La Caisse Nationale de Retraite (CNR) a tracé une feuille de route avec la Caisse Nationale des Assurés Sociaux (CNAS) pour réduire le déficit, qui avait atteint des niveaux élevés, dépassant les 580 milliards de DA en 2019. La situation s’est nettement améliorée durant les trois dernières années, avec une réduction de moitié de ce déficit, qui est passé à 300 milliards de DA, a rassuré le directeur des Retraites à la CNR, Abdelhafid Adrar.
Par Akrem R.
Affirmant que la CNR est proche de l’équilibre budgétaire, le même responsable a précisé qu’«on ne parle plus maintenant de déficit budgétaire, mais de besoins financiers». D’ailleurs, une stratégie a été mise en place pour mettre fin à la situation déficitaire qui a perduré pendant plusieurs années, représentant un lourd fardeau pour le Trésor public.
«Nous visons à atteindre l’équilibre financier à moyen terme et dépasser ce déficit», a indiqué Adrar dans une déclaration à la chaîne de télévision « Echorouk News ».
Cette amélioration résulte notamment de la nouvelle politique économique du pays, qui repose sur la relance de l’activité économique et la création d’emplois, grâce aux investissements réalisés dans divers secteurs.
À cela s’ajoutent des éléments structurels, dont la CNR a intégré une politique de rationalisation des dépenses et de renforcement des recouvrements par la CNAS.
Cette dernière a enregistré des résultats positifs durant l’exercice écoulé, avec un chiffre d’affaires de 1 800 milliards de DA en 2024, contribuant ainsi au renflouement des caisses de la CNR.
Selon le même responsable, l’année 2025 sera meilleure en matière de recouvrement pour la CNAS, qui a fixé des objectifs ambitieux.
Au cours des cinq dernières années, un effort important a été consenti par les pouvoirs publics pour la création d’emplois, contribuant à l’élargissement de l’assiette des cotisants et à l’augmentation du ratio cotisants/retraité.
Amélioration de ratio cotisants/retraité
En effet, ce ratio est passé de 2,1 cotisants pour un retraité en 2020 à 2,3 cotisants pour un retraité actuellement. Cela confirme qu’il y a une nette amélioration en la matière, et cette tendance devrait se poursuivre dans les prochaines années, d’autant que le gouvernement a fixé l’objectif de créer 450 000 nouveaux emplois d’ici la fin de ce quinquennat, ce qui va certainement augmenter le ratio cotisants/retraités.
Des démarches ont donc été entreprises afin d’atteindre cet équilibre recherché, soit cinq cotisants pour un retraité. Des efforts sont donc encore nécessaires dans les années à venir, d’autant plus que le nombre de retraités est en nette croissance.
Selon les chiffres du directeur de la retraite à la CNR, environ 17 000 nouveaux retraités par mois sont enregistrés à la Caisse, ce qui reflète la pression continue sur le système de sécurité sociale en général et sur la CNR en particulier.
«Aujourd’hui, nous sommes à 2,3 cotisants pour un retraité. Nous avons encore des efforts à faire, mais il y a eu une amélioration par rapport à trois ans auparavant où nous étions à 2,1, donc un progrès a été constaté», souligne-til, rappelant que la croissance économique et la création d’emplois sont à l’origine de cette amélioration.
«On peut constater que la croissance économique a peut-être contribué à l’augmentation des cotisations et donc à l’augmentation des ressources pour la Caisse de retraite», précise-t-il.
Mais il est également important de souligner que «ce n’est pas le seul facteur qui améliore la situation. Il y a eu également des mesures pour lutter contre la fraude et l’évasion parafiscale dans le domaine de la sécurité sociale. À titre d’exemple, l’amélioration de la déclaration des travailleurs. Cela a contribué à une meilleure gestion des ressources humaines et à l’amélioration des services fournis», détaille-t-il.
