Le volume du commerce entre l’Algérie et les autres pays africains en 2023 a atteint un total de 4,6 milliards de dollars, avec un taux de croissance de plus de 18 % par rapport à l’année précédente, selon des données officielles annoncées par l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur « ALGEX », lundi.
Par Nadia B.
Au cours de l’année dernière, l’Algérie a exporté pour 2,70 milliards de dollars de biens vers d’autres pays africains, tandis qu’elle a importé pour une valeur de 1,87 milliard de dollars en provenance de ces pays, selon les chiffres présentés par le directeur adjoint de l’agence « ALGEX », Fawzi Bouabid, lors de la première édition de la Conférence africaine sur l’exportation et les services logistiques, organisée à Alger par l’Institut d’études économiques et de développement des investissements.
Le volume du commerce algéro-africain en 2023 représente une augmentation de 38 % par rapport à 2021 et de 88 % par rapport à 2020, selon les mêmes données.
De bons chiffres mais en-deçà du potentiel existant…
Ces chiffres sont un « indicateur positif du début de la croissance des échanges commerciaux entre l’Algérie et les autres pays africains », a déclaré un responsable d’ALGEX, ajoutant que « les pays africains représentent une zone importante et prometteuse pour la croissance des échanges commerciaux et des investissements ».
Cependant, ces chiffres restent « faibles par rapport aux possibilités existantes », a ajouté le même interlocuteur.
L’Algérie a enregistré l’année dernière des exportations d’environ 2,7 milliards de dollars, avec la Tunisie, l’Afrique du Sud et l’Égypte comme principaux clients algériens sur le continent africain, représentant respectivement 1,4 milliard de dollars, 165,28 millions de dollars et 143,68 millions de dollars.
Hors secteur des hydrocarbures, les exportations algériennes vers d’autres pays africains ont atteint 704,89 millions de dollars, incluant des produits comme le ciment, le sucre, les barres d’acier, les engrais, le papier, les dattes, le verre, et le carrelage.
Concernant les importations algériennes en provenance d’autres pays africains, celles-ci ont atteint 1,87 milliard de dollars en 2023, incluant des matières premières comme le minerai de fer, le café, les tissus et les fils.
L’Égypte et la Mauritanie ont dominé le classement des fournisseurs africains de l’Algérie avec respectivement 886,24 millions de dollars et 382,22 millions de dollars, suivies par la Tunisie avec 322,22 millions de dollars et la Côte d’Ivoire avec 88,79 millions de dollars.
La première édition de la Conférence africaine sur l’exportation et les services logistiques a vu la participation de représentants du ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, ainsi que du ministère des Transports.
Des ambassadeurs de plusieurs pays africains, comme la Tunisie, la Mauritanie, le Sahara occidental, ainsi que des représentants d’institutions économiques et des experts en commerce et en exportation, étaient également présents.
Dans ce contexte, le directeur de la Promotion et du soutien des échanges économiques au ministère des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Rabah Fesih, a souligné l’importance des actions en cours pour promouvoir les produits algériens et l’Algérie en tant que destination d’investissement et de tourisme, notamment à travers l’organisation d’événements économiques et d’expositions de produits algériens, comme celle récemment organisée à Doha.
Pour sa part, le PDG de l’Institut d’études économiques et de développement des investissements, Hicham Saidi, a souligné l’importance de ces événements pour renforcer les liens commerciaux et économiques de l’Algérie avec son continent, annonçant le lancement d’un programme d’accompagnement pour les exportateurs algériens, le « DZAIR EXPORT ASSISTANCE PROGRAM », visant à les aider de manière innovante à accéder à de nouveaux marchés, en particulier africains, sous la supervision d’experts et de spécialistes dans divers domaines, y compris les solutions logistiques.
N. B.
