Par Lyazid Khaber
Est-il difficile de prévoir l’avenir ? Est-il impossible de bien regarder dans le futur ? Non ! Absolument pas ! L’homme qui lutte depuis des millions d’années pour sa survie, depuis nos ancêtres les chasseurs-cueilleurs, jusqu’au dernier homo sapiens qui vient juste de naitre, ne peut avoir d’autres soucis que celui de vivre et de vivre encore. La crise sanitaire actuelle rappelle, encore une fois, et plus que jamais, ce besoin. Les différents Etats de la planète, des plus développés aux plus rétrogrades, ne peuvent faire l’impasse sur cette lutte acharnée qu’ils doivent mener contre la mort. Car, qui dit mort d’homme, dit aussi mort d’une société, d’une race ou même d’un peuple tout entier. L’histoire nous a appris comment des civilisations entières ont disparu de manière absurdes, à cause de ces infimes créatures nommées virus. Les Incas et Aztèques donnent une leçon monumentale à l’humanité toute entière. Les premiers, ravagés par une épidémie de variole venue dans les valises des conquistadors européens, et les seconds par une salmonelle qui a fini par décimer une population de pas moins de 15 millions de personnes au XVIe siècle. Aujourd’hui, avec le Coronavirus mutant, disposant de plus de moyens pour se déplacer d’un pays à un autre et même d’un continent à un autre, en un temps record, l’impact est plus dangereux qu’à l’époque des Aztèques et des Incas ou même de leurs conquérants espagnols ou portugais. Certes, entre temps, la médecine a évolué, mais les difficultés observées, depuis maintenant deux ans, à trouver un antidote efficace, repose la même question à l’homo sapiens. De son côté, homo œconomicus censé être rationnel et maximisateur, semble détourner le regard. La logique du profit ayant pris le dessus, nous nous retrouvons bien dans le mur. Les conséquences de nos agissements, ceux des gouvernants et des Etats qui ne peuvent ignorer la donne économique en décidant des mesures à prendre pour contrer ce virus mortel, feront payer les frais à notre espèce. Dans ce mur où nous allons, les lamentations ne servent à rien !
L. K.