Jeudi dernier, 3 septembre, le sort avait, une fois encore, frappé le groupe Sonatrach. Deux fuites de pétrole, en effet, étaient survenues au niveau du pipeline OK1 dans la région d’El Baâj (El Oued), reliant le bassin rouge (Hassi Messaoud) et Skikda.
Par Farid D.
Un incident parmi tant d’autres, dont les plus récurrents ont eu lieu à la raffinerie de Skikda, depuis 2004, date à laquelle, d’ailleurs, une déflagration d’ampleur s’est produite au niveau du Complexe de liquéfaction GNL causant pas moins de 23 décès et 74 blessés.
Au regard de ces répétitifs incidents, nombre de voix, entre experts et spécialistes des questions de sécurité industrielle, ont affiché, qui, son appréhension et qui ses doutes quant à la fiabilité de la politique du groupe en la matière. Des interrogations et craintes légitimes, mais qui, pour certaines, évacuent, en revanche, les performances et moyens colossaux mis œuvre pour pallier ce type d’accidents, mais aussi, le fait non négligeable que Sonatrach, de par ses moyens et son expertise, intervient, dans une large majorité, sans aide ni concours étrangers, dans la prise en charge des conséquences des incidents en question. Et à chaque fois, dans des délais appréciables et avec efficacité. //////////////////////////
En termes de moyens financiers dédiés à la sécurité de ses sites industriels et plates-formes, le groupe; le moins que l’on puisse dire, n’a pas lésiné sur la dépense. Rien qu’entre 2003 et 2004, Sonatrach avait investi 1,2 milliard de dollars dans le développement de la politique HSE «Santé, Sécurité et Environnement», et dont une partie avait été destinée au renforcement de la sécurité des sites, et une autre, à la formation de cadres et techniciens spécialisés en sécurité industrielle et des expériences d’internationaux.
96 sites à risques
Par ailleurs, autant d’investissements et toute une stratégie de prévention du risque industrielle, qui sont d’autant moins de trop, que pas moins de 96 sites à risques industriels, à l’échelle nationale, au niveau des zones relevant de Sonatrach ont été identifiés, en 2009.
Des sites qui ont délimités, selon les autorités de l’époque, par le biais «d’une cartographie» des infrastructures de Sonatrach identifiant les sites à risques de catastrophes industrielles.
Enfin, à cet ensemble de moyens et techniques mis en œuvre par Sonatrach, en vue de prévenir et lutter contre les risques industriels, il est à savoir l’effort également que déploie la compagnie en matière de couverture du risque touchant à l’exploitation de ses installations industrielles. Ainsi, lors d’une journée d’étude, il ya quelques années, sur l’assurance énergie, organisée par la société d’assurance publique Cash, un responsable d’un réassureur international avait confié à la presse, que «le patrimoine industriel de Sonatrach est évalué à 55 milliards de dollars !» Les assureurs locaux, n’ayant pas la capacité financière pour une couverture appréciable du risque Sonatrach, le marché est dès lors confié à des réassureurs internationaux qui prennent 70% du risque Sonatrach, avait révélé le p-dg de Cash.
F. D.