Le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, a présenté, hier, à New Delhi (Inde), les opportunités d’affaires et d’investissement en Algérie, tout en mettant en avant les profondes réformes économiques lancées par le gouvernement, dans le but de diversifier l’économie nationale et d’améliorer le climat des affaires afin de capter plus d’investissements étrangers.
Par Nadia B.
En effet, le ministre a saisi cette occasion de prendre part à ce Sommet du partenariat, lancé depuis 1995, pour mettre en avant les progrès réalisés par l’Algérie grâce aux réformes économiques profondes entreprises depuis 2020, conformément au programme du Président Abdelmadjid Tebboune, et leurs effets positifs sur le climat des affaires et l’amélioration du climat d’investissement, à travers des réformes profondes touchant la loi sur les investissements ainsi que la loi monétaire et bancaire algérienne.
«Ces réformes s’inscrivent dans les efforts de l’Algérie pour adopter un modèle économique sécurisé juridiquement et législativement, garantissant la liberté économique et l’égalité des chances entre les investisseurs locaux et étrangers, tout en renforçant les critères de transparence et d’ouverture pour accompagner les transformations économiques mondiales», souligne le ministre dans son intervention à l’ouverture de ce Sommet, les 2 et 3 décembre, considéré comme étant une plateforme efficace pour renforcer la coopération internationale et le partenariat économique entre différents pays et institutions.
Les résultats de ces ré- formes sont visibles sur le terrain et les chiffres sont à l’appui : «Les demandes d’investissement en Algérie ont dépassé, au cours des dernières années, les 10.000 demandes avec un montant global de 30 milliards de dollars».
De plus, ajoute-t-il, l’Algérie bénéficie d’un emplacement stratégique, en tant que point de croisement des échanges commerciaux libres avec 100 pays.
Elle fait partie de la Zone de libre-échange continentale africaine, qui offre un marché de plus de 3 000 milliards de dollars amé- ricains, ainsi que de la Grande Zone de libre-échange arabe, en plus de son partenariat avec l’Union Européenne.
«Tous ces éléments font de l’Algérie un véritable centre économique régional, soutenu par ses atouts géographiques : une côte de plus de 1600 km sur la mer Méditerranée et des frontières terrestres dépassant les 6000 km, facilitant les échanges avec les pays arabes, africains et européens par la mer Méditerranée et les passages terrestres», indique-t-il.
Mégaprojets miniers
L’Algérie a également lancé trois projets miniers d’envergure parmi les plus importants au monde, en citant la mine de fer de Gara Djebilet, avec des réserves estimées à 3,5 milliards de tonnes ; la mine de zinc et de plomb de Oued Amizour, l’une des plus grandes réserves mondiales dans ce domaine, dépassant les 54 millions de tonnes ; et la mine de phosphate dans l’est du pays, avec des réserves supérieures à 1 200 millions de tonnes, pour un investissement estimé à environ 7 milliards de dollars, ce qui devrait placer le pays parmi les principaux producteurs et exportateurs mondiaux d’engrais.
Ces réalisations majeures sont confirmées par des indicateurs importants, à savoir une croissance de 4,2%, un produit intérieur brut (PIB) estimé à 267 milliards de dollars, des réserves de change dépassant les 70 milliards de dollars, ainsi qu’une forte croissance des exportations hors hydrocarbures ces derniers temps, comme l’ont confirmé plusieurs organismes internationaux en plaçant l’Algérie parmi les principales économies africaines pour 2024.
Tous ces indicateurs positifs, dira le ministre, reflètent la dynamique qui caractérise l’économie algérienne et sa capacité à s’adapter aux défis de l’économie mondiale.
Les perspectives de l’économie algérienne seront également renforcées, affirme-t-il, grâce à la poursuite de la mise en œuvre du programme ambitieux du président de la République Abdelmadjid Tebboune, visant à atteindre un PIB supérieur à 400 milliards de dollars dans les années à venir, avec un taux de croissance d’un moins de 4%.
Le ministre a, en outre, affirmé que la participation de l’Algérie à ce Sommet visait à établir des partenariats solides et de qualité avec les différents pays, notamment dans les domaines des intrants et des industries manufacturières et mécaniques, en vue de renforcer les capacités productives locales et d’atteindre l’autosuffisance.
Enfin, Tayeb Zitouni a lancé un appel à tous les partenaires et investisseurs à «rejoindre la dynamique économique de l’Algérie et à saisir les opportunités d’investissement qu’elle offre, en travaillant ensemble pour construire un avenir économique commun basé sur l’innovation et la productivité», en rappelant la nécessité pour les pays de coopérer de manière multilatérale afin de réduire les coûts liés à la fragmentation géoéconomique, au changement climatique et aux risques qui en découlent, ainsi que pour faire face aux chocs et accélérer la transition vers une économie verte comme modèle de développement durable.
N. B.
