Au moment où les travaux au nouveau stade de 50 000 places trainent depuis plusieurs années, une enveloppe financière de près de 430 millions de dinars vient d’être débloquée pour des travaux de réfection du stade du 1er Novembre en perspective de son homologation pour les compétitions africaines de la saison prochaine auxquelles la JS Kabylie vient de se qualifier.
Par Mohamed Naïli
Quelques jours seulement avant l’annonce par la wilaya de cette enveloppe financière, le ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de la ville, Mohamed Tarik Belarbi, a effectué une visite inopinée, non pas pour se réjouir d’une quelconque réalisation, mais pour exprimer son courroux quant aux retards exagérément énormes qu’accusent les travaux de réalisation du nouveau stade sis à la sortie ouest de la ville de Tizi Ouzou.
Si le début des travaux de réalisation de cette infrastructure sportive, censée être parmi les plus importantes du pays, remonte à 2010, le taux d’avancement des travaux de certains compartiments ne dépassent pas en effet les 25%, à l’instar des VRD (voirie et réseaux divers).
Les contreperformances constatées par le membre du gouvernement lors de son déplacement sur place n’ont pas été sans conséquences parce qu’elles ont coûté son poste au Directeur des équipements publics de la wilaya qui vient d’être « remercié ».
Sur le plan financier, le stade de Tizi Ouzou est comme un abysse. Avec un budget initial de près de 38 milliards de dinars, le projet confié au groupement algéro-turc ETRHB – MAPA Insaat, a été revu à la hausse quelques années plus tard pour « arrondir » son montage financier à 50 milliards de dinars.
Au fil des années, il s’avérera que ce montant, déjà englouti, est loin de suffire pour mener le projet jusqu’au bout. En 2018, une autre rallonge budgétaire est accordée mais les travaux demeurent toujours à la traine.
Autant de raisons qui expliquent donc l’ « insatisfaction » du ministre de l’Habitat la semaine dernière lors de son déplacement sur place puisque, a-t-il dit, « toutes les contraintes ont été levées » et « l’Etat a dégagé d’importantes enveloppes financières ».
M. N.