Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar s’est exprimé, à nouveau, sur le dossier de l’automobile. En marge d’une rencontre avec les directeurs de wilayas de l’industrie organisée, hier Boumerdes, Zeghdar a réitéré la volonté de son ministère et du gouvernement pour le développement d’une véritable industrie automobile en Algérie.
Selon lui, des discussions sont en cours avec des constructeurs mondiaux pour venir s’installer en Algérie. « Notre volonté est d’asseoir une véritable industrie automobile en Algérie. Nous disposons des infrastructures de base pour abriter ce genre d’industrie, à Tiaret, Relizane, Batna, Bouira», a-t-il souligné. Dans ce cadre, Zeghdar a estimé qu’il est inadmissible que 19 ans après le lancement des projets de cette industrie dans notre pays, «nous n’ayons pas dépassé un taux d’intégration de 3%». Il a, en outre, annoncé la possibilité d’une fusion des sociétés des hommes d’affaires poursuivis en justice dans des affaires de corruption et blanchiment d’argent.
En effet, une fois que la justice rendra son verdict final, précise-t-il, des démarches seront entamées pour la récupération de ces sociétés, tout en les restructurant au sein d’un groupement, après, bien sûr, l’aval du Conseil de participation de l’Etat (CPE). Une démarche qui vise la préservation des postes d’emploi et la création de la valeur ajoutée.
Dans ce cadre, le ministre a rappelé que 13 sociétés activant dans divers domaines (bâtiments, industrie, agroalimentaire, transport et autres) ont été récupérées. « Nous avons procédé aux changement seulement du nom de ces sociétés. Actuellement, elles sont en activité avec quelque 9 000 postes d’emploi», a-t-il rappelé dans ce sens.
Par ailleurs, concernant le dossier de l’importation de voitures, Zeghdar a rappelé que l’importation de véhicules pour les particuliers est libre, en affirmant qu’ «aucun agrément n’a été accordé aux concessionnaires automobiles». Cette activité sera relancée après un encadrement bien défini. Puisque, dira-t-il, « nous ne tolérerons pas le gaspillage de nos devises. Auparavant, la facture d’importation de véhicules a atteint 7 milliards de dollars/an !» et d’ajouter : « Notre priorité c’est d’avoir une industrie automobile réelle dans notre pays».
A. R.