Le gouvernement a accordé une importance stratégique au projet de Dzaïr Media City, la nouvelle ville médiatique qui sera construite à Alger. Le projet de loi de finances 2024 (PLF 2024) a alloué une somme colossale de 220 milliards DA en autorisations de programme et 60 milliards DA en crédits de paiement pour la réalisation de ce projet, qui a été lancé officiellement par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en juillet dernier.
Par Nadjib. K.
Dzaïr Media City s’étendra sur une superficie de 47 hectares à Ouled Fayet, dans la banlieue ouest de la capitale. Ce sera un pôle d’excellence dédié aux médias, à la culture et à l’éducation.
Le projet comprendra plusieurs composantes, dont une zone médiatique, qui regroupera les sièges des principaux acteurs du secteur, tels que l’Entreprise publique de Télévision (EPTV), l’Agence Algérie Presse Service (APS), l’Etablissement public de Télédiffusion d’Algérie (TDA), l’Entreprise Nationale de Communication, d’Edition et de Publicité (ANEP), la Radio algérienne et la chaîne “AL24news”.
Cette zone offrira des espaces de travail modernes et adaptés aux besoins des professionnels des médias, ainsi que des équipements techniques de pointe.
Des studios de tournage, qui permettront de produire des contenus audiovisuels de qualité, tant pour le marché national qu’international, qui seront dotés de matériel de dernière génération et de décors variés, allant du traditionnel au futuriste, indique-t-on.
D’autre part, cette cité sera également dotée d’un village d’artistes, qui accueillera les créateurs et les acteurs du monde culturel, qu’ils soient musiciens, peintres, sculpteurs, écrivains ou comédiens.
Ce village offrira des résidences, des ateliers, des salles de spectacle et des galeries d’exposition, favorisant ainsi la diversité et la richesse de l’expression artistique.
Il est également prévu un espace éducatif et de recherche, qui abritera des institutions académiques et scientifiques spécialisées dans les domaines des médias, de la communication, de l’information et de la culture.
Cet espace sera un lieu de formation, de savoir et d’innovation, où les étudiants, les enseignants et les chercheurs pourront bénéficier des ressources et des partenariats offerts par Dzaïr Media City.
Un projet fédérateur et intégrateur
Une zone multiservices, proposera des commodités et des loisirs aux résidents et aux visiteurs de Dzaïr Media City. Cette zone comprendra des hôtels, des restaurants, des cafés, des centres commerciaux, des espaces verts, des aires de jeux et des infrastructures sportives.
Dzaïr Media City est un projet ambitieux et visionnaire, qui témoigne de la volonté du gouvernement de soutenir et de développer l’industrie médiatique en Algérie.
Ce projet a pour objectif de faire de Dzaïr Media City un centre de référence pour la création, la production et la diffusion de contenus médiatiques diversifiés et de qualité, couvrant tous les supports, du traditionnel au numérique.
Dzaïr Media City est également un projet fédérateur et intégrateur, qui vise à créer un écosystème dynamique et attractif pour les talents locaux, à valoriser la culture et l’identité nationale, tout en s’ouvrant sur le monde et en favorisant la coopération régionale et internationale dans le domaine des médias.
Enfin, Dzaïr Media City est un projet porteur et prometteur, qui contribuera à renforcer le rayonnement et l’attractivité de l’Algérie en tant que hub régional pour les médias, générant ainsi de nouvelles opportunités économiques et culturelles pour le pays.
Les autorisations de programme octroyées dans le cadre du PLF 2024 sont un signe fort de la reconnaissance et du soutien du gouvernement à ce projet d’envergure nationale. Dzaïr Media City est appelé à devenir un symbole de la modernité, de la créativité et de la diversité des médias en Algérie.
