Le dernier rapport de l’OPAEP de juillet 2024 montre que l’Algérie est un des plus gros consommateur d’Énergie où en 2023, ayant produit plus de 110 milliards de mètres cubes du gaz naturel, dont environ 50% ont été destinés à la consommation intérieure, le reste à l’exportation vers l’étranger, renvoyant à l’épineux dossier des subventions généralisées et non ciblées, la production de l’électricité, en Algérie, étant tirée du gaz à 99 %. C’est dans ce cadre qu’entre la réalisation de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud, afin de renforcer la production nationale en essence et gasoil, tout en s’orientant vers leur exportation.
Par Abderrahmane Mebtoul
1-Sonatrach dispose de cinq raffineries de pétrole brut d’une capacité de traitement de 25 millions tonnes par an et d’une raffinerie de condensat d’une capacité de traitement de 5 millions tonnes par an et lors du Conseil des ministres en date du 07 janvier 2024 a été décidé de relancer le projet de la raffinerie de Hassi Messaoud.
En janvier 2020, le groupe Sonatrach avait signé un contrat avec un groupement composé de Tecnicas Reunidas (Espagne) et Samsung Engineering (Corée du Sud) pour la réalisation d’une raffinerie de pétrole au niveau de Haoud El Hamra à Hassi Messaoud.
Plus précisément, selon les données de Sonatrach, la raffinerie aura spécifiquement vocation à produire sept produits à la norme Euro 5: propane (127 000 tonnes par an), butane (180 000 tonnes/an), essence NO 95 (352 000 tonnes/an), essence NO 91 (1 373 000 tonnes/an), kérosène (228 000 tonnes/an), gasoil (2 659 000 tonnes/an) et bitume (134 000 tonnes/an).
Ce contrat, d’un montant de 440 milliards de DA (quelque 3,3 milliards de dollars au cours de 137 dinars un dollar ), portait sur la réalisation d’une raffinerie de pétrole brut à conversion profonde d’une capacité de 5 millions de tonnes/an.
Le projet devait être exécuté en EPC dans un délai de 52 mois et la livraison du projet était prévue en mars 2024, avec deux ans de garantie, soit mars 2026 pour la réception finale.
Mais entre-temps, est survenu un conflit lié notamment relatif au projet Touat Gaz en où Tecnicas Reunidas avait été sélectionné en 2013 pour concevoir et construire une usine de traitement de gaz naturel pour un coût de 1,1 milliard de dollars US, le projet accusant 3 années de retard et la facture finale avait dépassé les 1,3 milliard de dollars US, Technicas Reunidas ayant été accusé par Sonatrach et ses partenaires étrangers de manquer à ses obligations contractuelles, étant souhaitable de ne pas de recourir à nouveau à l’arbitrage International étant souhaitable dans l’intérêt des deux parties de régler ce conflit commercial à l’amiable.
2- En 2023, selon les données du Ministère de l’Energie, la consommation de gasoil a atteint 10,1 millions de tonnes contre 9,73 millions de tonnes en 2022 (+4%).
Une consommation « appelée à augmenter sous l’effet de la croissance économique que connaît l’Algérie », selon le responsable, qui a relevé que « la capacité de production de ce produit, estimée actuellement à 9,9 millions de tonnes, devrait atteindre 10,3 millions de tonnes ».
La consommation d’essence a, quant à elle, reculé de 0,6%, passant de 3,34 millions de tonnes en 2022 à 3,32 millions de tonnes en 2023, notamment en raison de l’augmentation de la consommation de GPL carburant de 1,55 million de tonnes en 2022 à 1,73 million de tonnes en 2023 (+12%).n cette augmentation traduisant le souci de promouvoir le respect de l’environnement.
La consommation de kérosène a atteint 630.000 tonnes en 2023, contre 470.000 tonnes en 2022 (+34%), tandis que la consommation de carburants marins a atteint 330.000 tonnes en 2023 contre 220.000 tonnes en 2022 (+50%).a consommation de butane a baissé de 6%, passant de 1,21 million de tonnes en 2022 à 1,13 million de tonnes en 2023, tandis que la consommation de propane a atteint 130.000 tonnes contre 120.000 tonnes en 2022.
La consommation de bitume a, par contre, reculé de 20%, passant de 620.000 tonnes en 2022 à 500.000 tonnes en 2023.
Signalons que le prix de cession ne couvrent pas parfois les coûts (exemple Sonelgaz pour l’électricité),mais devant être réaliste, le revenu moyen de l’Algérien étant environ 20% de celui de l’européen, d’où la nécessité de revoir leur marge commerciale, en appliquant le système des subventions directes au profit des catégories sociales et ménages à faible et moyen revenus ainsi que transitoirement pour des segments inducteur de valeur ajoutée (étude réalisée sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul assisté des cadres de Sonatrach et du bureau d’études américain Ernst & Young 8 volume 890 pages, MEM Alger, pour une nouvelle politique des carburants, dossier présenté d dossier aux députés APN axée sur une politique des subventions ciblées pour les carburants).
Cette politique des carburants implique donc à l’avenir tant aux opérateurs économiques, aux institutions de l’Etat central et local et aux citoyens de rationaliser leur consommation, en vue d’économiser et d’exporter ce carburant vers les marchés extérieurs pour générer des devises qui profitent à l’économie nationale.
A. M.
Suite dans l’édition de demain
Comments 1