Les effectifs en mode apprentissage de la Formation et l’enseignement professionnels pour la session de février, peinent à trouver une place dans les entreprises pour suivre le stage pratique en milieu professionnel. Le constat est amer et récurrent, avant ou durant le Coronavirus.
Par Zoheir Zaid
L’inscription aussitôt effectuée au sein des centres et instituts de la formation professionnelle, les apprentis, livrés à eux-mêmes, comme c’est souvent le cas, entament la recherche au niveau de la liste des entreprises d’une place pour pouvoir compléter leur cursus théorique par la partie pratique.
Le soutien des établissements de formation consiste en l’octroi de la liste des entreprises ‘’conventionnées’’ ou celles disposant de la spécialité ou la filière pour laquelle a opté le concerné. Après, plus rien.
Le stagiaire use de ses moyens et contacts personnels pour trouver le poste tant convoité.
En fait, le Covid-19 n’est pas seul responsable de la rareté des postes, que cela soit pour des contraintes de formation interne à l’entreprise ou pour des considérations liées à l’application du protocole sanitaire relatif aux obligations des gestes barrières et de la distanciation sociale. Ce sont là, les motifs invoqués. Des complexes relevant de la Sonatrach ont, Covid oblige, restreint le stage pratique aux stagiaires en fin de cycle et, aussi, pour la mise en contact entre stagiaires et les structures concernées par le stage pratique en milieu professionnel (échange de mail et coordonnées téléphoniques) !
Trouver un poste de stagiaire est, souvent, une question de connaissance. Cela est un secret de polichinelle. Le hic, c’est que la rentrée de la session de février approche à grands pas, et beaucoup de stagiaires n’ont pas encore eu leur place dans le milieu professionnel.
Avis d’experts :
Salaheddine Rira, consultant et formateur :
« Inciter les entreprises à prendre les stagiaires automatiquement »
« C’est un souci partagé pour nos stagiaires qui ont souvent des difficultés à trouver des stages, mais compte tenu de la situation sanitaire, il est préférable de temporiser momentanément. Il y a lieu, en ce sens, de sensibiliser la direction de la formation et de l’enseignement professionnels (Dfep), à l’effet d’adresser un courrier en ce sens, à l’ensemble des entreprises de la wilaya pour collaborer à résoudre le problème.
D’une manière générale, en dehors du Covid-19, normalement les établissements de la formation avec leur tutelle, le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels (Mfep) devaient à saisiront es pouvoirs publics pour mettre en place des mécanismes dans ce sens afin d’inciter les entreprises à prendre des stagiaires automatiquement. Je pense qu’il y a plus d’entreprises que de stagiaires! »
Kamal Alabane, consultant et coach :
« Créer une Cellule
« D’emblée, il est temps de réinventer la communication au sein des Dfep, que ce soit en interne qu’en externe. Ensuite, il faut que les établissements de formation professionnelle soient gérés avec un état d’esprit du privé tout en restant sous tutelle étatique. Pour cela, il faut inclure les indicateurs de la bonne gouvernance et une stratégie marketing qui valorise, extérieurement, ses compétences et ses produits. Ou ce qu’on appelle, mettre en place les indicateurs de bonne performance.
Je pense aussi qu’il est temps de créer une Cellule au sein de la Dfep, qui oriente les stagiaires vers les entreprises implantées sur le territoire de la wilaya, mais aussi, le cas échéant, vers les wilayas limitrophes. Opération complétée par des mécanismes de prise en charge des frais de déplacements des stagiaires, essentiellement ceux dont le budget familial est limité. »
Z. Z.