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Urbanisation et espaces verts : Les enjeux du cadre et de la qualité de vie  - ECOTIMES

Urbanisation et espaces verts : Les enjeux du cadre et de la qualité de vie 

Urbanisation et espaces verts : Les enjeux du cadre et de la qualité de vie 

Les différents aménagements urbains conditionnant le bien-être des citoyens et l’harmonie générale du cadre de vie bénéficient d’une attention soutenue de a part des pouvoirs publics et du monde associatif au cours de ces dernières années, même si des disparités grèvent encore l’action dans son étendue géographique. Le ministre de l’Intérieur, des Collectivité locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, affirmait, au cours d’une plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) en 2023, que « l’amélioration urbaine et le cadre de vie du citoyen étaient au cœur des préoccupations du secteur », faisant état des différents programmes mobilisés dans ce sens. 

Par Amar Naït Messoud

Il dira à ce propos : « Une importante enveloppe budgétaire a été prévue pour la réalisation de projets inscrits dans le cadre de l’amélioration urbaine à travers le renforcement de différents réseaux à l’instar de l’ouverture et de l’entretien des routes, l’aménagement des places publiques et des espaces verts, outre les travaux d’aménagement et d’équipement facilitant l’accès aux services de la vie quotidienne au profit des citoyens ». 

Il y a lieu de noter que les opérations d’amélioration urbaine ont également bénéficié aux bourgades et hameaux reculés classés dans la catégorie des « zones d’ombre » ;

Au sens strict du terme, l’amélioration urbaine est une action relevant des autorités publique, programmée à l’échelle centrale et mise en œuvre par les services déconcentrés (wilaya, commune) au profit des villes et destiné à renforcer- en qualité et en quantité- les services publics liés au cadre de vie des habitants (transports, aménagement des rues et boulevards, assainissement, approvisionnement en eau potable, loisirs, sports, récréation, espaces verts,…). 

Un ratio de 4,01 M² d’espace vert par habitant

Au début des années 2000, dans le contexte de l’ « embellie financière », les traditionnelles opérations d’amélioration urbaine ont consommé des milliards de dinars à travers le territoire national, sans que les résultats soient probants. D’où la justification des rattrapages initiés au cours de ces dernières années.

Ces opérations supposent, entre autres, la réhabilitation de l’esthétique des boulevards et des quartiers, la remise en état de la fonctionnalité de l’éclairage public et du système d’évacuation des eaux de pluies, la réalisation ou la réfection des réseaux des eaux usées et la signalisation claire et suggestive,.etc. 

Depuis que les villes algériennes ont commencé à s’étendre dans tous les sens, suite aux programmes de construction de logements- sous toutes ses formules accessibles aux différentes catégories de demandeurs ou de souscripteurs-, et depuis que l’érection de nouveaux pôles urbains est devenue une réalité, le segment de l’amélioration urbain qui souffre sans doute d’un dommageable retard est celui des espaces verts, sous toutes ses déclinaisons (jardins publics, bosquets, parcs urbains, aires récréatives, arbres d’alignement,…). 

En 2021, le ministère de l’Environnement et de la Qualité de la vie a procédé à un recensement des espaces verts à l’échelle nationale d’où il ressort que le ratio des espaces verts en Algérie demeure encore faible, soit 4,01 M²/habitant, alors que les normes mondiales établissement ce ration à 10 M²/habitant. 

L’opération de recensement menée par le ministère de l’Environnement et de la Qualité fait ressortir l’existence de 3539 espaces comptant 1 479 jardins publics, 915 Jardins collectifs, 74 jardins spécialisés, 63 parcs urbains, 93 forêts urbaines, 915 alignements boisés. 

Si les président d’APC et les responsables administratifs locaux arrivent rarement et difficilement à réussir la mise en œuvre de tous chaînons du volet de l’amélioration urbaine, le segment qui a le plus posé de problème demeure celui de l’esthétique générale, et particulièrement les espaces verts.

Ce dernier terme est entendu ici dans son sens global, comme le signale la loi du 13 mai 2007, amendée en 2023, relative à  »la gestion, à la protection et au développement des espaces verts ». 

La concentration de la population exige plus de verdissement  

On y trouve les arbres d’alignement sur les boulevards, les jardins publics, les bosquets et tous les espaces ayant vocation à recevoir de la verdure. Il se trouve que, pour une multitude de raisons, l’on était arrivé à éliminer des arbres d’alignement intramuros ou extramuros hérités de l’ère coloniale. Les extensions urbaines, nécessitant logiquement des assiettes de terrain, ont parfois été mal conduites au point de porter atteinte au capital végétal de l’agglomération.

Pire, dans les extensions réalisées, peu de villes ont bénéficié des aires de verdure destinées à la récréation et aux loisirs des nouveaux habitants des cités. Si certaines communes ont le souci de reverdir leur paysage urbain, cette volonté s’arrête généralement à l’acte de plantation.

La protection du nouvel investissement contre les actes de vandalisme ou de pacage par les troupeaux ainsi que les travaux d’entretien (arrosage estival, taille régulière,…) peinent à s’inscrire dans la durée. 

Incontestablement, le déséquilibre de la répartition spatiale de la population algérienne, faisant que près de 80 % de la population sont concentrés dans la bande allant des Hauts Plateau à la côte, a conduit à une forte densité urbaine et à une artificialisation du sol par le béton et les infrastructures de desserte (routes, autoroutes,…) au détriment de la verdure. 

Les besoins des habitants des villes en termes d’espace de récréation et de loisir s’accroissent ainsi de façon frénétique, proportionnellement à l’avancée du béton, de l’urbanisation rampante, de l’évolution inquiétante du stress des villes (bruits, circulation automobile, pollution atmosphérique,…) et de la concentration démographique.

Les opérations d’aménagement de forêts récréatives, généralement situées dans les zones périurbaines, demeurent l’ultime espoir de milliers de familles prises dans l’étau d’une asphyxie urbaine qui se confirme chaque jour davantage.

Les unités déjà fonctionnelles dans plusieurs wilayas donnent la mesure de la dimension d’une telle réalisation sur le plan de la récréation et de la détente.

Il reste à intégrer tous les éléments de ce qui est appelé l’amélioration urbaine dans une démarche cohérente et participative, impliquant les associations de quartiers et de défense de l’environnement.

A. N. M.

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