Le ministre des Transports, Kamel Beldjoud a affirmé en fin de semaine à Alger, que les négociations étaient en cours avec les deux constructeurs aéronautiques « Airbus » et « Boeing » pour l’acquisition de 15 avions.
Par Nadia B.
Lors d’une plénière au Conseil de la Nation, présidée par M. Salah Goudjil, président du Conseil, le ministre a indiqué que « les négociations pour l’acquisition de 15 avions sont en cours avec Airbus et Boeing depuis quelques jours », souhaitant voir ces négociations aboutir à de « bons résultats ».
Cette opération devrait renforcer la flotte d’Air Algérie forte actuellement de 56 avions, ce qui permettra d’exploiter tous les aéroports du pays dont le nombre est de 36, en application des instructions du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune à cet effet, souligne le ministre.
Parallèlement à l’acquisition de nouveaux avions, l’opération de maintenance de 11 avions d’Air Algérie est en cours, d’après M. Beldjoud qui répondait à une question du sénateur Abdelkader Ali (FLN).
Ainsi, des mesures « urgentes » ont été prises pour améliorer la situation, dont la désignation d’un nouveau responsable à la tête de cette filiale, l’acquisition de pièces détachées, le rappel des mécaniciens retraités de la compagnie et le recrutement de nouveaux.
Le ministère des Transports prépare le projet du plan de restructuration de la compagnie nationale Air Algérie qui sera soumis au Gouvernement, en application des instructions du Président de la République, a ajouté le ministre, citant l’élaboration d’une nouvelle stratégie globale de transport aérien, en coordination avec les différents acteurs et spécialistes, en prévision de sa soumission au Gouvernement.
A une question sur la possibilité de renforcer l’activité aérienne au niveau de l’aéroport d’Adrar, M. Beldjoud a souligné que la consécration d’avions supplémentaires gros-porteur pour les vols aériens prévus à partir de cet aéroport obéit à plusieurs critères, notamment à la disponibilité des avions, au coût d’exploitation et à la rentabilité économique de ces vols.
Et d’ajouter que les moyens actuels de la compagnie « ne permettent » pas l’exploitation des avions gros-porteur pour tous les vols domestiques, d’où l’importance d’œuvrer pour le renforcement de la flotte aérienne.
A la question du sénateur Mohamed Romani (Mouvement El Bina) sur la stratégie du secteur du transport aérien pour encourager l’investissement touristique dans le Grand sud, le ministre a mis en avant l’importance de la ligne touristique directe ouverte récemment entre Djanet et Paris à raison d’un vol hebdomadaire, affirmant que la compagnie « examine la possibilité d’ajouter d’autres lignes en parfaite coordination avec le ministère du Tourisme ».
Evoquant la filiale d’entretien d’Air Algérie, le ministre a fait état de plusieurs problèmes entravant le bon déroulement de cette activité, dont le manque de la main d’œuvre qualifiée en la matière et la pénurie des pièces de rechange.
« Une étude a été lancée pour définir les capacités économiques et les méthodes de création d’un hub régional dans la wilaya de Tamanrasset qui pourrait être un pôle voire une porte vers plusieurs pays africains », ajoute le ministre.
En outre, le secteur procède au constat de plusieurs aéroports en vue de recenser et relever les lacunes en vue d’y remédier, y compris les aéroports du Grand sud, précise M. Beldjoud qui a mis en avant les efforts du secteur visant le renforcement du transport aérien vers les sites archéologiques et touristiques en coordination avec les acteurs concernés.
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Lutte anti-corruption
Sonatrach vise la certification ISO 37001 d’ici à fin 2023
Le groupe Sonatrach s’est lancé dans un processus de formation sur le Système de management anti-corruption (SMAC) dans l’objectif d’être certifié ISO 37001 d’ici à la fin de l’année en cours, a annoncé à Oran son Président directeur général (PDG), Toufik Hakkar.
Une première promotion d’une dizaine de cadres du groupe ont été récemment formés sur SMAC et honorés jeudi en présence du PDG et des cadres du groupe, ainsi que du directeur général de l’Institut algérien de normalisation (IANOR), Djamel Hales, établissement qui a assuré cette formation.
Cette promotion, a indiqué M. Hakkar, « est la première, pas seulement à Sonatrach, mais également sur le plan national et arabe », ajoutant que son groupe s’est lancé dans ce processus dans l’objectif d’être certifié ISO 37001 à la fin de l’année 2023.
« La corruption est un fléau qui touche l’économie internationale », a-t-il relevé, soulignant que Sonatrach s’est dotée depuis une dizaine d’années de procédures qui cadrent toutes les activités au niveau du groupe, notamment la passation des marchés.
Un travail de diagnostic a été effectué avec l’IANOR pour relever les insuffisances par rapport aux normes internationales et les rattraper dans les meilleurs délais, a-t-il fait savoir dans ce contexte.
« Cette première promotion et celles qui vont suivre ont la responsabilité d’accompagner l’entreprise dans la mise en œuvre de ce système et la préparer pour la certification », a souligné le PDG de Sonatrach.
Pour sa part, M. Hales a indiqué que le référentiel ISO 37001 est une norme internationale de management outillant les entreprises qui l’adoptent de mécanismes de contrôle et de programmes anti-corruption efficaces permettant de promouvoir la culture de l’éthique au sein de l’entreprise.
Sonatrach, a-t-il rappelé, est en passe de mettre en place deux systèmes, le premier concerne la responsabilité sociétale (ISO 26000) et le deuxième concerne le management anti-corruption (ISO 37001).
R. N./agences