Si l’utilité du tramway ne fait aucun doute, sa gestion et sa propreté ne font pas l‘unanimité auprès des passagers. Horaires décalés, rames bondées, et hygiène laissant à désirer, sont les principaux griefs que l’on entend chez les usagers. Aux heures de pointe, il est pratiquement impossible de monter dans une rame, à partir de la station les Tamaris. Rames bondées, usagers collés l ‘un contre l’autre, les règles de distanciation sociales ne peuvant être appliquées. Ajouté à cela, un manque flagrant d‘hygiène qui poussent des usagers à donner de la voix
Par Réda Hadi
En effet, en matière de fluidité du trafic, les usagers soulevent certaines incohérences. Les rames allant de Dergana-Centre au Ruisseau, ont des horaires aléatoires. Vu que le matin il y a le plus d‘usagers, la ligne n’est pas desservie d‘une manière ponctuelle. Souvent, entre une rame et une autre, il ne se découle que 2 minutes, et souvent il faut attendre 8 à 10 minutes. Ce qui fait augmenter, d‘autant plus, le nombre de passagers, alors, la rame affiche complet dès la station Mimouni Hamoud. Pour trouver une place, il faut jouer des coudes et les disputes ne sont pas rares entre les usagers, chacun voulant rejoindre son lieu de travail
A la station de Mouhous, Nasredine, un jeune homme d’une trentaine d’années dit ne pas comprendre la logique de la circulation du tram : « C ‘est le sens Dergana-Alger qui comprend le plus de personnes, pourquoi tant de retard, et pourquoi la ligne Alger Dergana, qui est moins sollicitée le matin est mieux dotée? Au lieu de renforcer la ligne Dergana-Alger, on renforce celle de l’autre sens, alors qu‘il y a moins de monde. C’est vrai même peu sollicitée, les gens doivent rejoindre leur travail. A mon avis il faut surtout renforcer celle la plus bondée le matin, avec des horaires mieux respectés »
Avec la pandémie du coronavirus, la Setram a promis de renforcer ses moyens pour aider à lutter contre les contaminations. Dans les faits, au-delà de cet armada de contrôleurs qui vous incitent, du bout des lèvres à porter des masques, l’hygiène est défaillante à l‘intérieur des rames.
Les vitres ne sont pas nettoyées, l’intérieur de la rame laisse à désirer et les agents de désinfection ne font que de rares passages. Mais c’est surtout l’état des sièges qui irrite les usagers.
Une dame a eu des mots très durs à l’endroit d’un contrôleur, à ce propos : «Vous voulez de l’hygiène, pensez alors à laver les sièges de la rame !», lui dit-elle énervée, poursuivant, «aucun siégé n‘est propre, les taches d’huile et de graisse sont visiblement anciennes. Comment voulez-vous, alors, que les gens puissent s’asseoir ? Le week end la trafic est moindre, pourquoi ne pas en profiter pour les laver?». De plus, fait-elle remarquer, «les traces de café renversé, sont elles aussi anciennes. Cela dénote votre empressement à laver les rames .L’hygiène n’est pas que de porter un masque !»
Le contrôleur acceptant le bien fondé des remarques, promit d’en référer à ses responsables.
R. H.