L’importance du développement durable des montagnes, est souvent soulignée lors des différents regroupements ayant eu lieu ces dernières années autour de ce thème. Mais, que peut-on dire de ces zones aux multiples opportunités et à l’importance capitale quant au développement de nouveaux créneaux d’investissement à même de marier utilité économique et préservation de l’environnement et de l’écosystème?
Par Lyazid Khaber
C’est, donc, là une question qui se pose d’elle-même; étant donné l’interconnexion qu’il y a entre les impératifs de développement local et ceux de la préservation de l’espace naturel et des espèces florales et phonistiques peuplant ces lieux. Les analystes évoquent une relation antagonique qui, au lieu de créer une synergie active des efforts conjugués par les différents acteurs socio-économiques, oppose souvent les deux finalités qui, véritablement, se complètent. L’absence d’harmonie dans la gestion et le manque d’engagement de la part des collectivités locales et des acteurs socio-économiques locaux constituent des handicaps majeurs pour le développement de ces zones. Pourtant, dans le cas de notre pays, la création des parcs nationaux depuis maintenant plus de 20 ans, s’inscrit bien dans cette logique particulière alliant préservation du patrimoine naturel et développement d’activités à même de préserver le patrimoine culturel local. Ce volet permet à ceux-ci (les parcs nationaux) d’être des supports pratiques aux activités scientifiques, pédagogiques, de sensibilisation, d’initiation et de découverte de la nature et des richesses qu’elle renferme.
Développement de nouveaux circuits de production
Ainsi, tous les secteurs et autres acteurs sociaux doivent converger sur cet impératif global de développement multidimensionnel. Ceux-là doivent contribuer à toute activité initiée par le parc. Pour ce faire, un document en notre possession, établi il y a quelques années, par des techniciens du parc national du Djurdjura, suggère la création d’un organe de coordination et d’orientation des activités des secteurs intervenant à l’intérieur et/ou dans les zones périphériques du parc. Celui-là étant considéré comme étant capable de jouer le rôle de vecteur économique enrichissant. Les difficultés, au demeurant particulières, que rencontrent les populations montagnardes pour se procurer la nourriture adéquate se pose désormais avec acuité. C’est sur ce point d’ailleurs qu’il est souligné qu’«Actuellement, avec l’augmentation des prix des denrées alimentaires dans le monde et les coûts accrus du transport vers les zones reculées, les communautés montagnardes sont contraintes de payer leur nourriture beaucoup plus cher».
En somme, l’impératif de développement de ces zones est beaucoup plus important que la demande accrue ne cesse de s’y faire sentir. L’approche globale et globalisante de l’économie actuelle, démontre amplement que cet impératif offre un éventail de perspectives notamment celles inhérentes à la lutte contre les insuffisances constatée et par là, le développement de nouveaux circuits de production et de création de richesses à même de permettre la fixation des populations rurales dans leurs milieux de vie.
L. K.