«L’Autorité économique de la certification électronique (Aece), a pour missions d’accompagner et de certifier des opérateurs économiques, qui peuvent, à leur tour, devenir des fournisseurs de services en certification électronique. » C’est ce qu’a déclaré le ministre des Postes et des Télécommunications (Mpt), Karim Bibi Triki, hier, mardi, à l’hôtel Sofitel Hamma Garden, lors du 5ème Forum » Rakmana » du Groupe algérien des acteurs du numérique (Gaan), sous le thème « Pour une infrastructure fiable, sécurisée, performante et accessible à tous »
Par Zoheir Zaid
En ce qui concerne le cloud, Karim Bibi Triki a précisé que ce n’est pas seulement une question de coût et d’infrastructures, mais aussi « une question de culture. », alors que pour les data center, il a réitéré l’impératif d’en avoir beaucoup, pour des considérations de souveraineté nationale, mais aussi pour la sauvegarde et le stockage de nos données.
Au sujet la bande passante internationale, le M. Briki a relevé les disparités en ce domaine, soit, 3% de la population qui consomme 15% de la bande passante mondiale.
Le débit Internet, casse-tête sans cesse dénoncé, entre autres par les ménages, a, aux dires du ministre, été revu à la hausse, notamment, depuis le Covid-19 qui a vu une augmentation de la consommation du Web par les ménages. «Notre souci a aussi été de permettre aux familles algériennes d’avoir le meilleur débit possible, pas seulement sur leurs tablettes mais aussi sur leurs micro-ordinateurs.»
Concernant les infrastructures du secteur des télécommunications en Algérie, Karim Bibi Triki, a souligné que «nous sommes aussi confrontés à des contraintes de génie civile, de voiries, d’autorisation de chantiers, et de disponibilités foncières pour l’installation des équipements nécessaires au fonctionnement des réseaux filaires.»
L’objectif, a indiqué le ministre, est de finaliser l’opération de raccordement de 68 000 abonnés au TDM (Time-division multiplexing) sur les 200 000 restés en attente. Mais aussi, «nous allons mettre le cap sur la FTTH (Fiber to the Home, ce qui signifie Fibre optique jusqu’au domicile ).»
S’agissant de l’Aece, elle est placée sous tutelle de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (Arpce), tient à rappeler le ministre, et sa création vient en appoint des missions gouvernementales de l’Agence gouvernementale de la certification éléctronique (Agce). «Notre objectif est de fédérer des compétences autour de l’objectif de concrétiser la signature électronique, car le cadre réglementaire y afférent a déja été promulgué, et les structures chargées de sa promotion et de son développement sont déja en place»., a-t-il ajouté, avant d’annoncer que » la démarche gouvernementale vise à permettre à nos opérateurs économiques d’être compétitifs à l’échelle internationale. »
Quelques chiffres:
Le taux de pénétration Internet en Algérie est de 9%, contre 15% à l’échelle mondiale, 8% à l’échelle arabe et 1% en Afrique subsaharienne. L’Algérie est classée deuxième en la matière à l’échelle arabe, aprés la Tunisie.
Pour l’Internet mobile, l’Algérie compte 39 millions d’abonnés, un taux (plus de 95%), qui demeure supérieur à la moyenne mondiale qui est de 75%, et africaine, estimée, elle, à 33%.
Il a ont déclaré:
Souheil Guessoum, Président du syndicat national du numérique citoyen et Président-directeur général (P-dg) de Alpha Computers
«Nous dénonçons les droits de douanes trop élevés par rapport aux normes. Nous demandons également à ce que l’Arpce raccourcisse les délais, notamment pour pouvoir bénéficier d’un VPL (virtual path Link), qui peuvent atteindre les 75 jours (2 mois et demi). Enfin, la Banque d’Algérie (BA) devrait assouplir les conditions liées à l’importation de licence, ce qui ouvre la voie à l’usage des licences piratées.»
Hachimi Benali, directeur général (DG) de CM Consulting
«Nous avons besoin d’une tutelle ministérielle pour nous accompagner et nous soutenir dans nos revendications légales, car nous sommes bien tapés par les Douanes algériennes, l’Arpce, etc.»