Vers l’annonce de nouveaux membres du Groupe : Les BRICS d’accord pour un « Brics+ »

Les travaux du 15 e Sommet des Brics se poursuivent aujourd’hui jeudi à Johannesburg (Afrique du Sud). En effet, tous les regards sont braqués vers le pays de Nelson Mendela et attendre les décisions du bloc des Brics composé de cinq pays (Brésil, Russie, Inde, Chine, Sud Afrique).  Lors de leurs interventions hier mercredi, les chefs et responsables des pays des Brics ont exposé les grandes lignes de leur stratégie futuriste, consistant notamment à la mise en place d’un monde plus multipolaire, plus juste et plus inclusif et également l’élargissement de groupe pour devenir « Brics+». 

Par Akrem R.

Aucune annonce officielle n’a été faite ce mercredi (deuxième jour du Sommet), mais les président des Brics se sont montrés favorables à l’élargissement du groupe à d’autres pays, pouvant apporter un plus au bloc. La ministre sud-africaine des Affaires étrangères a déclaré que les BRICS se sont mis d’accord sur l’élargissement et ont adopté un document exposant leurs principes, selon des médias. 

L’Inde qui s’est montré réticente sur cette question avant le début du Sommet, a affiché hier son soutien pleinement à l’élargissement des BRICS. « L’Inde soutient l’adhésion de nouveaux pays au groupe des BRICS » a déclaré, son Président, M. Modi, tout  en évoquant la proposition de son pays pour l’adhésion de l’Union Africaine (UA) comme membre permanent. 

« Cette démarche vise à renforcer la présence des pays du sud du globe au groupe des BRICS » a-t-il dit. M. Modī a également dévoilé une autre proposition de son pays : « Nous avons proposé au groupe des BRICS la création d’un centre de recherches et d’études spatiales » a-t-il ajouté. Commentant l’accord de l’Inde pour l’élargissement des BRICS, le Président sud-africain a noté que cette question sera abordée par les leaders du groupe

« Nous prendrons la décision sur l’élargissement des BRICS quand le moment viendra. Le sommet continue encore», déclare Cyril Ramaphosa.

Ainsi, le président de la Chine, Xi Jinping a affirmé qu’ «il faut profiter du système BRICS+ pour accueillir de nouveaux membres et élargir notre famille». Et d’ajouter : «les BRICS devraient être contre la coercition économique et se concentrer sur la coopération commerciale».  Un avis que partage le président Russe, Valadimir Poutine. 

Un Brics+ prévu en Russie octobre 2024 

D’ailleurs, il a annoncé que le prochain Sommet prévu en Russie l’année prochaine, se déroulera selon le format testé des BRICS+. «Les BRICS prônent la formation d’un ordre mondial multipolaire fondé sur le droit international tout en incluant le droit des peuples au développement autonome», souligne-t-il.

Donc, la question de l’élargissement du groupe à de nouveaux adhérents n’est qu’une question du temps. En effet, une fois les conditions d’adhésion fixées,  des pays comme l’Algérie, le Nigéria, l’Arabie Saoudite, l’Egypte pourraient rejoindre ce bloc. Jusqu’à présent pas moins de 20 pays ont formulé une demande de candidature.  

Les BRICS, qui représentent près d’un quart de la richesse mondiale et rassemblent 41 % de la population mondiale, continuent de revendiquer un ordre mondial multipolaire pour équilibrer l’influence traditionnelle de l’Occident.

En effet, de nombreux pays s’efforcent de rejoindre les BRICS, ce qui témoigne du rôle croissant de l’association dans le monde, indique le président brésilien.

Les BRICS se sont imposés sur la scène mondiale comme une structure influente qui travaille dans l’intérêt de la majorité mondiale, a déclaré le dirigeant russe. Les pays défendent la formation d’un ordre mondial multipolaire équitable, dans lequel chaque nation a droit à son propre modèle de développement. Plusieurs processus sont déjà en cours, notamment la dédollarisation qui est en pleine marche, la diversification des approvisionnements.

Vers la création d’une monnaie commune 

Une monnaie commune pour les transactions entre les pays membres des BRICS réduirait les vulnérabilités du bloc, a déclaré le Président brésilien Lula da Silva. Le Président brésilien Lula da Silva a mis en valeur l’importance de mettre en place la monnaie commune des BRICS.

«La création d’une monnaie pour les transactions commerciales et entre les pays des BRICS augmente nos options [de paiement] et réduit nos vulnérabilités», a-t-il déclaré lors de la séance plénière d’ouverture du sommet des BRICS à Johannesburg.

Et d’ajouter que les participants de l’alliance sont aujourd’hui « consolidés comme force » et comme union politique, ils ont un rôle important à jouer en tant que dirigeants. Les BRICS s’apprêtent à réaffirmer leur rôle dans le monde durant les prochaines rencontres plus larges du sommet.

Lors du sommet des BRICS, le dirigeant sud-africain s’est dit préoccupé par l’utilisation des systèmes financiers mondiaux en tant qu’instruments de la compétition géopolitique. Il a prôné une réforme des institutions mondiales et les règlements en monnaies nationales.

« Les systèmes financiers mondiaux sont de plus en plus souvent utilisés comme des instruments dans la compétition géopolitique», s’est inquiété ce mercredi le Président sud-africain Cyril Ramaphosa, lors du sommet des BRICS. Selon lui, les pays des BRICS examineront les mesures ultérieures pratiques pour promouvoir les règlements en monnaies nationales. Les ministres des Finances devront tenir des pourparlers supplémentaires sur ce thème.

A. R.

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