Par Lyazid Khaber
«Alors entre les cris d’enfants et le travail scolaire, entre les masques et les gants, entre peur et colère, voyant les dirigeants flipper dans leur confuse gestion, en ces temps confinés on se pose des questions.»
Fabien Marsaud
Cette année est particulière pour les hommes et femmes en âge de travailler. Le 1er mai n’a plus cette saveur unique qu’il avait dans un passé récent. La Covid-19 est passée par là. Des milliers de personnes se sont retrouvées, du jour au lendemain, sans emploi, et par ricochet, sans moyens de subsistances. Ce sont ainsi plusieurs contingents de personnes livrées à la misère et à la précarité, faute d’une économie croissante. Les entreprises, avec tous les efforts qu’elles ont dû fournir pour maintenir leurs employés en poste, n’ont pu assurer ne serait-ce que les salaires de ces derniers, voyant ainsi leurs charges fiscales et de sécurité sociale s’accumuler à vue d’œil. Pis encore, à cette cohorte de nouveaux chômeurs, s’ajoutent des milliers d’autres personnes écrasées de plein fouet par la crise. Un peu partout dans le monde, et même dans les pays développés, les populations vulnérables ont vu leur situation empirer. Des parents qui ne peuvent plus subvenir aux besoins les plus élémentaires de leurs familles, se sont vus contraints de laisser leurs enfants travailler. Les chiffres sont, le moins qu’on puisse dire, effarants. En effet, selon les Nations unies qui ont déclaré 2021 «Année Internationale pour l’Elimination du Travail des Enfants», quelques 152 millions d’enfants travaillent, dont près de la moitié, soit 73 millions, dans des conditions dangereuses. D’autre part, cette satanée crise sanitaire a eu d’autres effets, dont des perturbations massives qui font que de nombreux enfants ne sont pas scolarisés. Vu que les pressions économiques ne cessent de croître sur les familles, les millions d’enfants poussés à travailler, souffrent également de malnutrition et de-là, de maladies parfois mortelles, faute de prise en charge. Cette situation est plus que préoccupante, ce qui fait que chez nous, en Algérie, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué d’orienter le Gouvernement vers la préservation des emplois en dépit des contraintes induites par la situation épidémiologique, et la régularisation de la situation des titulaires de contrats de pré-emploi.Dans son message adressé aux travailleurs algériens à l’occasion de la Journée mondiale du travail, le chef de l’Etat insiste sur «l’absorption d’un nombre important de nos jeunes chômeurs à la faveur de la mise en place de mécanismes de soutien aux entreprises économiques.» Une politique qu’il faudra actionner dans les meilleurs délais, tant cette crise a une multitude de conséquences qui touche toutes les catégories sociales. De-là, faudrait-il noter que cette crise qui engendre la pauvreté et la précarité de pans entiers de la société, risque d’engendrer une autre crise sanitaire encore pire que celle induite par le Coronavirus.
L. K.