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Transfert de technologie et politique de la recherche - ECOTIMES

Transfert de technologie et politique de la recherche

Clés de voûte de la relance industrielle

Transfert de technologie et politique de la recherche

À l’horizon 2027, l’Algérie compte hisser le secteur industriel de façon à prendre une bonne place, soit 10 %, dans l’ensemble produit intérieur brut (PIB). Jusqu’au milieu de l’année en cours, ce secteur représente 4,1 % du PIB, ce qui est considéré comme une modeste contribution qui a bien ses causes, dont, entre autres, les désinvestissements de la fin des années 1990, faiblement compensés par l’embellie financière des quinze premières années du début du nouveau siècle.

Par Amar Naït Messaoud

Des partenariats à bonifier On sait que, déjà sous l’ère triomphaliste d’un certain tiers-mondisme qui cherchait à établir un nouvel ordre économique mondial dans les années soixante-dix, la  »littérature » relative à ce qui est appelé transfert de technologies avait fait florès dans toutes les réunions des chefs d’État de l’époque, des responsables économiques et des universitaires.

Cette revendication fut ressassée et quémandée sans qu’une véritable stratégie accompagnât le discours.

En effet, l’on n’avait alors préparé ni l’école ni l’université ni les unités industrielles pour opérer éventuellement ce transfert de technologie.

Ce fut quasiment le processus contraire auquel on avait assisté lorsque la griserie provoquée par la montée en puissance de la rente pétrolière avait émoussé toute forme de volonté allant dans le sens de l’acquisition des technologies et des techniques y afférentes.

On se contenta des usines clefs en main, lesquelles, pour leurs entretiens futurs, allaient exiger, à des frais exorbitants, le retour sur le site des techniciens qui les ont montées et la fourniture de pièces détachées importées souvent à partir de la maison mère qui a construit l’unité.

Outre les transferts de technologie, dans les domaines où cela est possible et par le truchement de partenariats que l’on peut bonifier dans ce sens, l’Algérie est actuellement dans un besoin pressant d’une politique de recherche universitaire cohérente, efficiente et surtout pragmatique.

Dans le contexte actuel, l’Université algérienne est appelée à devenir un lieu de savoir efficace, de réflexion scientifique et de recherche au profit de l’économie nationale.

La bureaucratie, le dénuement des laboratoires, la difficulté d’accès aux sources documentaires, l’absence de statut et d’autres écueils aussi objectifs et aussi insurmontables avaient, pendant des années, dressé un barrage quasi infranchissable à tout esprit de recherche.

Certaines opérations de financement de bourses à l’étranger s’étaient transformées, sans grand surprise, en une fuite des cerveaux. Les résultats sont là.

Les meilleurs laboratoires de médecine du monde, les plus performantes usines de montage électronique ou de conception informatique emploient des cadres algériens de haut niveau. Les tentatives et options initiées par le gouvernement principalement par le truchement de l’ancien ministère chargé de la communauté algérienne à l’étranger- en vue de produire un mouvement inverse de celui de la fuite des cerveaux, étaient non concluantes.

Une recherche pragmatique tendue vers la relance de l’industrie

Afin de remettre l’industrie algérienne sur les rails et hisser son apport au PIB, le volet de la ressource humaine et de l’innovation demeure une donnée fondamentale.

L’on sait que la recherche scientifique est un tout, une ensemble de maillons solidaires les uns des autres (financements, statut du chercheur, accès aux sources documentaires et statistiques, politique d’investissement et de création d’entreprises, participation des entreprises à la recherche,…).

Déjà, rien qu’au niveau de la gestion et du management courants, les pouvoirs publics et les professionnels du secteur connaissent bien les limites des performances propres au système universitaire tel qu’il existe dans son schéma actuel.

Les besoins en encadrement de l’économie algérienne sont immenses. Chaque jour, les employeurs publics et privés font face à cette dure réalité. L’Université doit former pour l’économie.

La relève, sur le plan des ressources humaines appelées à prendre en charge les entreprises et à manager leur politique d’investissement, est une préoccupation majeure qui conditionne l’évolution des performances des unités industrielles.

En plus de la nécessité impérative d’asseoir une politique universitaire tendue vers une formation de qualité, adaptée au nouveau contexte économique du pays et libérant l’initiative du corps professoral, le segment de la recherche est appelé à être revu aussi bien dans ses objectifs que dans les mécanismes de sa mise en œuvre.

Les thèmes de recherche qui destinent les mémoires d’ingénieur ou les thèses de doctorat à être classés dans les archives de l’Université, notre pays n’en a pas besoin, comme il ne peut admettre des recherches déconnectées du terrain économique et industriel,

La recherche appliquée, soutenue aussi bien par l’Université que par des entreprises qui sont à la recherche de solutions pratiques à leur production industrielle, est, imparablement, la plus indiquée pour l’étape actuelle du développement de l’économie algérienne, d’autant que des pays de même envergure économique que l’Algérie ont déjà tracé le chemin d’une recherche pragmatique, efficace et à financement mixte (fonds publics, entreprises publiques ou privées,…).

A.N. M.

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