Des touristes, aussitôt leurs vacances terminées, procèdent à dégrader, polluer, salir les lieux de leur séjour.
Par Zoheir Zaid
C’est ce que vient de dénoncer, Mohamed Dali, chargé des Affaires extérieures et des Relations presse de l’Association Tourisme, Loisirs et de l’Environnement, implantée à Saoura, au Sud du pays.
Son alerte a été consécutive à l’incivisme de certains touristes, nationaux de surcroit, lors des vacances de fin d’année 2021, dans la Vallée de la Saoura, au Sud du pays.
Mohamed Dali s’est indigné en ces termes : « A peine les fêtes de fin d’année passées, les associations de défense de l’environnement ont relevé des atteintes préjudiciables à l’environnement : des graffitis laissés sur des sites préhistoriques, des déchets amoncelés au niveau des sites protégés. »
« Cette situation aura incité, a-t-il ajouté, les associations à réclamer des restrictions pour les accès aux sites en question. L’objectif étant de mieux contrôler les flux, mais également de déterminer les responsabilités pour pouvoir sanctionner, désormais, les auteurs de ce type d’atteintes. »
Protégeons notre nature !
Les habitants de Taghit et Béni-Abbès, n’hésitent pas, toutefois, à chaque fois que cela s’avère nécessaire, d’organiser des campagnes de volontariat pour éradiquer les décharges sauvages après le départ des hôtes de la Saoura.
En matière de sensibilisation, Mohamed Dali, plaide, en premier lieu, pour : « la découverte de votre pays et la protection de votre nature », un slogan accrocheur qu’il veut relayé, particulièrement dans le but d’encourager le tourisme domestique et d’élever le niveau des connaissances environnementales chez les jeunes et les familles.
Préservation du patrimoine
Notre pays, faut-il le rappeler, n’est pas épargné du phénomène mondial du changement climatique, mais il est aussi confronté à de sérieux problèmes de pollution industrielle, de désertification, de dégradation du Sahara, de pollution atmosphérique, de multiplication des décharges sauvages.
Dans ce cadre, Mohammed Dali, insiste sur « l’urgence de sauvegarder les trésors archéologiques que recèle la Vallée de la Saoura. »
Car de très nombreux sites, classés patrimoine architectural ou archéologique national, sont menacés de disparition. Parmi eux, des Ksours, plusieurs fois millénaires, comme ceux de Kenadsa, Taghit et Beni Abbes ; des vestiges préhistoriques de Merhouma ; des peintures rupestres de Kerzaz et bien d’autres.
Z. Z.