Une récente étude sur les opportunités d’investissement direct étranger (IDE) et le Nearshoring en Algérie met en lumière une convergence inédite entre les ambitions économiques de l’Algérie et les priorités industrielles européennes.
Par Abderrahmane Hadef (*)
Un contexte propice : Alors que l’Europe cherche à rapprocher ses chaînes de valeur pour réduire sa dépendance et ses émissions carbone, l’Algérie se positionne comme un partenaire naturel — au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et du Moyen-Orient.
Des atouts compétitifs tangibles : Énergie à coût compétitif : gaz naturel, électricité et potentiel solaire abondant. Proximité logistique : moins de 48 heures pour acheminer des produits manufacturés vers les ports européens.
Main-d’œuvre qualifiée : plus de 200 000 ingénieurs formés dans les filières industrielles et technologiques. Marché intérieur dynamique : plus de 45 millions de consommateurs, et une position d’accès au marché africain via la ZLECAf.
Des secteurs à fort potentiel de nearshoring : Industrie électrique et électronique (appareillage, câblage, batteries, composants). Énergies renouvelables et Cleantech : fabrication de modules photovoltaïques, systèmes de stockage, composants BOS, et équipements d’efficacité énergétique. Industries à forte intensité énergétique : sidérurgie, aluminium, verre et chimie. Agro-industrie et pharmaceutique : montée en gamme des filières à forte valeur ajoutée.
Des perspectives économiques considérables : Selon les estimations, la mise en œuvre d’un programme structuré de coproduction industrielle UE–Algérie pourrait : attirer plus de 10 milliards d’euros d’investissements cumulés à horizon 2030, générer plus de 80 000 emplois directs et indirects, et réduire de 25 % l’empreinte carbone des productions européennes relocalisées au sud de la Méditerranée.
Un partenariat à construire sur trois piliers :
1- Soutenir les zones industrielles intégrées et/ou des Zones économiques spéciales (ZES) pour promouvoir la création des chaînes de valeur régiopnales.
2– Aligner les standards industriels et environnementaux (NZIA, CBAM). 3– Mobiliser les instruments financiers européens pour soutenir les projets verts et industriels à fort impact.
En somme, l’Algérie dispose d’une fenêtre d’opportunité historique pour devenir le maillon industriel vert du partenariat euro-africain — à travers une approche fondée sur le Nearshoring durable, durable, la transition énergétique et l’innovation technologique.
Poursuivre les réformes de l’environnement de l’investissement en dotant l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) avec les moyens et ressources lui permettant d’accomplir efficacement ses missions.
(*) Consultant international en développement économique, Numérique, Énergie, promotion d’investissements







