Le Groupe Sonatrach poursuit sa politique de promotion du contenu local. Trois nouveaux contrats viennent d’être attribués à des entreprises algériennes, d’une valeur globale de 60 milliards de dinars. Selon un communiqué du leader national dans le domaine des hydrocarbures, ces contrats portent sur le développement des infrastructures de l’activité de transport par canalisation.
Par Akrem R.
La cérémonie de signature de ces contrats, s’inscrivant dans le cadre de l’appui à l’outil national de production et de la promotion du contenu local, s’est déroulée au siège de la direction générale du Groupe, en présence du PDG de Sonatrach, M. Rachid Hachichi, et des cadres dirigeants du Groupe.
Il s’agit de l’entreprise Cosider Canalisations, de l’Entreprise nationale de canalisations (ENAC), de la société algérienne Maghreb Pipe Industries et des entreprises SARPI et GCB.
Intervenant en marge de cette cérémonie, le Président-directeur général de Sonatrach, Rachid Hachichi, a souligné que ces accords «traduisent la vision stratégique du Groupe en matière de soutien et de promotion du contenu national, en encourageant les entreprises algériennes à jouer un rôle central dans la réalisation et le développement des grands projets des hydrocarbures ».
Il s’agit, ajoute-t-il, d’un choix stratégique constant, maintes fois exprimé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et que «nous nous employons à concrétiser à travers ce type de contrats».
Dans les détails des contrats signés, le premier contrat, d’une durée de 30 mois, a été conclu avec le groupement ENAC–Cosider Canalisations pour la réalisation en EPC (Engineering, Procurement et Construction) de l’expansion du tronçon du gazoduc GG1 42’’, situé entre Hassi R’mel, la station de compression de Moudjebara (wilaya de Djelfa) et le poste de coupure de Medjedel (wilaya de M’Sila).
Selon M. Hachichi, cette extension «renforcera la sécurité de l’approvisionnement en gaz naturel, couvrira les besoins de dizaines de wilayas du centre du pays et alimentera six centrales électriques, dont celle d’El Hamma à Alger».
Renforcer la sécurité énergétique et consolider le tissu économique
Quant au deuxième projet, d’une durée de 30 mois et signé avec le groupement GCB–SARPI, filiales de Sonatrach, il porte sur le remplacement d’une partie du tronçon de l’oléoduc OH1 30’’, situé entre Ohanet et Mederba (wilaya d’Illizi), par une canalisation en époxy renforcé en fibre de verre (Glass Reinforced Epoxy), conforme aux normes modernes de sécurité et de qualité.
La réalisation de ce projet permettra de fiabiliser l’exploitation de cet oléoduc pour le transport du pétrole brut des champs situés dans la région d’In Amenas vers le Centre de distribution des hydrocarbures liquides (CDHL), situé à Haoud El Hamra (wilaya d’Ouargla).
Enfin, le troisième projet vise la fabrication locale de 163 km de canalisations en époxy renforcé de fibres de verre, réalisée par une entreprise algérienne. Le contrat, d’une durée de 15 mois, a été signé avec la société algérienne Maghreb Pipe Industries (MPI).
Une étape qualifiée de «jalon majeur dans la politique de substitution aux importations et dans la progression vers l’autonomie industrielle», a expliqué le PDG de Sonatrach.
Pour Rachid Hachichi, «ces projets ne sont pas de simples opérations techniques de construction de canalisations ou de stations. Mais ils constituent un investissement direct dans notre sécurité énergétique, un renforcement de la souveraineté énergétique de l’Algérie, une consolidation du tissu économique national grâce à la création d’emplois directs et indirects».
Il a également insisté sur l’impact de ces réalisations pour l’industrie locale : «L’Algérie a prouvé sa capacité à fabriquer des équipements de haute qualité qui étaient auparavant importés en devises. Cela constitue un véritable soutien à l’économie nationale et à l’émergence d’une industrie énergétique compétitive aux niveaux régional et international».
Des normes internationales strictes
Hachichi a tenu à préciser que «Sonatrach accorde une importance capitale à la conformité de tous ses projets aux normes internationales, notamment en matière de santé, de sécurité et d’environnement».
À ce titre, ajoute-t-il, ces contrats s’inscrivent dans un programme global de réhabilitation et de sécurisation du réseau de transport des hydrocarbures par canalisation, afin de garantir la sécurité des installations, la protection de l’environnement et la préservation des populations dans les zones traversées.
Le PDG de Sonatrach a affirmé sur ce point que «le recours aux entreprises nationales publiques et privées n’est pas seulement un choix économique, mais un pari national destiné à renforcer la souveraineté industrielle, à soutenir les capacités nationales en recherche, développement et ingénierie et de réalisation, et à créer les conditions d’émergence d’une industrie énergétique algérienne compétitive aux niveaux régional et international».
Avec ces projets, Sonatrach réaffirme son ambition de consolider sa position en tant qu’acteur énergétique fiable en Afrique et dans le monde, tout en contribuant au développement économique et au progrès social du pays.
«Nous abordons avec confiance la réalisation de ces projets dans les délais impartis et avec le niveau de qualité à la hauteur de la réputation de Sonatrach, contribuant ainsi à renforcer la place de l’Algérie en tant qu’acteur énergétique fiable et à soutenir le développement économique et le progrès social », a-t-il conclu.
A. R.