N. K.
Adoption des lois sur la presse écrite et audiovisuelle: Une opportunité de renforcer le pluralisme médiatique
Après des années d’attente, le secteur de la presse en Algérie connaît enfin une avancée majeure, avec l’adoption, ce lundi, par l’Assemblée populaire nationale (APN), des deux projets de loi inhérents à la presse écrite, électronique et audiovisuelle. Selon l’énoncé de ces deux textes et les explications fournies par le gouvernement, celles-ci visent à moderniser et à réguler les activités médiatiques, tant écrites qu’audiovisuelles. La corporation de la presse, et particulièrement les journalistes, s’attendent à ce que ce nouveau cadre juridique permette une réelle réorganisation du secteur.
Ainsi, donc, le premier projet de loi concernant la presse écrite et électronique, vise à simplifier les procédures administratives pour la création de publications périodiques ou de sites d’information, en remplaçant le système d’agrément par un simple régime déclaratif. Il définit également les missions de l’autorité de régulation de la presse écrite et électronique, qui aura désormais pour rôle de garantir le respect des règles déontologiques, de prévenir la concentration des médias et de sanctionner les abus. Le projet de loi fixe aussi les conditions de qualification et d’expérience requises pour le directeur de publication, ainsi que les règles de responsabilité civile et pénale des contenus publiés.
Ces textes inscrits dans le cadre des réformes initiées par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ont été salués par les professionnels des médias, qui y voient une opportunité de renforcer le pluralisme, la liberté et la responsabilité de la presse. Et ce, en dépit de quelques réserves exprimées par certains professionnels qui souhaitent davantage de réformes, mais surtout un renforcement du dispositif de régulation, avec d’autres lois qui viendront mettre de l’ordre dans ce secteur, notamment dans son volet inhérent à la publicité dont la loi est toujours attendue.
«Une loi de libération et non de restriction»
Le ministre de la Communication, M. Mohamed Laagab, qui a présenté ce texte devant les députés, a souligné qu’il s’agissait d’une «loi de libération et non de restriction» de la presse, affirmant au passage que le gouvernement était «attaché à la liberté d’expression et au droit à l’information, tout en veillant à la protection de la dignité humaine, de l’ordre public et de la sécurité nationale». Il a également rappelé que le projet de loi avait été «élaboré en concertation avec les représentants des médias, qui avaient formulé leurs attentes et leurs suggestions.»
Le second projet de loi portant sur l’activité audiovisuelle, vise quant à lui, l’organisation et la régulation ce secteur, qui, faut-il le rappeler, a, jusque-là fonctionné dans le désordre et l’opacité. En effet, avec l’apparition, il y a quelques années, de nouveaux organes du secteur privé (télévision, radio, web TV, web radio), il était devenu impératif de mettre de l’ordre dans ce secteur spécifique. C’est en ce sens que le nouveau texte prévoit la création d’une autorité de régulation de l’audiovisuel, qui aura pour mission de contrôler, de sanctionner et de réguler économiquement les opérateurs audiovisuels. Il établit en ce sens, les modalités d’octroi des licences d’exploitation, les obligations des opérateurs audiovisuels et les droits des usagers.
«Mettre fin à l’anarchie»
Le ministre de la Communication a indiqué que ce texte visait à «mettre fin à l’anarchie qui régnait dans le secteur audiovisuel», en instaurant un cadre juridique clair et transparent. Il a précisé que le projet de loi garantissait le principe de la «diversité culturelle, linguistique et religieuse», ainsi que «le respect de l’éthique professionnelle et de la déontologie», ajoutant que le projet de loi a également été soumis à la consultation des acteurs du secteur, qui avaient exprimé leurs opinions et leurs critiques.
En somme, l’adoption de ces projets de loi constitue une étape importante dans la modernisation du secteur de la presse en Algérie, qui aspire à offrir aux citoyens une information de qualité, crédible et diversifiée. Elle témoigne de la volonté des autorités de promouvoir un journalisme professionnel, responsable et indépendant, au service de l’intérêt général et du développement du pays.
N. K.
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