Le procureur dans son réquisitoire, mercredi 11 novembre, au quatrième jour du procès de l’affaire Khalifa bank, près la cour de Blida, a estimé que Khalifa Abdelmoumène, « ne peut pas avoir été victime de l’ancien système comme il le prétend ».
« L’accusé principal ne peut pas avoir été une victime d’une vengeance et d’un règlement de compte de l’ancien système, comme il le prétend, au regard les avantages qui lui on été accordés durant la période de création du groupe khalifa, dont khalifa bank », a-t-il argué.
« Aucune mesure conservatoire ou disciplinaire, qui s’imposait par la force de la loi, n’a été prise contre l’accusé principal, en dépit les infractions et dépassements flagrants constatés par les commissions d’inspection », a-t-il poursuivi.
Et le magistrat de relever « l’absence de documents de paiement et de factures », ce qui selon lui, confirme que « le responsable de khalifa bank a persisté dans ses dépassements, en l’absence de tout contrôle ».
Le procureur général a, en outre, estimé que la création de khalifa bank était « faussée depuis le départ, et en infraction avec les lois de le république, à commencer par le délivrance de deux faux actes pour l’obtention d’un crédit auprès de l’agence de la Banque de développement local ».
Quant au collectif de défense de nombre d’accusés, celui-ci ont fait savoir dans leurs plaidoiries ayant débuté mercredi soir, que leurs clients « ont admis la responsabilité de dépassements commis par des tiers».
L’avocat de l’ancien DG du groupe Saidal, Ali Aoun poursuivi pour corruption et abus d’influence contre lequel le procureur général a requis une peine de 05 ans de prison ferme assortie d’une amende de 5.000 DA, a indiqué que son client était l’un des meilleurs cadres et il a été poursuivi pour des accusations dont il est innocent.
Il a également fait savoir que son client, connu pour sa bonne réputation, était victime d’un complot en vue de le licencier, soulignant que M. Aoun avait convenu avec le liquidateur de la banque de payer le prix du véhicule en question, ce qui a été fait.
Pour sa part, l’avocat de l’ancien directeur de la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC), Mahrez Ait Belkacem qui encourt une peine de 04 ans de prison assortie d’une amende de 5.000 DA a mis en avant que son client avait déposé des fonds à Khalifa Bank après avoir consulté le conseil d’administration et notifié le ministère de tutelle, niant l’obtention de privilèges en contre partie.
A rappeler que le Procureur général du tribunal criminel près la Cour de justice de Blida a requis le même jour, la perpétuité à l’encontre de l’accusé principal dans l’affaire Khalifa Bank, Abdelmoumène.
Synthèse Nadia B.