La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Samia Moualfi a déclaré, ce week-end à Alger, que son secteur avait élaboré une « stratégie nationale pour la gestion intégrée des déchets à l’horizon 2035 », pour fournir aux opérateurs économiques la matière première nécessaire à la gestion des déchets.
Par Nadia B.
Pour fournir aux opérateurs économiques la matière première nécessaire à la gestion des déchets, le secteur a élaboré « une stratégie nationale pour la gestion intégrée des déchets à l’horizon 2035 », laquelle « vise à renforcer les domaines de recyclage des déchets, en parvenant à valoriser 30% des déchets ménagers », a déclaré la ministre à la presse en marge des travaux d’un séminaire international sur « le rôle de l’avocat dans l’accompagnement de l’investissement et le règlement des litiges » tenu au Centre international des conférences (CIC), Abdelatif-Rahal.
Cette stratégie a également pour objectif d' »encourager et de généraliser le tri sélectif », précise la première responsable du secteur.
A cet effet, le gouvernement s’est fixé un objectif pour « mettre en œuvre le nouveau modèle énergétique qui repose sur le mix énergétique optimal et renforcer les compétences dans le domaine de l’énergie », ajoute Mme Moualfi.
Le gouvernement a lancé un plan d’envergure pour développer la production de l’électricité à partir de sources renouvelables, qui vise à « produire 15.000 mégawatts, notamment en matière d’énergies solaire et éolienne d’ici 2035 », a-t-elle ajouté.
Pour sa part, le président de l’Union nationale des ordres des avocats (UNOA), Tairi Brahim, a exprimé la disposition des avocats algériens à accompagner le processus d’investissement, mettant en avant la contribution des « avocats dans la défense des intérêts de l’Algérie auprès des différents organismes judiciaires régionaux et internationaux ».
Par ailleurs, M. Tairi a salué l’orientation de l’Etat visant le renforcement de la numérisation dans le secteur de la Justice, et ce, en s’orientant vers la justice électronique, un point examiné lors de ce séminaire qui lui a consacré un atelier intitulé « l’avocat et la numérisation ».
Lors de cette rencontre internationale de deux jours, les participants auront à examiner une série de questions telles que l’investissement, l’énergie et la concurrence, la jurisprudence dans le domaine de l’investissement, le règlement des litiges relatifs à l’investissement, l’investissement dans les zones régionales de libre échange et le nouveau cadre juridique régissant l’investissement en Algérie ainsi que les textes d’application y afférents.
La deuxième journée de cette rencontre, organisée par l’Union nationale des ordres des avocats (UNOA) en partenariat avec le ministère de la Justice et en coopération avec l’Union internationale des avocats, sera consacrée aux ateliers sur la médiation, l’arbitrage, la protection de l’investissement, l’avocat et la numérisation.
Le non-recyclage des déchets: un gâchis économique
L’initiative du département de l’Environnement et des Energies renouvelables, est d’autant plus salutaire que les pertes financiers et économiques dues à la non gestion et recyclage des déchets sont énormes pour l’Algérie.
Ainsi, les chiffres derniers de 2019, font apparaitre que le non-recyclage des déchets a fait perdre à l’Algérie un montant financier de 38 milliards de DA en 2017, selon des enseignants et experts.
La gestion et le recyclage des déchets sont considérés comme une véritable alternative pour l’économie nationale. Ce secteur peut générer plus d’argent pour le pays et créer des postes d’emploi pour les jeunes, ont expliqué les participants à ce colloque, organisé par la faculté des sciences économiques et commerciales.
« En 2017, le non recyclage des déchets a fait perdre à l’Algérie une enveloppe de 3800 milliards de centimes », a souligné l’enseignante Kacimi Assia (Université de Bouira) dans une intervention sous le thème « L’investissement dans le recyclage des déchets comme mécanisme de développement durable ».
« Ce chiffre a été enregistré en 2017 par l’office nationale des statistiques », avait-on précisé.
N. B./agences