Zones Économiques Spéciales en Afrique : Un levier pour l’intégration régionale et la croissance durable

Un rapport exclusif réalisé par Oxford Business Group et l’Association mondiale des organismes de promotion de l’investissement met en lumière le rôle clé des zones franches africaines dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine.

Les Zones Économiques Spéciales (ZES) sont, selon les rédacteurs de ce rapport, des espaces délimités qui offrent des avantages fiscaux, réglementaires et infrastructurels aux investisseurs, dans le but de stimuler le développement économique, l’innovation et la diversification. En Afrique, les ZES sont considérées comme des catalyseurs de croissance, capables de renforcer la compétitivité du continent, de créer des emplois et de favoriser l’intégration régionale.

C’est ce que révèle un Focus Report intitulé «Economic Zones in Africa», publié par Oxford Business Group (OBG), une société d’études et de conseil spécialisée dans les marchés émergents, en partenariat avec l’Association mondiale des organismes de promotion de l’investissement (WAIPA), une organisation internationale qui regroupe plus de 170 agences de promotion de l’investissement.

Synergie entre les ZES et la ZLECAf

Le rapport, qui est le fruit d’une première collaboration entre les deux entités, met en évidence l’impact transformateur des ZES en Afrique, en mettant l’accent sur l’importance des investissements dans l’éducation et la formation professionnelle, l’intégration des technologies de la quatrième révolution industrielle, le développement d’infrastructures de soutien et l’adhésion aux principes de nature environnementale, sociale et de gouvernance (ESG).

Le rapport examine également la synergie entre les ZES et la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui est entrée en vigueur en janvier 2021 et qui vise à créer le plus grand marché commun du monde, avec une population de 1,3 milliard de personnes et un produit intérieur brut combiné de 3,4 billions de dollars.

La ZLECAf offre aux ZES africaines l’opportunité de bénéficier d’un meilleur accès au marché, de réduire les barrières commerciales et de participer davantage aux chaînes de valeur régionales, augmentant ainsi la compétitivité globale de l’Afrique.

Ismail Ersahin, Directeur Exécutif de la WAIPA, a souligné en ce sens, que le rôle crucial des considérations des principes ESG dans le façonnement du développement des ZES en Afrique est essentiel pour attirer des investisseurs responsables vers les ZES africaines.

«Cultiver des ZES en Afrique nécessite une approche holistique, intégrant les considérations ESG comme des piliers essentiels. Mettre en avant des infrastructures respectueuses de l’environnement, des pratiques de travail équitables et une gouvernance transparente aligne le développement des ZES sur l’investissement responsable, favorisant une croissance durable tout en promouvant des initiatives éthiques et socialement impactantes», a-t-il noté.

Comprendre le paysage des ZES en Afrique

De son côté, Harry van Schaick, Directeur Éditorial d’OBG pour l’Afrique, a souligné que le partenariat avec la WAIPA marque une étape importante dans la compréhension du paysage des ZES en Afrique. Le rapport met en valeur par ailleurs, l’immense potentiel des ZES sous l’égide de la ZLECAf, les décrivant comme des hubs dynamiques favorisant l’innovation, la diversification économique et une croissance durable. 

«Le rapport souligne l’impératif des considérations des principes ESG dans le développement des ZES africaines, telles que la planification verte et la mise en place de pratiques équitables pour les travailleurs. Il illustre aussi le rôle pivot des infrastructures de soutien et la nécessité d’adhérer à des cadres réglementaires stables pour attirer davantage de ZES et faire d’autant plus la promotion de l’intégration économique régionale et du commerce», a-t-il déclaré.

N. A.

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