Dans cet entretien, Lies Goumiri, revient longuement sur la situation actuelle de l’économie Algérienne, laquelle pour lui souffre d’énormes carences, notamment de par sa dépendance chronique des recettes des hydrocarbures. L’expert ne se limite toutefois pas au constat, puisque il propose des solutions qui, selon lui sont nécessaires si l’on veut réellement sortir de l’ornière et d’anticiper sur des lendemains qui ne sont pas rassurants. Entretien.
Eco Times : Sur la situation actuelle du pays, quel bilan faites-vous?
Lies Goumiri: Sur le plan général, l’Algérie n’est pas à l’abri des périls qui la guettaient en 1990 et n’a pas trouvé à ce jour la voie de sortie irréversible d’une crise multidimensionnelle aiguë. Les problèmes majeurs demeurent et la crise de confiance persiste envers les institutions de l’état et leurs représentants. L’Algérie est en sursis. Diminuer notre dépendance vis-à-vis d’exportations d’hydrocarbures et bâtir une économie capable d’assurer un développement durable du pays par nos élites, nos entrepreneurs, nos agriculteurs, nos techniciens, nos cadres et artisans, n’a pas été au centre de l’action de nos gouvernants, un seul programme compte: les exportations d’hydrocarbures.
Pour preuve, aujourd’hui, l’économie nationale est toujours aussi fragile, loin d’être consolidée avec une production nationale encore plus dégradée par l’ouverture incontrôlée aux importations de services et de biens de consommation.
La manne pétrolière a permis à l’Algérie d’effacer une énorme dette de consommation anarchique et d’engager des dépenses d’infrastructures jamais égalées conçues et réalisées pour la plupart par des entreprises étrangères.
Cependant, j’affirme ici que: Nous pouvons continuer à investir autant de milliards de dollars sans connaître de développement durable voire régresser, comme nous le constatons aujourd’hui.
Il y a quelques années, quand les réserves de change dépassaient les 200 milliards de US$, je le disais: lors d’une chute drastique de la rente pétrolière comment allons-nous vivre ou survivre? Quelles ressources de devises trouver pour que l’Algérie puisse équilibrer sa balance commerciale? Ces questions furent bien sûr balayées par les politiques trop concentrés sur cette embellie financière conjoncturelle, évitant l’application de réformes structurelles impopulaires. Aujourd’hui, ajouté à la chute drastique des revenus pétroliers, une crise sanitaire dévastatrice, réveille brutalement le gouvernement qui improvise en urgence une nouvelle politique économique de sortie de crise.
J’entends des membres de l’exécutif clamer qu’il faille dorénavant exporter hors produits pétroliers: ce même discours creux réitéré depuis plusieurs décennies ne me rassure guerre.
A quelles actions urgentes pensez-vous pour une sortie de crise rapide?
Il faut d’abord affronter puis vaincre coûte que coûte la crise sanitaire pour atteindre l’immunité collective qui permette un retour progressif à des conditions normales. Il y a ensuite à établir un état des lieux pour mesurer l’ampleur du sinistre économique pour savoir d’où doit-on repartir et de quelle manière rebondir?
Parlons d’abord des mesures économiques rationnelles qui sont à notre portée qui n’ont pas été prises conséquemment. Il est aisé de démontrer que notre pays ne peut être crédible et stable durablement tant les habitudes et le mode de consommation de sa population sont surfaits. Pour cela, analysons ensemble d’une part quelques composantes de nos importations courantes: les denrées, le papier, les lubrifiants, les automobiles et d’autres part la consommation intérieure d’énergie électrique. Arrêtons-nous sur seulement quelques exemples pour illustrer mes propos et mieux convaincre:
1. Les produits de base de notre consommation courante de sucre, café, farine de panification, corps gras bruts, poudre de lait sont en majeure partie importés et cela s’appelle ici «les importations structurelles». Il semble que cela ne nous choque plus ! Pourtant il existe des solutions pour d’abord changer quelque peu nos habitudes de consommation, puis chercher à les réduire mais aussi en produire localement une partie et enfin en produire ailleurs (par le biais d’investissements judicieux en Afrique, Amérique latine et autres pays) à l’instar de ce que font nombre de pays.
