Volonté réitérée de l’Algérie d’adhérer aux BRICS : L’option du multilatéralisme confirmée

L’Algérie renforce sa coopération avec la Russie et réitère sa volonté d’adhérer au groupe des BRICS, ce qui dénote de la nouvelle stratégie du gouvernement algérien, visant à la diversification de l’économie nationale et également de ses partenaires. 

Par Akrem R.

La conjoncture mondiale, marquée par des bouleversements et changements profonds dans divers domaines, notamment, celui du commerce mondial ainsi que les enjeux économiques qu’il charrie, imposent l’adoption d’une politique pragmatique, dont seul l’intérêt du pays prime. 

Une approche bien détaillée par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa visite d’Etat en Russie. A ce titre, Tebboune a soutenu qu’«aucun pays ne peut faire face seul aux crises auxquelles notre monde contemporain est confronté. Ce sont plutôt des défis qui exigent une coordination des efforts de la communauté internationale à la recherche de solutions efficaces et durables ».

Tebboune a ensuite lancé un appel aux efforts concertés et à une approche participative. « J’appelle de cette tribune à des efforts concertés et à travailler ensemble selon une approche participative et solidaire qui  prend en compte les intérêts et les préoccupations de toutes les parties, en particulier les pays pauvres qui souffrent de guerres », a t-il déclaré. 

En évoquant les guerres justement, Tebboune a souligné qu’«il n’existe point de gagnant dans une guerre: toutes les guerres sont perdues» exprimant son espoir «de voir la paix et la complémentarité culturelle et économique régner dans tous les pays du monde». Un message clair aux Occidentaux, notamment, ceux qui veulent imposer leur diktat et leur influence sur le monde. L’Algérie est en faveur d’une coopération économique équitable et selon le principe du gagnant-gagnant et chaque pays est libre de choisir son camp.  

Lors de son intervention, le président Tebboune a également appelé à bannir la politisation de la décision économique et à accorder la priorité absolue à l’efficacité économique. « L’effondrement de toute économie survient lorsque la décision économique est politisée. Elle doit rester loin de toute politisation, car ce qui importe ici c’est uniquement l’efficacité économique », a plaidé Tebboune.

«Actuellement, la situation internationale est très tendue. Il faut que nous renforcions le processus de notre adhésion aux BRICS», a déclaré le président Tebboune au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, (SPIEF), en présence du président russe, Vladimir Poutine, et des représentants diplomatiques d’environ 130 pays participants. 

Une adhésion sur laquelle, l’Algérie table pour amorcer sa transition économique et surtout libérer son économie de certaines pressions. En dépit des opportunités d’affaires et d’investissement, que recèle notre pays, les Investissements étrangers directs (IDE) sont infimes et ne reflètent pas la réalité de la coopération politique de l’Algérie avec des pays de l’Union européen (UE). 

Défendre les intérêts du pays …

Si le discours politique va dans le sens du bon voisinage, la coopération économique est limitée, percevant notre pays comme étant un marché commercial uniquement, chose que l’Algérie refuse , appelant à la révision de l’accord stratégique avec ce bloc de 28 pays, et d’aller vers une coopération plus juste et équitable.

Donc, l’Algérie qui a pu gagner sa place, grâce, notamment, aux réformes politiques et économiques entreprises depuis début 2020, veut revenir sur les devants de la scène internationale, en se positionnant comme un terrain d’investissement sûr.  

Avec une dette extérieure quasiment nulle et une croissance économique proche de 5%,  le président Tebboune a souligné que « les Algériens, nés libres, resteront souverains dans leurs décisions et leurs positions».

Il a, par ailleurs, appelé les investisseurs russes et de tous les pays du monde, à saisir les opportunités et les avantages offerts par l’Algérie en matière d’investissement, dans le cadre de l’approche gagnant-gagnant, avant de mettre en relief les dispositions de la nouvelle loi sur l’investissement, un texte, a-t-il assuré, qui «accorde tous les privilèges et une protection particulière aux investisseurs».

Le président de la République a évoqué, à cette occasion, la politique économique adoptée par l’Algérie, qui vise à « affranchir » le pays de la dépendance aux hydrocarbures, en «captant l’investissement national, avant tout, puis l’investissement étranger pour pouvoir réaliser des exportations diversifiées, égales à celles des hydrocarbures», a-t-il dit.  

Le président de la République n’a pas omis d’évoquer la politique énergétique du pays visant le renforcement de l’activité de transformation des hydrocarbures tout en réduisant le volume d’exportation du pétrole brut.

A. R.

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