, notamment au niveau du Sénat, à en faire un sujet de la plus haute importance.
La question a été soulevé par le sénateur FLN de la wilaya de Naama, Mohamed Amara, lors de la session du Sénat, consacrée à l’examen et adoption du Plan d’action du gouvernement (PAGà), qui se tient au siège du Conseil de la Nation, hier, mardi.
Le sénateur, qui occupe également le poste de membre de la Commission de la Défense nationale au Sénat, a révélé que «la wilaya de Naama a été dirigée par 5 walis en 5 ans, correspondant à la durée de mon mandat en tant que sénateur, soit une moyenne d’un (1) wali par an. Une situation inadmissible, sachant qu’il faut au moins 3 ans d’exerice pour un wali, pour s’imprégner des problématiques de sa wilaya.»
Il a, ainsi, appelé à plus de rigueur dans le choix des walis et surtout à donner plus de temps à ces derniers pour espérer atteindre un seuil de développement local répondant aux aspirations des populations locales.
En matière de développement local, Mohammed Amara a justement déploré que sa wilaya ne dispose d’aucune zone d’activité (ZAC), ni de zone industrielle, et n’est dotée d’aucune politique ni stratégie de développement qui devaient étre siennes, sachant qu’elle est une wliaya frontalière, devenue de par sa vocation, perméable aux trafics et contrebandes de diverses natures, particulièrement le trafic de la drogue.
Pour sa part, Ghazi Djaberi, représentant le FLN dans la wilaya de Béchar, s’est interrogé sur le non-lancement des travaux de réalisation du barrage de sa région, comme il a demandé l’ouverture d’une enquête sur la non-mise en service de la station de dessalement de la daira d’Abadla, en dépit du fait que les travaux aient été achevés, il y a quelques temps. Le même cas a été dénoncé par rapport à la réception de la Maison de l’Enseignant (Dar El Mouaalim), depuis près d’une vingtaine d’années, mais qui malheureusement, n’est pas encore fonctionnelle.
Mostapha Djebbane, sénateur de la wilaya de Tissemsilet, s’est indigné de la récurrence de l’avis défavorable accordé à beaucoup de projets par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Madr) et celui de la Direction générale des Forêts (Dgf).
L’intervenant s’est également interrogé quant à l’utilité de l’acquisition des bateaux par l’Algérie auprès de de l’Italie, et destinés au transport maritime inter-villes (Alger, Oran, Tipaza et Annaba), mais qui, en fin de compte, n’ont fonctionné que 15 jours seulement.
Durant les 2 jours de la session, il est prévu l’intervention de 66 sénateurs sur les 144 que compte le Sénat.