Dans le cadre de la mise en œuvre des priorités stratégiques de l’État, le ministre délégué auprès du ministre de l’Industrie, chargé de la production pharmaceutique, Fouad Hadji, a récemment tenu une série de réunions avec des représentants d’entreprises activant dans les domaines de l’importation et de la fabrication de médicaments. L’objectif de ces rencontres était de concentrer les efforts sur la production de médicaments innovants, afin de renforcer l’autosuffisance du pays tout en développant de nouvelles perspectives d’exportation.
Par Houria Mosbah
Des objectifs de croissance ambitieux
En mai dernier, Ali Aoun, ancien ministre de la production pharmaceutique, avait fixé des perspectives ambitieuses pour le secteur. La production nationale devrait atteindre 4 milliards de dollars en 2024, contre 3,56 milliards en 2023.
Cette croissance s’accompagne d’une réduction progressive des importations, passant de 1,422 milliard de dollars en 2022 à une prévision d’un milliard en 2024. Le taux de couverture du marché local devrait également grimper à 80,48 %.
Ces avancées témoignent d’une dynamique soutenue pour réduire la dépendance aux importations, avec plus de 3400 molécules produites localement sur les 4500 disponibles sur le marché national.
Ce développement renforce non seulement l’autosuffisance mais aussi la compétitivité du secteur pharmaceutique algérien.
Une priorité stratégique pour l’autosuffisance et l’internationalisation
Les discussions ont permis de dresser un état des lieux du marché national, en mettant en évidence les investissements réalisés et les efforts déployés pour renforcer l’autosuffisance en matière de médicaments.
Ces investissements ouvrent également la voie à de nouvelles opportunités d’exportation vers les marchés régionaux et internationaux.
Le ministère a mis l’accent sur la nécessité de simplifier les procédures administratives, notamment l’enregistrement des médicaments et l’organisation des programmes d’importation, afin de garantir un approvisionnement fluide et stable en médicaments sur le marché national. L’amélioration du climat d’investissement a été un point central des échanges.
Les opérateurs ont été invités à tirer parti des avantages offerts par la nouvelle loi sur les investissements, facilitant ainsi leur engagement dans la production locale de médicaments.
Ces mesures visent à renforcer la capacité de l’Algérie à répondre à ses besoins internes tout en développant son rayonnement au niveau international.
Promouvoir l’innovation et renforcer la compétitivité du secteur pharmaceutique
Lors de ces rencontres, M. Hadji a insisté sur l’importance de se concentrer sur la production de médicaments innovants, en conformité avec les normes internationales.
Il a souligné que ces efforts s’inscrivent directement dans les objectifs du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à garantir la sécurité sanitaire du pays et à renforcer la compétitivité des entreprises algériennes sur la scène mondiale.
Le ministre a également réaffirmé l’engagement du ministère à ré- pondre de manière rapide et efficace aux préoccupations des opérateurs, en mettant en place des canaux de communication transparents et ouverts.
Il a souligné l’importance d’un partenariat constructif, pour permettre à toutes les parties prenantes d’atteindre les objectifs ambitieux fixés pour le secteur pharmaceutique.
Ces échanges témoignent de la volonté commune du ministère et des opérateurs de faire de l’industrie pharmaceutique algérienne un secteur clé pour l’économie nationale.
Grâce à des investissements dans l’innovation et la compétitivité, l’Algérie pourrait disposer des bases nécessaires pour pouvoir répondre à ses besoins internes et développer ses exportations sur le marché régional et international des médicaments.
Les opérateurs, de leur côté, ont exprimé leur soutien à la vision stratégique du ministère et ont réaffirmé leur engagement à accroître leurs investissements dans la production de médicaments innovants, en respectant les normes de qualité.
Ils ont également exprimé leur volonté de renforcer la coopé- ration pour améliorer l’approvisionnement du marché national et développer les perspectives d’exportation, consolidant ainsi la position de l’Algérie comme un hub pharmaceutique régional majeur.
H. M.
