Warning: mysqli_query(): (HY000/1194): Table 'wp_options' is marked as crashed and should be repaired in /home/ecotimesdz/public_html/wp-includes/class-wpdb.php on line 2351
COP29 : L’urgence d’un nouvel accord financier face à la crise climatique - ECOTIMES

COP29 : L’urgence d’un nouvel accord financier face à la crise climatique

COP29 : L’urgence d’un nouvel accord financier face à la crise climatique

La COP29 s’est ouverte à Bakou, Azerbaïdjan, réunissant des délégués de près de 200 pays pour deux semaines de discussions intenses sur le climat, marquées par des revendications accrues des pays en développement pour des financements conséquents. Cette édition 2024, qui arrive après une année marquée par des catastrophes climatiques de grande ampleur, voit ces nations réclamer davantage de soutien financier pour affronter et atténuer les effets du changement climatique.

Par Houria Mosbah

Un enjeu central : le financement climatique

L’un des principaux sujets de cette COP29 est l’objectif de financement pour les pays en développement, actuellement fixé à 100 milliards de dollars par an, un montant qui arrive à expiration cette année.

Cet engagement, pris lors de la COP15 en 2009, avait déjà été rempli avec deux ans de retard. Cependant, la demande est aujourd’hui bien plus élevée.

Les experts estiment qu’un soutien de 2400 milliards de dollars par an serait nécessaire d’ici 2030 pour permettre aux pays en développement de mener leur transition énergétique et de se protéger des impacts climatiques.

Différentes propositions de financement ont émergé, reflétant les divergences d’opinions au sein de la communauté internationale : l’Inde propose un fonds de 1000 milliards de dollars, tandis que le bloc africain appelle à 1300 milliards.

Simon Stiell, chef du climat de l’ONU, a plaidé en faveur d’un nouveau cap financier ambitieux, affirmant que le financement climatique ne doit pas être perçu comme une charité, mais comme un impératif pour éviter des consé- quences mondiales désastreuses.

L’ombre de Trump et l’absence des grands dirigeants

Cette COP29 se déroule également dans un contexte politique tendu avec la récente réélection de Donald Trump, connu pour ses positions climatosceptiques et sa volonté de retirer à nouveau les États-Unis de l’accord de Paris.

Cette annonce inquiète de nombreux pays, bien que certains diplomates, comme Adonia Ayebare, président du bloc regroupant plus de 100 pays en développement, rappellent que Trump avait déjà agi ainsi lors de son premier mandat.

En parallèle, plusieurs figures politiques, dont le président sortant Joe Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz, n’ont pas fait le déplacement à Bakou, laissant peu de dirigeants du G20 présents sur place.

L’Azerbaïdjan : hôte controversé d’une COP sous influence des hydrocarbures

Le choix de Bakou pour cette COP29 suscite de nombreux débats. Pays hôte, l’Azerbaïdjan dépend fortement de l’industrie des hydrocarbures, qui représente plus de 35 % de son PIB et 90 % de ses exportations.

Malgré une réduction de sa production de pétrole, l’Azerbaïdjan mise désormais sur le gaz naturel, profitant de la demande européenne croissante pour des alternatives au gaz russe.

Le ministre de l’Écologie, Moukhtar Babaïev, ancien viceprésident de la compagnie pétrolière nationale SOCAR, préside la conférence, et le président Azerbaïdjanais Ilham Aliyev, luimême ancien cadre de SOCAR, doit également prononcer un discours d’ouverture. SOCAR, via sa branche verte « SOCAR Green », sponsorise par ailleurs l’événement.

Cette situation a conduit certains pays, dont la PapouasieNouvelle-Guinée, à boycotter la conférence en raison des conflits d’intérêts potentiels.

Une participation symbolique et des défis accrus

Un fait marquant de cette édition est la participation pour la première fois de l’Afghanistan, depuis la prise de pouvoir des Talibans.

Bien que le pays soit en statut d’observateur, cette présence symbolique souligne l’importance mondiale du climat, même dans les régions en conflit.

Alors que les négociations avancent, la question du financement reste le point le plus épineux, avec des pays riches et des pays en développement profondément divisés sur les contributions financières.

« C’est difficile. Ça concerne l’argent. Quand il s’agit d’argent, tout le monde montre son vrai visage », a affirmé Adonia Ayebare.

Cette COP29, entre tensions politiques et économiques, met en lumière l’urgence de décisions concrètes pour l’avenir de la planète.

Les pays en développement, qui représentent la majorité des nations présentes, espèrent obtenir un soutien financier plus important pour faire face aux défis climatiques.

Cependant, l’absence de certains leaders et l’incertitude autour de l’engagement américain posent des défis à la réalisation des objectifs fixés par l’accord de Paris, rendant nécessaires des actions renforcées pour maintenir le cap vers ces ambitions.

H. M.

Quitter la version mobile