Les bénéficiaires de logements dans les nouvelles cités de tout type, disent qu’après l’enchantement d’avoir enfin reçu les clés de leur habitation, c’est le désenchantent total. Pour tous, après s’est saigné totalement pour enfin être bénéficiaire d’un appartement qui leur permettrait de vivre décemment, la désillusion est totale. Les appartements n‘ont de neufs que le nom, tant les défauts et imperfections de construction sont nombreux. Les nouveaux bénéficiaires de la cité 600 logements Aadl Dermouche, ne font pas exception à la règle, et se disent partagés, entre un sentiment d’exaspération et de résignation.
Par Réda Hadi
Les résidents de cette nouvelle cité, sont éprouvés par des problèmes multiples, et déplorent une gestion «inefficace et inefficiente» de leur site. En effet, cette cité nouvellement construite, présente un aspect extérieur très plaisant. De grands boulevards bien éclairés la nuit, des magasins de proximité suffisants. C’est la vue extérieure qui longe la route principale de l’’accès à la cité. A l’intérieur, c’est tout une autre image qui est donnée.
M. Mekri Omar, cadre dans une entreprise étatique, ne mâche pas ses mots et nous dit que son appartement, lors de sa réception ressemblait presque à un chantier. «Il ne s’agit pas de petites imperfections, mais des défauts de construction., et qui représentent véritablement des dangers. J’ai dû entre autres, refaire tout le réseau électrique. Beaucoup de fils étaient raccordés entre eux par un simple chatterton (shuntés). Une aberration» dit-il et de poursuivre que «le pire c’est qu’à l’entame de mes travaux d’électricité, nous avons découvert, des câbles qui passaient sous la baignoire. Même gainés le danger est réel, et à mon avis, j’ai surement évité une catastrophe. Et ce n’était pas fini. La faïence dans la cuisine se détachait au moindre contact. Il a fallu donc la refaire».
Celui-ci a tenu à nous préciser aussi que «je paie plus de 9000 DA par mois, dont 2850 de charges. Mon immeuble n ‘est jamais nettoyé. J‘ai reçu mes clés au lendemain de l Aid El Fitr, et à ce jour, je n’ai vu aucune femme de ménage. Nous accédons tous à notre appartement dans le poussier des escaliers, sans aucune hygiène. Mais ce n’est pas le pire. L’ascenseur pour notre immeuble de 9 étages n’a jamais fonctionné. Mes voisins des étages supérieurs n’en peuvent plus. Et pour ceux qui ont des enfants, ces derniers sont cloitrés à longueur de journée, sans pouvoir se dégourdir les jambes» pour ce résidant, les problèmes sont nombreux et la gestion de la cité qui n’est pas encore totalement occupée, laisse à désirer» conclu-t-il
M Abdelfjalil Hammoudi, un de ses voisins, l’a rejoint et tout en confirmant ses dires, rajoute: «Dans certains appartements, le sol était si «gondolé», qu’il a fallu refaire le carrelage de tout l’appartement. En plus des espaces communs peu praticables, à cause de l’ insalubrité, les espaces extérieurs sont à l’abandon. L’éclairage public est défaillant, et à l’intérieur de la cité, ce ne sont que quelques points de lumière. Pourtant, nous payons des charge à «Gest Aadl Immo», qui est une filiale de Aadl, pour l’entretien des espaces communs et extérieurs, le gardiennage, etc., mais en fin de compte, nous sommes livrés à nous-mêmes», nous dit-il, partagé entre colère et acceptation.
Selon les locataires, heureusement que l’entente entre les résidents a permis une organisation pour une plus grande prise en charge. Selon les locataires de cet immeuble, une demande collective a été adressée à la police pour l‘installation de caméras extérieures. Des éclairages extérieurs donnant sur le parking sont prévus aussi. Pour les espaces communs, une femme de ménage sera rémunérée pour l’hygiène. Et pour la sécurité, la porte de l’immeuble sera close et ouverte par un interphone qui sera installé. Le clés sont munies de puce pour plus de sécurité aussi.
Tous sont unanimes à affirmer se sentir «blousés par Aadl, qui ne respectent pas ses engagements, mais qui s’empresse de se faire payer des charges , sans en assurer le service»
R. H.