Un milliard de dollars pour le paiement des pensions/ mois
Actuellement, le nombre de retraités pris en charge par la CNR avoisine les 3,49 millions, dont 2,1 millions de retraités directs et 1,3 million de pensions pour ayants droit.
«Nous avons une moyenne de 17 000 nouveaux arrivants à la CNR chaque mois, dont 9 000 retraités directs et 8 000 autres indirects», souligne Abdelhafid Adrar, en expliquant cette augmentation des nouveaux retraités par les mesures prises en 2017 et l’arrêt du système de la retraite proportionnelle.
Concernant les dépenses de la CNR, le même responsable affirme qu’une enveloppe de 151 milliards de DA, soit l’équivalent d’un milliard de dollars, est consacrée chaque mois pour le paiement des pensions des retraités et ayants droit.
Ce montant devrait augmenter encore plus à partir de mai prochain, avec une revalorisation annuelle des pensions prévue. Le Conseil d’administration de la CNR devrait se réunir prochainement pour fixer le taux d’augmentation des pensions, conformément à la loi en vigueur.
En 2024, les dépenses de la CNR ont été augmentées de 171 milliards de DA, suite à la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, d’augmenter les pensions de retraite de 10 à 15 %.
Ce sont, en effet, des sommes considérables à mobiliser par la CNR et par les deux autres caisses, à savoir la CNAS et la CASNOS. Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale est conscient de l’ampleur de la situation et des efforts qu’il reste à fournir dans le domaine de la création d’emplois, du renforcement du dispositif de contrôle et, surtout, de la rationalisation des dépenses pour garantir la pérennité du système de sécurité sociale, fondé sur la solidarité entre les différentes caisses.
En 2024, le marché de l’emploi a enregistré des résultats positifs, confirmant ainsi la dynamique économique en cours en Algérie.
«Les indicateurs positifs en matière de demandes, d’offres d’emploi et de placements enregistrés en 2024, à l’échelle nationale, témoignent de la dynamique économique en Algérie, qui est actuellement à un stade de relance économique», a indiqué le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, avant-hier à Aïn Defla.
Selon le ministre, le secteur de l’emploi a enregistré une baisse de 9 % dans les demandes d’emploi en 2024, comparativement à 2023, avec 2 762 500 demandes d’emploi enregistrées en 2024 contre 3 021 142 demandes l’année précédente.
La même période (2024) a également vu une hausse de 11 % dans les offres d’emploi, parallèlement à une augmentation de 19 % dans les placements dits classiques et de 51 % dans les placements en allocation chômage, selon les chiffres fournis par le ministre.
A. R.
Fayçal Bentaleb : « Les indicateurs «positifs» du secteur de l’emploi confirment le dynamisme de l’économie»
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a assuré, lundi à Ain Defla, que les indicateurs « positifs » du secteur de l’emploi durant l’année 2024 sont une confirmation de la dynamique économique en cours en Algérie.
Les indicateurs « positifs » en matière de demandes, d’offres d’emploi et de placements enregistrés en 2024, à l’échelle nationale, sont « des indices témoignant de la dynamique économique en Algérie, qui est actuellement à un stade de relance économique », a indiqué le ministre dans une déclaration à la presse, à l’issue d’une visite de travail à Ain Defla.
M. Bentaleb a ajouté que ces indicateurs sont « une confirmation que l’Algérie est sur la bonne voie pour construire une économie forte, une économie garante de l’autosuffisance et de l’autonomie ».
Selon le ministre, le secteur de l’emploi a enregistré une baisse de 9% dans les demandes d’emploi en 2024, comparativement à 2023, soit 2.762.500 de demandes d’emploi enregistrées en 2024 contre 3.021.142 demandes l’année d’avant.
La même période (2024) a, également, vu l’enregistrement d’une hausse de 11% dans les offres d’emploi, parallèlement à une augmentation de 19% dans les placements dits classiques et de 51% dans les placements en allocation chômage, selon les chiffres fournis par le ministre.
R. N./agence