La recrudescence des accidents de circulation inquiète les autorités locales, au point où les services de la sûreté et la protection civile ont signalé l’inquiétante recrudescence des accidents de la circulation. Lors d’une conférence organisée sur ce thème, ces deux institutions ont illustrés, leurs propos par les études faites durant les dernières années, donné des statistiques et dégagé les axes sur lesquels ils doivent intervenir désormais pour mener la sensibilisation contre ce «terrorisme de la route».
Par Nahida Lyna
C’est la sûreté de wilaya qui a ouvert le débat par une intervention du commissaire principal. Faisant une rétrospective, ce dernier dira qu’en 2020, le bilan des accidents de la circulation enregistré sur le territoire de la wilaya par les services de police de Constantine s’élevait à 321 avec 436 blessés et 23 morts.
Pour les 5 mois de cette année 2021, et jusqu’au 30 mai 2021, il a été enregistré 245 blessés, 8 morts pour 206 accidents. «Ceci en cinq mois seulement», a indiqué le commissaire principal en considérant que cela représente une moyenne élevée. «Aussi, si cela continue ainsi», a-t-il estimé, «on craint qu’il n’y ait un taux très élevé d’accidents durant l’année».
D’où la nécessité d’intensifier l’action de sensibilisation en direction du conducteur sachant que toutes les études faites ces dernières années ont conclu que l‘excès de vitesse demeure la principale cause des accidents. Sur les cinq années passées, le centre national des accidents de la circulation indique que 95 % sont provoqués par ce dernier.
C’est pourquoi, il faut axer notre travail de sensibilisation sur l’élément humain. En 2020, la sûreté a lancé 465 campagnes de sensibilisation en direction de 20.000 personnes toutes catégories confondues. Pour les cinq premiers mois de cette année 410 campagnes ont été lancées en direction des élèves des établissements scolaires et des conducteurs touchant un ensemble de 30.000 personnes.
Le représentant de la protection civile, a, quant à lui, mis l’accent sur le côté dramatique des accidents de la circulation qui endeuillent des familles entières. Il, a pris le soin d’illustrer son texte par des images des victimes de ces accidents et indiquer les méthodes d’intervention pour secourir les victimes. Il terminera en disant que la formation des secouristes, tout comme la sensibilisation de la population et des conducteurs sur le respect du code de la route et des règles de la circulation, sont les bases essentielles sur lesquelles il faut s’appuyer pour mener la sensibilisation en vantant le travail de collaboration entre la police et la protection civile.
Le commissaire principal a aussi insisté d’une façon particulière sur deux choses qui lui paraissent essentielles pour mener le combat contre «le terrorisme de la route». La première réside dans la formation de celui qui vient d’obtenir le permis, ou le recyclage du conducteur de camion, le chauffeur de taxi également, et ainsi de suite. Viennent ensuite, les campagnes de sensibilisation répétées menées inlassablement par les services de la sûreté, la gendarmerie nationale et la protection civile et, pourquoi pas, par les services de santé pour amener chacun à faire respecter le code de la route, les règles de la circulation automobile et piétonnière. Il faut une grande rigueur dans l’application des lois.
N. L.