En marge de la réunion du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) qui s’est tenue à Alger dès mercredi dernier, 11 novembre, le ministre algérien de l’Énergie, Abdelmadjid Attar, interrogé par l’agence de presse russe Sputnik, a affirmé que l’Algérie « refusait de brader son gaz naturel ».
Ainsi, sur les avantages obtenus par le géant public algérien des hydrocarbures, la Sonatrach, lors de la révision d’un récent accord de vente de gaz à l’espagnol Naturgy, le ministre de l’Énergie a affirmé dans une conférence de presse, tenue jeudi 12 novembre, que l’Algérie « acceptait le principe de négocier, mais ne ferait aucune concession qui irait à l’encontre de ses intérêts », a rapporté l’agence vendredi soir, 13 novembre.
«Il est hors de question de vendre notre gaz à perte ou sans bénéfice. Nous arrêterions la production [plutôt]! J’estime que chaque mètre cube qui restera dans les sous-sols du pays sera une excellente chose pour les générations futures. Je considère que la Sonatrach a négocié de bons contrats, ils sont conformes à la réalité actuelle du marché, elle ne pouvait pas faire autrement. Mais elle n’a pas fait de cadeau. Le prix est confidentiel [avec Naturgy], mais je peux vous garantir que Sonatrach n’a fait aucun cadeau à aucun client», a-t-il, en effet, affirmé
Il expliquera la démarche algérienne, par conséquent, comme étant «réaliste» dans un contexte fortement concurrentiel marqué par une présence en Europe (marché traditionnel de l’Algérie) du gaz naturel russe et du gaz naturel liquéfié (GNL) américain et qatari. Le ministre de l’Énergie a expliqué que plusieurs paramètres entraient en considération lors de la négociation de contrats. Le volume et la nature de l’investissement des partenaires en Algérie sont des facteurs importants dans ce processus. Il a notamment cité le cas du groupe italien Eni «engagé dans une douzaine de contrats d’exploration et de développement sur le territoire algérien».
F. D.