Le nouveau variant ‘’Omicron’’ n’a pas encore contaminé ni provoqué de décès d’Algériens.
C’est, en tout les cas, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (Msprh), Abderrahmane Benbouzid, qui l’affirmait, ce week end, à Alger, en marge de la célébration de la Journée internationale des volontaires, qu’a organisée le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme (Mnfcf).
Par Zoheir Zaid
« L’Institut Pasteur en coordination avec les experts ont démontré sur la base des analyses effectuées, qu’aucun décès ou infection par le nouveau variant n’a été enregistré.», a-t-il révélé, avant de rassurer que « ce nouveau variant est moins dangereux que le Delta, selon les experts, donc, il n’y a pas lieu de le craindre. »
Ce qui n’est pas, à ce sujet, l’avis du président de la Société algérienne d’immunologie, Pr Kamel Djenouhat, qui a précisé, en marge d’une rencontre y consacrée, que « le variantOmicron pourrait entraîner des complications beaucoup plus graves que celles que nous avons connues jusque-là. », et ce, en dépit que « la situation épidémiologique actuelle n’est pas alarmante malgré la propagation de ce nouveau variant à travers de nombreux pays. »
Par ailleurs, le Msprh appelle, encore une fois, les citoyens à se faire vacciner pour renforcer la protection collective et l’immunité individuelle, tout en regrettant que, à ce jour, seulement 27% de personnes ont été vaccinées par rapport aux doses de vaccin mis à la disposition des citoyens. Un taux, jugé par Benbouzid de « très faible ».
Pourtant, beaucoup d’espoir a été manifesté à la faveur de l’engouement des citoyens pour la vaccination durant la troisième vague, ou il a été enregistré plus 290.000 vaccinés par jour. Un élan qui a fait prévoir par les pouvoirs publics un taux vaccinal de 70 % en décembre 2021, mais le recul du nombre de cas de contamination au Covid-19 aurait impacté le recul du taux de vaccination.
Secteur éducatif priorisé par la vaccination
Pour y remédier, Abderrahmane Benbouzid fait l’annonce, à compter de la semaine prochaine, de lancement d’une campagne de vaccination en coordination avec le ministère de l’Education nationale (Men) et d’autres secteurs concernés, devant cibler les employés et les enseignants des établissements scolaires du premier palier (cycle primaire).
Le choix du secteur éducatif trouve son fondement, selon Benbouzid, dans l’apparition de quelques cas d’infections au Coronavirus dans les écoles.
Il a, en ce sens, donné priorité à la vaccination des adultes, précisant que le comité scientifique n’avait pris aucune décision concernant la vaccination des enfants, ni, d’ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) dont il est attendu qu’elle se prononce sur ce sujet.
Hôpitaux prêts pour la 4ème vague
Les pouvoirs publics demeurent, toutefois, sur le qui-vive. C’est ce que révèle le directeur de la Prévention et de la Promotion de la santé au Msprh, Djamel Fourar, qui souligne que « toutes les structures hospitalières du pays sont prêtes à faire face à une éventuelle quatrième vague de la pandémie de Coronavirus. »
La leçon semble avoir été tirée, aux dires de Fourar, notamment, en matière d’approvisionnement en oxygène, dont le manque a été vivement ressenti lors de la troisième vague du Covid-19.
Z. Z.