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Vêtements de l’Aïd : Des prix qui dépassent l’entendement ! - ECOTIMES

Vêtements de l’Aïd : Des prix qui dépassent l’entendement !

Le Ramadhan tire à sa fin. En cette dernière semaine de jeûne, les parents algériens vont encore devoir débourser des sommes importantes en vêtements et chausseurs pour enfants et adolescents. Chacun essaie de trouver la combine pour des achats les moins chers et se rue sur la moindre information autour d‘un  marché ou  un lieudit aux prix accessibles.

Par Réda Hadi

 Dans les rues, les espaces commerciaux, et les marchés, les familles se mettent à l’heure de l’événement. La folie des achats se concentre, cette fois-ci, sur les vêtements. On ne va certainement pas lésiner sur les moyens, ni sur l’effort pour accueillir l’Aïd et surtout satisfaire nos petites têtes brunes. Trouver la bonne adresse reste un vrai casse-tête, car même avec la cherté de la vie, les familles en Algérie consentent d’énormes sacrifices financiers, à l’occasion de l’Aïd El-Fitr.

Certains économistes estiment  que les dépenses pour cette occasion et juste pour 3 enfants, peuvent facilement atteindre les 30.000 DA. Un chiffre à vous donner le tournis.

A Boumati à El-Harrach, réputé marché des pauvres, la moindre robe  de petite fille atteint aisément, les 3000 DA. Les chaussures  pour enfants ne sont pas en reste avec des prix qui frisent l’indécence, particulièrement pour un adolescent. De plus, face  à la cherté des prix, les parents doivent aussi savoir déjouer les  fausses soldes et remises des commerçants. Comme le ministère du Commerce a autorisé exceptionnellement les soldes durant le mois de Ramadhan, sur plusieurs vitrines, sont annoncées des promotions  atteignant  les 50%. La perspective de bonnes affaires capte immédiatement l’intérêt de la clientèle-cible : couples avec enfants.

A Bach Djarah, c’est à qui fait la remise la plus forte, mais cela n’empêche nullement à ce qu’un pantalon pour garçon de 8 ans vaille 1800 DA.

Ce sont particulièrement les vêtements sportwear très prisés par les enfants qui sont souvent chers. Les paires de baskets pour garçonnets et fillettes sont proposées entre 4 000 et 5 000 DA. Les prix des pointures plus grandes (à partir du 38) démarrent à 7 800 DA.

Des robes en satin et dentelle ou des tenues pour gamins relativement classiques, sont affichées entre 4 000 et 5 200 DA.

Ammar affirme avoir donné à sa femme 25000 DA, ce qui représente la moitié de son salaire du mois d’Avril, pour habiller 3 enfants, mais sans grand enthousiasme, car étant sûr que cela ne suffira pas. «Je sais que cela ne va pas suffire, mais je ne peux pas me permettre plus : il y a encore d’autres factures à payer» et de continuer : «C’est un immense sacrifice pour moi», dit-il, comme désolé de ne pas pouvoir satisfaire ses enfants.

A « Café Chergui », un couple avec 4 enfants n’a cessé de sillonner les trottoirs envahis par les marchands de l’informel. «Je n’ai pas d’autre choix que de me rabattre sur des vêtements de mauvaise qualité. Et encore là, même la contrefaçon vaut chère. On veut nous saigner à blanc. Pour ma fillette de 4 ans je viens de débourser 7000 DA entre robes, accessoires et chaussures. Il me reste encore 3 autres gosses  à habiller, et je ne suis qu’agent de sécurité avec 25 000 DA par mois» dit-il. «Je suis obligé de me rabattre sur l’informel pour m’en sortir un peu, mais ce n’est pas évident…» a-t-il conclu.

Une femme rencontrée dans une supérette nous a avoué quant à  elle : «Avec mon mari on a fait le maximum pour économiser en prévision des dépenses du Ramadhan et de l’Aïd. Malheureusement, ce n’était pas possible avec 3 enfants. En fin de compte on a dû emprunter. Même les ingrédients pour confectionner des gâteaux sont inabordables. Les prix ont augmenté  en un clin d‘œil. C’est intenable».

Inquiétude de l’Anca

La cherté de ces deniers jours du Ramadhan inquiète Hadj Tahar Boulenouar, président de l’Anca (Association nationale des artisans et commerçants algériens), qui craint que les dépenses de ce Ramadhan, influent sur celles à venir pour les mois prochains. Pour lui, les inégalités dans les salaires rendent la vie dure aux Algériens déplorant, par la même occasion, «la répartition salariale injuste au sein des entreprises économiques. Une situation qui pousse beaucoup de familles à s’orienter vers les marchés parallèles. Ceux-ci attirent les familles à faible revenu pour ce qu’ils offrent à bas prix», nous a-t-il expliqué.

Le président de l’Anca estime aussi, «à environ cinq 05 millions de centimes la somme des dépenses pour chaque famille. Ce montant dépensé concerne les familles nombreuses avec quatre 04 enfants.

R. H.

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