Le processus d’adhésion de l’Algérie au groupe des Brics est sur la bonne voie. Alors que les cinq membres, à savoir le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud vont se rencontrer au courant du mois d’Août prochain pour trancher sur l’élargissement du groupe aux nouveaux adhérents, en en fixant les règles et les conditions, de nombreux pays ont déposé des demandes de candidature, dont figurent l’Algérie, l’Égypte, l’Éthiopie, le Bangladesh et l’Arabie saoudite.
Par Akrem R.
Plusieurs autres pays, comme l’Indonésie, le Bahreïn, le Mexique, le Nigeria, la Turquie… ont exprimé leur intérêt à rejoindre l’organisation. Pour l’Algérie les choses s’accélèrent et le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, compte déjà sur l’appui de la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud pour accepter la candidature de notre pays.
ainsi, l’Algérie pèse de tout son poids pour être parmi le giron des pays émergents. Le chef de l’Etat qui poursuit son périple à l’étranger en visitant successivement la Russie, le Qatar, la Chine et la Turquie, ne cesse d’évoquer cette question, tout en affichant la volonté et les ambitions de l’Algérie pour devenir un pays émergent et un acteur clé dans la région et le continent africain.
Ces visites à l’étranger ont été une occasion pour faire la promotion de l’investissement dans notre pays, dont toutes les facilitations et garanties seront offertes aux investisseurs étrangers et nationaux.
La volonté de l’Algérie est, donc, de diversifier son économie, en réduisant sa dépendance aux hydrocarbures. D’ailleurs, ceci est l’un des objectifs de la candidature au groupe des Brics. En termes clairs, l’Algérie veut bénéficier de l’expertise de ces géants mondiaux, dans les domaines de l’industrie, l’agriculture, le tourisme, l’économie de la connaissance, Startups, etc. Et également capter des IDEs auprès du Brics pour la relance de l’économie nationale. C’est dans ce cadre que s’inscrit la démarche de l’Algérie qui veut devenir actionnaire dans la Nouvelle Banque de Développement des Brics. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait savoir dans une interview accordée à la télévision centrale de Chine (CCTV), qu’une demande officielle a été déposée avec une première participation de l’ordre de 1,5 milliard de dollars. Il a indiqué que la demande a été adressée à la directrice de la Banque des Brics, Dilma Rousseff, ancienne présidente du Brésil.
Pour ce qui est du souhait de l’Algérie d’intégrer les Brics, M. Tebboune a expliqué que « c’est pour ouvrir de nouveaux horizons, notamment économiques ». « Le monde des Brics nous convient le plus », a-t-il dit, estimant que les organisations onusiennes, le FMI et la Banque Mondiale « ne travaillent plus au profit des pays pauvres », et c’est pour cela que l’Algérie et la Chine, demandent des réformes au sein de ces institutions internationales.
La décision politique de créer une banque au sein des BRICS avait été prise en 2013 lors du sommet de Durban (Afrique du Sud). Le début de ses travaux avait été officialisé par la première réunion du conseil des gouverneurs, le 7 juillet 2015, à Moscou. S’exprimant, début juin, au micro de Sputnik, Chen Fengying de l’Institut chinois des relations internationales contemporaines a estimé, notamment, que la Nouvelle Banque de développement des BRICS devrait «prendre la route de l’internationalisation» pour pouvoir remplacer une quelconque structure.
Cette demande d’adhésion a toutes les chances de renforcer notre autre demande, encore à l’étude, consistant à intégrer tout simplement le puissant et incontournable groupe des BRICS. Celui-ci est composé du Brésil, de l’Inde, de la Chine, de la Russie et de l’Afrique du Sud. Hormis l’Inde, qui n’a pas encore donné de réponse formelle à l’Algérie, le restant des pays membres des BRICS ont déjà donné leur accord de principe à la demande algérienne.
Le chef de l’Etat a également indiqué que l’Algérie et la Chine militent depuis des années pour « un monde meilleur, où règnera plus de justice, particulement en matière d’aides aux pays pauvres ». Selon M. Tebboune, les deux pays militent aussi pour un monde « multipolaire».
Selon de nombreux experts, une nouvelle adhésion à ce groupe d’influence pourrait offrir aux pays candidats diverses opportunités leur permettant d’accroître les partenariats économiques et d’impulser les investissements structurants avec les pays membres.
Le groupe des Brics, qui compte près de 40% de la population mondiale, 25% du PIB mondial et 18% du commerce international, offre de nombreux avantages, comme l’accès aux financements via la Nouvelle banque de développement (New Development Bank), créée en 2014 et dont le siège se trouve à Shanghai, en Chine
Cette dernière, qui joue le rôle d’une banque centrale, offre de nombreuses opportunités. Elle permet l’accès aux financements, de fructifier les échanges commerciaux et d’avoir accès à un système de financement alternatif au dollar américain et au système financier international Swift.