2. La bureaucratie algérienne en plus d’être un frein au développement économique du pays est consommatrice de quantités phénoménales de papier que nous ne produisons pas. Le recyclage de celui-ci n’est pas inscrit non plus comme priorité et enfin les supports électroniques peinent toujours à se substituer à la paperasse.
3. Le carburant automobile. Le degré de pénétration GPL carburant pourtant abondant et disponible en Algérie, reste manifestement minime pour un parc avoisinant aujourd’hui plus de 6 millions de véhicules.
4. La réduction de la consommation d’énergie électrique, à l’ordre du jour dans tous les pays, n’est pas présentée comme un enjeu capital et stratégique. De plus, l’isolation thermique dans la construction n’est pas inscrite comme priorité (on construit en ce moment et comme auparavant dans les Hauts Plateaux ainsi qu’à Hassi Messaoud en béton-briques ou parpaings) et enfin les appareils énergivores de climatisation se sont généralisés à marche forcée. Ainsi, malgré de nouvelles centrales thermiques, Sonelgaz ne pourra en définitive jamais couvrir la croissance effrénée de la consommation nationale engendrée en grande partie par un important programme de réalisation de bâtiments énergivores construits par des entreprises étrangères.
5. L’industrie automobile. SONACOME a créé PVP dans les années 1970 chargée de la production automobile. Depuis un demi-siècle nous avons importé des quatre coins du monde (Europe, Amérique latine, Asie) des centaines de milliers de véhicules circulant dans des villes sans parking et sur des routes dégradées. Aujourd’hui, nous sommes ramenés à débattre sur des quotas d’importation de véhicules. En fait le problème du transport urbain (puisque que 80% des algériens vivent dans un peu plus de 20 villes sur une bande littorale de 200 km), se résume aux importations ou au montage de modèles étrangers d’automobiles. Durant un demi-siècle, l’Etat a omis d’assurer aux citadins un service public de transport en commun adéquat pour dissuader les ménages de se doter d’un véhicule pour chacun des membres majeurs d’une même famille. Depuis les années 1970, la paralysie de la circulation urbaine n’a cessé de s’amplifier et qui coûte par année au pays l’équivalent de plusieurs centaines de mètres linéaires de métro. Et pourtant, il existe de grandes villes dans l’autre rive où l’usage d’un véhicule privé est superflu tant les transports en commun urbains sont développés voire gratuits.
6. L’industrie pharmaceutique. Serai-je provocateur en évoquant la fable de la cigale et la fourmi. SAIDAL fleuron de l’industrie pharmaceutique algérienne ainsi que l’Institut Pasteur, apparaissent tous deux après un demi-siècle, fort dépourvus lorsque la pandémie fut venue. En revanche, j’observe et compare en la matière deux pays du tiers monde, pourtant bien moins lotis que nous: Cuba et la Jordanie. Cela se passe de commentaires!
7. La gestion intégrée de l’eau. L’Algérie dispose d’un plan de gestion intégré de l’eau certes! Quant à sa mise en œuvre réelle, il n’est pas sérieusement engagé. Il est urgent, compte tenu de la rareté des ressources hydriques, de mieux planifier et d’optimiser l’utilisation de l’eau à long terme autour des axes suivants:
Renforcer la cohérence de la politique de l’eau avec la politique agricole.
Partager équitablement l’eau entre les différents usages avec une rationalisation et une meilleure économie concernant évidemment l’agriculture.
Généralisation de l’utilisation des eaux usées retraitées (nettoyage, incendies, industries, arrosage).
Rehausser le niveau de qualification et des moyens de l’encadrement technique du secteur.
Améliorer sensiblement et en urgence la gestion et la qualité des services dans la distribution.
Recourir systématique à la récupération des eaux de ruissellement.
8. Réforme et modernisation de l’administration fiscale. Depuis plusieurs décennies la BIRD souligne en vain, les faiblesses du système fiscal algérien et qui encourage le développement du marché informel et creuse les inégalités sociales.
