L’Algérie a officiellement adhéré à la zone de libre échange africaine (ZlecaF). Des opportunités en or se présentent pour les entreprises activant sur le sol algérien. Un objectif de 3 000 milliards de dollars d’échanges entre les pays africain est tracé par l’union africaine. C’est un gigantesque marché à saisir.
Par Akrem R
À cet effet, les entreprises et les hommes d’affaires algériens sont appelés à mettre en place de véritables stratégies pour aller à sa conquête. L’externalisation de nos entreprises ayant atteint un certain niveau de maturités économique et savoir-faire s’impose avec acuité.
D’ailleurs, cette démarche est qualifiée en tant qu’opportunité inespérée pour conquérir des parts dans le marché international, notamment, face à la rude concurrence imposée par d’autres puissances économiques. Les échanges commerciaux avec la plupart des pays africains sont minimes et n’excèdent pas les 5% en 2020, a déclaré, hier, dimanche, le directeur générale du commerce, Khaled Bouchelaghem.
Dans ce contexte, le même responsable qui s’exprimait sur les ondes de la radio chaine 1 a considéré que le volume des échanges commerciaux avec les pays africains est faible à un moment où le commerce intra-africain ne dépasse pas les 16%, alors que les échanges intercontinentaux dépassent, eux, les 70%. Il a révélé qu’au cours de l’année 2017, le niveau des échanges commerciaux avec les pays africains était de l’ordre de 3,7%, puis est passé à 4% en 2018 et 4,5% en 2019, avant d’atteindre 5% en 2020.
Conscient de la lourde tâche de la mission, le gouvernement a affiché sa disponibilité afin d’accompagner les opérateurs économiques dans la promotion des exportations hors-hydrocarbures, dans le but de renflouer les caisses de l’Etat en devises, dont le pays à besoin pour poursuivre les efforts du développement.
Mettre en place des stratégies de positionnement
Dans ce cadre, l’expert en économie, Kamal Kheffache a affirmé qu’ en perspective d’une forte demande qui émergerait dans les années à venir au sein des marchés africains, «nos entreprises ont tout intérêt à saisir les opportunités en mettant en place des tratégies de positionnement pour conquérir des parts de marché devant une concurrence qui sera très rude entre des pays voisins de la région méditerranéenne».
Citant à titre d’exemple, le marché libyen, notre interlocuteur a indiqué que «maintenant, il est temps que les opérateurs économiques des deux pays se mettent autour d’une table pour assoir des partenariats gagnants-gagnants, d’une part, et pour que les deux gouvernements trouvent un terrain d’entente pour mettre en place des accords préférentiels en matière d’investissement et d’échanges commerciaux.
Pour sa part, le président de la CIPA, en l’occurrence, Abdelwahab Ziani a insisté sur la nécessiter d’accompagner les entreprises algériennes à s’externaliser, notamment, en matière de services comme c’est le cas de Sonatrach et de la Sonelgaz, le BTP et les travaux publics, ainsi que les activités des petites transformations et de même, pour le secteur pharmaceutique, sachant que l’on a l’équivalent la Silicone Valley du médicament.
«L’ambition du patronat algérien est d’aller conquérir aussi d’autres marchés comme le Tchad, le Niger, le Nigéria et le Sénégal, etc. Il faut que la sphère politique, en déphasage avec l’économique, suive à la lettre les directives du chef de l’Etat qui appelle à libérer l’entreprenariat et externaliser les entreprises productives à même de faire rentrer des devises au pays », a-t-il recommandé dans une déclaration à la chaine 3.
D’ailleurs, la tenue, la semaine dernière du 1 er salon Import-Export (IMPEX), s’inscrit dans cette démarche. Des entreprises des secteurs, public et privé, ont affiché leur détermination d’aller à l’international. C’est le cas de l’entreprise, Kahrakib, une filiale de la Sonelgaz spécialisée dans le transport de l’électricité. « Notre entreprise accorde aux partenaires africains toutes les facilitations pour travailler dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant», a déclaré le chargé de la communication de la société Boudjadji Mohamed Adlen. Et d’ajouter : « Notre entreprise déploie ses efforts pour développer ses capacités dans le domaine du transport de l’électricité, pour la réalisation de projets d’électrification des lignes de chemins de fer conformément aux normes internationales afin d’accéder à de nouvel marchés, notamment africain et pourquoi pas dans le Sud de l’Europe».