A Alger depuis le 7 février et pour 3 jours, le vice-président de la Confédération Helvétique, Chef du Département fédéral des Affaires Etrangères, Ignazio Cassis, a rencontré, selon le communique du ministère des Affaires Etrangères, de hauts responsables politiques. Cette visite, sur invitation de M Sabri Boukadoum, ministre des affaires étrangères, s’inscrit dans la cadre de la relance des relations bilatérales entre les deux pays, et les moyens pour parvenir à les renforcer.
Selon la même source, le déplacement de Cassis en Algérie «s’inscrit dans le cadre de la consolidation des liens de coopération entre l’Algérie et la Suisse et constitue une importante occasion pour les deux parties d’exprimer leur volonté politique de réunir toutes les conditions nécessaires qui permettent de lever toutes les entraves et donner un nouveau souffle au partenariat et à la coopération bilatérale dans toutes ses dimensions».
A ce titre, les efforts communs des deux pays pour relancer des activités en « berne», s’inscrivent dans un esprit de coopération, gagnant-gagnant.
Pour rappel, En valeur, le volume des échanges entre l’Algérie et la Suisse comptant pour l’année 2019 a atteint 363 millions USD. Le déficit commercial algérien enregistré en 2019 a atteint 309 millions USD, et les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Suisse ne reflètent pas les réelles potentialités et les opportunités commerciales offertes mutuellement par les deux pays.
A l‘issue de la réunion de dimanche dernier, le ministre algérien des Affaires estrangères a déclaré que «nous avons passé en revue les relations dans les domaines politique, scientifique, économique, technique et culturelle, et les deux parties ont noté avec satisfaction la qualité des relations entre les deux pays».
«Au-delà des relations bilatérales, nous avons discuté de nombreuses questions d’intérêt commun dans la région et à l’échelle internationale à l’instar de la question du Sahara Occidental, de la Libye et du Sahel », a ajouté le chef de la diplomatie algérienne.
Pour l’ambassade de Suisse dans notre pays, l’impulsion politique qu’ont su insuffler les plus hautes autorités algériennes et suisses dans le sens de la création d’un partenariat à la mesure des potentialités, des ambitions et des capacités des deux pays, s’est manifestée par la conclusion de deux textes cadres instaurant des bases légales en matière de relations économiques, à savoir :
Accord concernant la promotion et la protection réciproque des investissements signé à Berne le 30 novembre 2004 et entré en vigueur le 15 août 2005.
Par ailleurs, les entreprises suisses présentes en Algérie témoignent du dynamisme amorcé entre les deux pays qui se traduit par bon nombre d’opérations d’investissements et commerciales : conclusion d’un important contrat de livraison de 64 locomotives par la société STADLER ; reprise de la société COTA par la SGS (Société Générale de Surveillance) ; Réalisation d’un centre commercial et de loisirs à Alger à l’image de celui de la Praille par le groupe JELMOLI, Réalisation de ports secs par MCShipping ; Gestion par Swissport du fret à l’aéroport international d’Alger ; Prise de participation de Nestlé Waters dans le capital de GBA spécialisé dans les eaux minérales.
N. L.