Ces quelques exemples illustrent bien que nous n’ayons pas mené les actions urgentes celles qui pourtant sautent aux yeux. Nous avons pris le train de la mondialisation en retard et y sommes accrochés sans y être installés. Aucun changement ne viendra sans une modification radicale du mode de gouvernance qui a traversé successivement cinq décennies, d’un système qui paralyse l’initiative et qui reproduit inéluctablement les mêmes schémas. Aucune réforme n’aboutira sans changements profonds de l’Etat, du système et des organes qui l’articulent.
Quelle stratégie industrielle idoine voyez-vous pour l’Algérie?
Est-ce utile de rappeler que le développement économique d’une nation est de fait horizontal et l’émergence d’une industrie florissante nécessite un cortège de soutiens notamment la formation & qualification, les services et une administration diligente et flexible? Pour répondre à votre question, rappelons qu’il y a eu les états généraux de l’industrie algérienne en 1986 puis en 1995 avec des grandes orientations: restructuration et filialisation des EPE puis les privatisations suivies en 2000 par le développement des PME/PMI et en vain, une politique attractive pour les IDE et plus récemment le terme start-up surgit. De tout cela quel bilan et quels résultats?
Après le programme étatique volontariste d’industrialisation tout azimut des années 70 et l’injection de centaines de milliards de US$, l’Algérie s’est-elle pour autant industrialisée? Le schéma directeur des industries industrialisantes des années 70 a vécu, le schéma directeur de la production en substitution aux importations est frappé de désuétude celui des Privatisations et des Investissements directs étrangers (IDE) a montré tout autant ses limites. Aujourd’hui, d’aucun pense encore que les USA, l’Europe, la RP de Chine pourraient tirer d’affaires l’Algérie. Arrêtons l’errance et comme dit l’adage «il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut rien entendre». Nous n’avons ni plan A, ni plan B, ni 3ème voie. Pourquoi? Tout simplement parce que nous ne changeons pas de système: L’économie rentière.
Comment engager un processus irréversible d’industrialisation?
Il faut d’abord être qualifié pour comprendre ce qu’est un processus d’industrialisation pour pouvoir suggérer des solutions applicables en Algérie dans une société en mutation après 50 années d’errance. Et ce ne sera pas la BIRD ou l’ONUDI ni le FMI ni au PNUD et encore moins les conseils d’affaires ou les bureaux d’études étrangers qui nous apporteront la réponse: C’est aux algériens de mettre un terme à cette gabegie et y apporter des vraies réponses. Pour ma part, j’ai suivi de l’intérieur le parcours du processus d’industrialisation du pays de 1970 à ce jour et je souhaite apporter des pistes de réflexion.
Je pars de quelques questions simples:
1/ Apres 50 ans d’industrialisation qu’avons-nous réellement capitalisé dans le savoir-faire industriel et le développement industriel?
2/ Quels produits, techniques et services sommes-nous arrivés à maîtriser dans la compétitivité internationale?
3/ Avons-nous une base solide pour investir et bâtir une industrie nationale prospère?
4/ Disposons-nous d’une masse critique de techniciens formés avec laquelle nous pouvons édifier une solide industrie?
5/ Nous sommes aujourd’hui encore totalement dépendant de l’engineering étrangère. Pouvons-nous nous en sortir? Comment?
6/ Les sociétés étrangères exportatrices de biens et de services, qui ont gagné plus de 600 milliards de $ ces 20 dernières années, qu’ont-elles apporté à l’engineering locale? Quels transferts de savoir-faire se sont-ils opérés?
Si on répond simplement à ces questions nous découvrons de suite des pistes à suivre et surtout les chemins à ne plus emprunter.
Pour moi le constat est consternant: il s’agit d’un crime économique.
