Après quelques années de bonnes récoltes, l’oléiculture est en baisse dans la wilaya de Bejaia. La campagne oléicole 2020-21 ne prête pas à l’optimisme. Avec plus de 60 000 ha, la wilaya représente presque 20% du potentiel oléicole national. Selon le SG de l’association, certaines régions de Béjaïa vont enregistrer une baisse de production qui pourrait dépasser les 80% par rapport au potentiel existant. Une situation qui inquiète d’autant plus les professionnels de la filière qui ont laissé éclater leur colère, et demandent plus d’aides. Ces faibles rendements ont eu un impact négatif sur le prix de l’huile qui a augmenté.
Par Kheir Eddine Lyes
S’agissant de la présente campagne (-2020-2021), les prévisions en cours sont globalement en dessous de la moyenne à travers toute la wilaya. C’est ce qu’a indiqué le SG de l’Association pour le développement de l’oléiculture et des industries oléicoles (Adoio) de Béjaïa.
Avec plus de 60 000 ha, la wilaya représente presque 20% du potentiel oléicole national, certaines régions de Béjaïa vont enregistrer une baisse de production, qui pourrait dépasser les 80% par rapport au potentiel existant. Il s’agit surtout de la variété “adjerraz”, qui représente presque 30% du potentiel de la wilaya. Par contre, la variété “chemlal”, implantée dans de basses altitudes, est estimée à un rendement moyen. Ce qui va compenser, un tant soit peu, la production totale.
S’agissant des raisons à l’origine de cette baisse de production, elle est due “au phénomène de l’alternance de la filière et, probablement, aux conditions climatiques défavorables, mais aussi à un manque d’entretien et aux incendies survenus durant l’été.
Ces faibles rendements ont évidement influé sur le prix de l’huile d’olive qui a dépassé les 700 DA le litre dans certaines régions de la wilaya de Béjaïa.
On table, cette année en matière de production, sur la cueillette, entre 200.000 et 300.000 quintaux d’olives en estimant le rendement en olives à 8 Q/ha et en huile à 18L/Q. Quant à la production d’huile, celle-ci est estimée en deçà des attentes. Le rendement d’une manière générale est jugé faible, ce qui a influé sur les prix de l’huile. Ce faible rendement est imputé à la chaleur qui a sévi durant l’été dernier et qui a généré des maladies qui ont infecté les oliviers. A cela, s’ajoute la faible pluviométrie. Les oléiculteurs qui ne vivent que de l’olive et de ses produits, tirent la sonnette d’alarme sur le devenir de l’oléiculture dans cette région, en appelant les pouvoirs publics à plus d’attention pour cette culture. Les oléiculteurs réclament toujours l’effacement de ces fardeaux de dette.
K. E.L.