Stratégie nationale de développement de l’hydrogène vert : Lancement de plusieurs initiatives

Le Commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Noureddine Yassaa, a affirmé hier sur les ondes de la Radio nationale, que plusieurs mesures ont été prises en vue de concrétiser la stratégie nationale du développement de l’hydrogène vert. Il a ainsi, indiqué qu’il existe des programmes de formation avec des agences internationales en vue de former les compétences algériennes dans le domaine du développement de l’hydrogène vert.

Synthèse N. A.

L’objectif recherché est de faire de l’Algérie un centre régional de production et d’importation de cette énergie et de ses dérivés, selon M. Yassa qui a précisé : «nous veillons à faire de l’Algérie un centre régional, en œuvrant à concrétiser la feuille de route du développement de l’hydrogène, notamment en créant de nouvelles filières dans ce domaine au niveau des secteurs de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, ainsi qu’un plan de réalisation de quatre projets pilotes avec des partenaires étrangers».

Soulignant à ce propos que l’Algérie a actuellement une vision claire pour le développement de l’hydrogène vert et que tous les rapports indiquent qu’elle possède un plan et un programme pour développer cette énergie, outre les autres avantages dont elle dispose dans ce domaine, l’invité de la radio a affirmé que «l’enjeu est désormais de produire l’hydrogène vert et ses dérivés à l’instar de l’ammoniac, utilisé dans la fabrication d’engrais au moindre coût».

Par ailleurs, M. Yassaa a souligné que la stratégie nationale dans le domaine de la transition énergétique reposait sur l’efficacité énergétique, la sobriété énergétique, le développement des sources d’énergie renouvelable et la promotion de l’hydrogène vert, ajoutant que «la maîtrise de l’utilisation et de la consommation d’énergie est une priorité, étant donné qu’il y a une augmentation de la consommation chaque année, notamment dans les secteurs de l’urbanisme, des services, des transports et de l’industrie».

Tous les efforts visent à stabiliser la consommation et à accélérer la concrétisation des projets d’énergies renouvelables afin de réaliser un équilibre entre les énergies renouvelables et les énergies fossiles, outre le développement de l’hydrogène vert, a-t-il ajouté.

Concernant l’utilisation de l’énergie solaire dans l’éclairage public, le même responsable a indiqué qu’à travers l’évaluation effectuée par le CEREFE, il a été constaté « un grand développement dans le domaine de l’éclairage public utilisant l’énergie solaire, avec plus de 125.000 éclairages publics fonctionnant à l’énergie solaire réalisés au niveau national ».

Sonatrach mise sur le solaire

La Sonatrach compte solariser 80% de ses sites de production d’ici 2030, a indiqué Khanfer Youcef, Directeur central des ressources nouvelles au niveau de l’entreprise, dans une déclaration à l’APS.

«Dans le cadre de notre plan pour décarboner (réduction des émissions de CO2) notre secteur d’activité vise à atteindre progressivement la plus basse empreinte carbone, nous nous sommes fixés l’objectif de solariser 80% de nos sites de production d’ici 2030», a-t-il indiqué, dans une déclaration à l’APS en marge du Salon international de la transition énergétique et des énergies du futur (ERA 2023), qui se tient au Centre des conventions d’Oran du 2 au 4 octobre en cours.

S’agissant des objectifs à court terme, M. Khanfer a fait savoir que 5 centrales photovoltaïques seront installées dans différents sites de production situés au sud du pays, ajoutant que les capacités à installer à court et moyen terme dépassent les 100 mégawatt (MW).

La décarbonation du secteur passera également par la réduction du

torchage, a-t-il souligné, ajoutant que la démarche de Sonatrach se matérialisera sur plusieurs phases, passant en premier lieu par la réduction du torchage de gaz et du torchage de routine, avec un objectif zéro torchage à l’horizon 2030.

S’agissant des projets de production d’hydrogène vert, il a fait savoir que Sonatrach travaille sur des projets pilotes de production, en collaboration avec ses partenaires.

«Ces projets pilotes permettront à Sonatrach de préparer une seconde phase, avec des projets semi industriels qui seront pris en charge et permettront d’alimenter et décarboner nos installations pétrochimique», a-t-il souligné.

«Des projets relatifs à l’exportation d’H2 vert vers l’Europe sont, par ailleurs, en cours d’études prenant en comptes les aspects production, transport et commercialisation», a-t-il encore affirmé.

N. A.

Quitter la version mobile