Sachez que d’autres pays qui en moins d’un demi-siècle, ont atteint des niveaux exemplaires de qualification. Je serais tenté de citer la Turquie, le Vietnam, le Brésil, la Corée du sud…
L’Algérie ne pourra pas se développer seule. Nous avons besoin du savoir-faire des pays avancés pour nous agripper au train des compétences dans un monde où la technologie évolue à une vitesse jamais égalée. Mais attention, comme le vent qui passe, bien qu’on ressente ses effets, il n’est pas possible de l’attraper. Nous devons nous préparer et nous organiser en conséquence pour que les centaines d’entreprises étrangères qui traverseront à nouveau notre pays ne le fassent plus comme le vent.
Dites-nous comment procéder?
Il faut d’abord observer comment d’autres pays en quête de technologie dans les années 1970 ont réussi eux leur examen. Ceci est une condition nécessaire mais non suffisante car les expériences ne sont toujours transposables. Les PMI algériennes n’ont pas connu un véritable soutien à l’instar de celles de pays comme l’Italie des années 70, plus récemment dans les années 80, l’Inde, le Brésil, la Turquie où, soit les régions soit l’état central offraient d’importantes facilités aux PMI pour leur assurer une croissance rapide et une intégration dans les processus d’industrialisation avec des grands entreprises locales ou étrangères. A la fin des années 80 ces trois derniers pays offraient à leurs citoyens non-résidents pour un retour au pays des soutiens financiers sans pareil pour séduire des entrepreneurs à « success story » venus en particulier d’Allemagne, UK et USA et maîtrisant un savoir-faire.
Résultat probant: Où se placent-ils aujourd’hui ces pays dans le classement mondial? Plus encore, Deng Xiaoping, secrétaire général du parti communiste chinois et Président de la RP de Chine en 1992 à l’endroit des chinois de Hong Kong, Taiwan et des USA, n’a-t-il pas clamé haut et fort «Chinois de tous les pays venez vous enrichir en RP de Chine!». L’Algérie porte en elle même tous les éléments de blocage qui lui interdisent la réussite.
Je pourrai dresser une liste de dizaines voire centaines de mesures administratives qui vont à l’encontre de ce processus d’intégration et de transfert de savoir-faire. L’ouverture tout azimut aux importations a laminé la production nationale, rehausser le niveau de corruption et permis ainsi la constitution d’immenses fortunes sans contrepartie essentiellement dans l’informel. Aujourd’hui, il s’agit d’abandonner totalement le système précédent pour en adopter un nouveau. Pour cela, il est impératif de procéder à un ré-engineering économique du pays.
A l’échelle d’une entreprise, on définit un nouveau business plan ainsi qu’un plan d’investissement accompagné de nouvelles compétences et en changeant ses cadres dirigeants. A l’échelle d’un pays les choses sont autrement plus compliquées. Il y a eu des révolutions et crises majeures ce dernier siècle: les pays de l’Est sont un bon exemple et nous montre en partie le chemin à suivre, tout comme en Asie, le Vietnam, la Malaisie ou l’Indonésie offrent d’autres pistes à suivre. Il ne nous est plus permis de commettre les mêmes erreurs et gaspiller des ressources non renouvelables pour un développement non durable. Si l’Algérie a une propension à investir dans les infrastructures et les biens durables, ceux-ci doivent s’accompagner par des investissements tout aussi importants dans l’éducation & qualification, la démocratie-liberté et la préservation de l’environnement.
Vous parlez de ré-engineering économique, serait-ce la solution?
La solution du Ré-engineering ne peut s’appliquer que si un pays est résolu et/ou contraint à changer en profondeur son système de gouvernance: Aucune possibilité au changement dans la continuité. Il est éminemment salutaire pour l’Algérie de s’agripper à une véritable politique industrielle intégrée visant à croître ses capacités de production, promouvoir des produits algériens de qualité, fabriqués par notre industrie et commercialisés à l’intérieur et à l’extérieur du pays, réduisant progressivement les déséquilibres de notre économie. La priorité aujourd’hui est de repenser nos actions et cesser de réitérer les mêmes erreurs: faire mal et refaire, faire faux et continuer, emprunter une impasse et persister…
Si on me posait la question: Alors que faire si nous sommes résolus?
