L’Algérie poursuit ses efforts pour le développement de son économie et poseur diversification. En effet, la barre a été mise très haut par le gouvernement ayant fixé l’objectif d’atteindre une croissance de 8% à la fin 2023, par rapport à 2021.
Par Akrem R.
Certes, la tâche est difficile à réaliser, mais avec la nouvelle approche purement économique et l’exploitation de toutes les capacités nationales, dira, d’emblée, le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, « nous pouvons réaliser ce taux de croissance». En effet, tous les efforts et actions doivent s’orienter vers cet objectif ambitieux, notamment, au niveau des secteurs qualifiés comme étant des leviers de l’économie nationale. Il s’agit, en effet, de huit secteurs : « l’agriculture, l’industrie, le tourisme, les travaux publics, la pêche, l’aquaculture, l’industrie pharmaceutique et l’entreprise».
«Nous avons tracé l’objectif d’atteindre une croissance de 8% à la fin de 2023 courant. Des mécanismes ont été mis en place afin de créer une nouvelle dynamique économique au niveau de chaque wilaya», a souligné Benabderrahmane lors de son discours de clôture des travaux de la rencontre Gouvernement-Walis de jeudi dernier.
Des mesures opérationnelles, et selon une feuille de route bien déterminée, seront adressées, incessamment aux Walis, afin de se lancer dans ce vaste programme de relance économique. Les walis sont, alors, appelés à mettre les bouchées doubles afin de parvenir à la concrétisation du Plan d’action du gouvernement et la concrétisation du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Le Premier ministre Benabderrahmane les a invités à prendre l’initiative au niveau local pour contribuer à la relance d’une dynamique économique globale au niveau national. Il a également mis l’accent sur l’importance de «se fédérer autour d’une vision intégrée et cohérente pour s’adapter aux données, résultantes des objectifs du développement durable (ODD), tout en adaptant l’agenda des programmes de développement à leurs exigences». Ainsi, ajoute le Premier ministre, les walis seront soumis à une évaluation mensuelle. Ce sont les ministères de l’intérieur et des collectivités locales et celui des Finances qui seront chargés de cette mission d’évaluation dans l’avancement des travaux et programmes tracés dans chaque wilaya. En effet, un suivi et un contrôle rigoureux seront imposés afin d’atteindre les objectifs tracés.
Le système de travail « 3×8 », une condition
Benadeberrahmane a, par ailleurs, instruit l’Exécutif local sur la nécessité de travailler selon une approche économique, loin des anciennes pratiques, faites de gestion administrative. « L’approche de gestion au niveau de la wilaya, doit être une approche économique par excellence. C’est une approche basée sur la réalité du terrain et le suivi», a-t-il formulé, en mettant l’accent sur la nécessité de réaliser les projets dans les délais fixés. Plus encore, il a instruit les walis de réaliser les projets qui se concrétisaient, auparavant, entre 3 à 4 années, dans un délai ne dépassant pas les 12 mois. A cet effet, des instructions fermes sont données pour l’inscription dans les cahiers des charges, de la condition de travailler en système « 3 x8 » ou le « 2×10 ».
Système qui permettra d’accélérer la cadence de réalisation des projets, la création de postes d’emploi et de valeur ajoutée. A travers cette nouvelle vision, le gouvernement veut réduire la facture d’importation, tout en lui substituant une production locale de qualité. « En dépit de notre effort, déjà consenti en matière de réorganisation du commerce extérieur, en réduisant presque de moitié nos importations et sans toucher aux besoins des Algériens, nous aspirons à répondre aux besoins de la population par la production locale et sans recourir à l’importation», souligne-t-il.
Cet objectif ne pourrait être concrétisé et réalisé sur le terrain, indique le Premier ministre, qu’à travers le changement de nos modes de gestion, en allant vers une approche économique et la fixation d’une feuille de route pour chaque wilaya.
Donc, les walis sont appelés à travailler en étroite collaboration avec l’agence algérienne de l’investissement afin de faire d’abord un recensement des potentialités de chaque localité afin de définir sa vocation (agricole, touristique, industrielle…) et, ensuite, de baliser le terrain aux investisseurs.
Un vaste chantier de réformes a été lancé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans le domaine économique, a rappelé le Premier ministre. L’élaboration d’un nouveau Code de l’investissement est le meilleur exemple à citer dans ce cadre. Toutefois, regrette Benabderrahmane, les résultats enregistrés sont encore loin de nos aspirations, notamment, au niveau local. En somme, la balle maintenant, est dans le camp des walis, qui possèdent tous tous les moyens et prérogatives afin d’insufler une nouvelle dynamique dans le domaine économie et du développement local.
A. R.