L’Algérie prépare sa mutation numérique. Des efforts ont été déjà consentis durant ces deux dernières années, mais un grand travail reste encore à faire. D’ailleurs, des instructions fermes ont été données par le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, lors d’un Conseil des ministres, pour la numérisation et la digitalisation de tous les secteurs, notamment celui du fisc et des biens appartenant à des individus pour recenser la fortune.
Par Akrem R.
Une démarche visant à avoir des indicateurs de fonctionnement et d’équipement qui soient précis et qui répondent aux exigences du développement national tout en assurant une numérisation totale de tous les secteurs en 2023.
A cet effet, et afin d’atteindre les objectifs escomptés, il y a lieu de mettre en place une véritable stratégie qui permettra, à moyen terme à l’Algérie, d’être prête numériquement et mettra les socles de la nouvelle société numérique algérienne et les fondements du citoyen numérique. Ladite stratégie devrait s’étaler sur deux phases, dira l’expert en développement numérique, Abderrahmane Hadef.
La première phase « Dgitalalgeria I», à savoir « rendre l’Algérie prête» 2022-2025 et la deuxième dite « Digitalalgeria II», qui consacrera l’Algérie comme un Hub digital régional pour la période 2026-2030.
Dans une contribution postée sur son compte «Facebook», l’expert Hadef a expliqué que la stratégie, dans sa première phase, traitera trois axes suivants : « le développement des capacités technologiques ; Modernisation et refonte de l’Administration pour une gouvernance électronique et la réduction des la facture numérique».
Renforcement et développement des infrastructures
Sur ce point, l’intervenant a appelé au renforcement et développement des infrastructures. Des investissements ont été consentis dans ce domaine, mais demeure «insuffisants». Pour lui, il s’agit de mettre en valeur et d’optimiser toutes les réalisations accomplies, mais aussi, élaborer un plan de développement des capacités technologiques sur la base des objectifs stratégiques retenus.
Soit, l’amélioration de la connectivité, à travers la généralisation du Haut débit et une meilleure couverture géographique pour accéder, à l’horizon 2025, au Top 100 en termes de vitesse de connexion fixe et le Top 50 pour la connexion mobile. Des actions sont à faire dans ce domaine: il s’agit du développement du réseau fixe fibre optique et optimisation du réseau cuivre ; le renforcement de la connectivité au réseau international par de nouvelles liaisons en câbles sous-marins et satellitaires; développement de la boucle locale ; développement du réseau mobile à travers la généralisation de la 4G et le lancement d’une réflexion pour le déploiement de la 5G et relancer la concurrence pour les activités des fournisseurs d’accès à internet (ISP).
A cela s’ajoutent, des investissements qui doivent être également consentis en matière d’infrastructures d’hébergement et de stockage des données (Datacenters).
Atteindre 50% d’hébergement local en 2024
Selon le même expert, il faut attendre le taux de 50% d’hébergement local à l’horizon 2024 ; relancer le projet du Datacenter gouvernemental pour disposer d’une infrastructure aux normes et standards internationaux pour l’hébergement des données des institutions et entreprises publiques considérées comme stratégiques et encourager les investissements dans le créneau des Datacenter par les entreprises privées pour disposer d’offres de services compétitives et concurrentielles, par rapport à ce qui est proposé sur le marché actuellement.
Selon Abderrahmane Hadef, la filière d’hébergement de données peut devenir, à terme, une source d’exportation de services sur le marché régional. A cet effet, il a recommandé de simplifier les démarches et procédures pour la réalisation d’infrastructures d’hébergement et favoriser le recours au contrôle, à posteriori, pour ce type d’investissement largement dépendant du facteur temps.
Sur un autre registre, l’expert a appelé à l’encouragement de l’investissement dans les solutions «Cloud» par simplification des procédures d’autorisation et l’instauration du principe de contrôle à posteriori et la généralisation de l’usage des dispositifs de la certification et de la signature électroniques, par la mise en œuvre effective des organismes prestataires de ces services sous le contrôle des autorités de régulations compétentes (ANCE, AGCE et ARPCE / AECE).
La stratégie englobera, également, le développement des services de payement en ligne, investir dans des solutions de Cybersécurité et l’élaboration et mettre en œuvre un cadre juridique réglementant les activités de la «Blockchain».
Le numérique, un levier de croissance
En conclusion, il est en ressort que la réussite du processus de transformation numérique revêt un caractère à la fois stratégique et de souveraineté nationale. En plus du confort et de la qualité du service offert aux usagers, le numérique devient le levier, par excellence, de la réussite de la transformation du modèle socioéconomique du pays. Les prévisions donnent un taux de plus de 25% du PIB mondial à l’horizon 2025, provenant de l’économie numérique (plus de 22 Mille Milliards de Dollars), alors qu’en Algérie le taux n’arrive pas a atteindre les 5% du PIB National.
Des études ont montré que les investissements dans le numérique sont six fois plus rentables que dans d’autres secteurs. « La réussite de la transformation numérique et en plus du marché national, permettra à notre pays de mieux s’intégrer dans la chaines de valeurs mondiales et espérer prendre certaines part de la valeur ajoutée créée à l’internationale», conclut-il.
A. R.
When it comes to the global digitization of a nation, there are several emergency steps that can be taken to accelerate the process and ensure that the nation does not fall behind. Here are some suggestions:
It is important to note that these steps should be taken as soon as possible to ensure that a nation is not left behind in the digital age. Time is of the essence, and the sooner a nation takes action, the better prepared it will be for the future.