• Bâtir un programme grandiose de réforme durant au moins une année,
• Décentraliser en responsabilisant les régions, miser sur le développement local,
• Dresser un business plan industriel sur une décennie,
• Mobiliser les compétences nationales ainsi que les non-résidents,
• Développer activement nos capacités nationales d’engineering,
• Densifier la matrice industrielle dans la production de biens et les services techniques,
• Doter le pays d’une couverture sanitaire réelle et booster la production pharmaceutique,
• Rehausser la qualification à tous les niveaux, incluant la formation continue,
• Modifier le code des marchés publics pour plus d’intégration nationale,
• Rattacher le Ministère du commerce à celui de l’industrie,
• Tirer de vrais profits de nos représentations diplomatiques,
• Engager des Partenariats d’exception à long terme avec certains des pays européens, les USA, la RP de Chine, la Corée, l’Inde, le Brésil…
• Adapter nos lois et nos codes pour attirer des partenaires techniques et investisseurs,
• Accroître sensiblement nos moyens logistiques et de transport (maritimes, ferroviaires),
. Investir dans des sociétés étrangères qui disposent de technologies nécessaires à l’Algérie,
Que diriez-vous pour conclure?
Dans la situation actuelle, des pans entiers de l’administration se sont transformés en pôles de médiocrité et de toutes les dérives. Il s’agit en urgence de réunir les conditions pour attirer les meilleurs cadres de la nation pour transformer notre administration en un moteur de développement. La formation continue doit être intégrée à tous les niveaux et l’usage du numérique généralisé en toute hâte. Toute l’Algérie a besoin de retourner à l’école. Aucun gouvernement n’a affiché comme ultime priorité: la qualification, le génie national et l’efficience.
Se mentir les uns les autres ou se cacher la réalité nous entraînera irrésistiblement vers d’autres épreuves tragiques. Je reste constructif en disant que tout n’est pas perdu mais le temps presse pour redresser le bateau Algérie et l’éloigner enfin de la zone de tempête où il se trouve. Pour cela nous devons procéder sans complaisance à un examen très lucide de la situation et dresser le cas échéant un constat d’échec pour mieux réagir dans plusieurs segments de la vie économique et sociale tels: Education-formation, Santé, Stratégie industrielle, Modernisation de l’agriculture, Culture financière des acteurs économiques, Efficacité de l’administration, Relance et croissance des entreprises, Réduction des déséquilibres régionaux et inégalités sociales, Formation civique et politique de la jeunesse et tant d’autres domaines…
Pour conclure, je crois que le peuple algérien a d’énormes ressources et serait capable de réagir à l’instar d’autres peuples d’Asie ou d’Europe de l’Est qui ont su conjuguer la modernité, l’émancipation par le travail et la mise à niveau mais souvent après un changement radical de type de gouvernance. J’ose imaginer une Algérie où les nouvelles générations vivraient confiantes et heureuses dans leur pays et où nous assisterons à un retour volontaire progressif des expatriés. Pour finir, je retiens ce que m’a dit jadis un ancien ambassadeur de Hongrie accrédité en Algérie: «Savez-vous monsieur ce que j’envie le plus à votre pays? Non ce n’ai pas vos ressources énergétiques mais vos ressources humaines». Nous devons impérativement recomposer nos valeurs et nos principes pour reconstruire autour une société algérienne moderne et ouverte à la culture et au développement économique, technique et social et enfin de créer les conditions favorables à l’épanouissement du génie national. Notre salut nous le trouverons par l’application d’une politique volontaire et pragmatique de qualification de tout notre système de gouvernance.
En définitive, le mal est en nous. Encore une fois notre mode de gouvernance est seul responsable de notre échec.
L. G.
Bio-Express
Lies Goumiri est docteur d’Etat ès-sciences physiques de l’Institut National Polytechnique de Grenoble (France) et diplômé de Sciences Po Paris. Il a occupé des postes de responsabilité dans l’administration centrale, CEO dans plusieurs entreprises publiques et privées et cadre dans des institutions internationales. Il a été associé à plusieurs missions de l’ONUDI et occupé le poste de consultant pour divers organismes et sociétés étrangères asiatiques.