Le dollar progresse modérément lundi, profitant du fait que les Etats Unis ont évité de justesse samedi une paralysie budgétaire, ainsi que de la perspective de baisses de taux plus modérées de la Réserve fédérale (Fed).
Vers 10H15 GMT (11H15 HEC), le billet vert s’octroie 0,20% par rapport à la monnaie européenne, à 1,0409 dollar, et grappille 0,01% à la devise britannique, à 1,2569 dollar.
Le Dollar index, qui compare la devise américaine à un panier d’autres grandes monnaies, évolue toujours proche de son sommet en deux ans.
Le billet vert bénéficie du fait que « les États-Unis ont évité un arrêt du gouvernement » et que « la demande de Donald Trump et Elon Musk de suspendre le plafond de la dette » a été ignorée, souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
Mettant fin à une séquence tumultueuse de plusieurs jours, le Congrès a largement adopté une loi qui assure le financement de l’Etat fédéral jusqu’à mi-mars, sans quoi ce « shutdown » de Noël aurait renvoyé, sans paie, des centaines de milliers de fonctionnaires chez eux pour les fêtes.
Le nouveau plan n’implique pas de relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis, alors que le président élu s’était opposé au premier texte principalement pour cette raison.
La semaine dernière, la Fed, tout en réduisant ses taux d’intérêt de 25 points, a signalé qu’elle ne projette désormais plus que deux baisses de taux pour 2025, contre quatre initialement prévues.
Indicateur privilégiée de la banque centrale américaine, l’indicateur PCE a cependant dévoilé vendredi une inflation moins élevée qu’attendu en novembre aux Etats Unis, jetant un doute sur la capacité de l’institution à ralentir le rythme de ses coupes.
Mais « les politiques de Trump en faveur de la croissance » et d’un renforcement des droits de douane « laissent présager des risques d’inflation orientés à la hausse aux États-Unis », souligne l’analyste de Swissquote.
Au programme de la séance, un indicateur de confiance des consommateurs en décembre aux Etats-Unis apportera un indice supplémentaire sur la force de l’économie américaine.
La croissance britannique s’est elle affichée nulle au troisième trimestre, d’après des chiffres révisés publiés lundi.
Ces données « n’auront pas d’influence significative sur les prochaines décisions du
Comité de politique monétaire » de la Banque d’Angleterre (BoE), estime Elliott Jordan-Doak, analyste chez Pantheon Macroeconomics, ceux-ci ayant déjà pris en compte une croissance en berne au Royaume-Uni.
Les acteurs du marché envisagent à ce stade deux à trois baisses des taux britanniques l’année prochaine.
AFP
