Warning: mysqli_query(): (HY000/1194): Table 'wp_options' is marked as crashed and should be repaired in /home/ecotimesdz/public_html/wp-includes/class-wpdb.php on line 2351
SNMG, pouvoirs d’achat, retraite, entreprises publiques… Ce que propose l’UGTA - ECOTIMES

SNMG, pouvoirs d’achat, retraite, entreprises publiques… Ce que propose l’UGTA

SNMG, pouvoirs d’achat, retraite, entreprises publiques… Ce que propose l’UGTA

En dépit des avancées enregistrées dans le domaine socio-économique des travailleurs en Algérie, beaucoup reste à faire, notamment en matière de salaire, de préservation du pouvoir d’achat et du retour à la retraite anticipée. Ce sont, en effet, des questions centrales auxquelles le gouvernement doit résoudre en concertation avec les partenaires sociaux, notamment la centrale syndicale UGTA.

Par Akrem R.

Depuis son arrivée au Palais d’El Mouradia, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a pris une série de mesures « salutaires », en augmentant les salaires des travailleurs, à travers la revalorisation du SNMG à 20 000 DA et des réductions en matière d’impôt sur le salaire (IRG).

L’effort de l’État se poursuit dans ce sens et une nouvelle révision du SNMG est prévue dans les mois à venir. C’est ce qu’a néanmoins laissé entendre le Secrétaire Général de l’UGTA, Amar Takdjout, hier lors de son intervention à la radio nationale « Chaîne III ».

«Je pense que le président n’est pas insensible à ce problème. Le 1er mai, nous avions exprimé une demande d’augmentation du SNMG et il a été très réceptif. Et je pense que c’est dans l’agenda du président de revoir le SNMG très prochainement », a-t-il dit.

Il est à rappeler que le Président Tebboune s’est engagé, pour ce second quinquennat, à une nouvelle augmentation des salaires de près de 47 % avant fin 2029, pour atteindre une revalorisation globale de 100 % des salaires durant la période de 2020-2029.

Outre l’amélioration des salaires, un travail considérable reste à faire sur d’autres leviers. Aux yeux du SG de l’UGTA, « l’augmentation des salaires n’est pas le seul levier pour améliorer le pouvoir d’achat ».

Pour lui, il existe un ensemble de mécanismes et d’outils, ailleurs dans le monde, autres que l’augmentation des salaires, pour pré- server le pouvoir d’achat. « Cette idée de chercher à augmenter le pouvoir d’achat uniquement par le salaire, c’est une fausse piste. Il faut réapprendre à discuter de tout », dira-t-il.

Le changement du mode de consommation s’impose

En effet, un contrôle des prix, une meilleure gestion de l’inflation, ainsi qu’une révision des politiques fiscales et de consommation sont autant de mécanismes à privilégier.

Selon lui, une réduction de la TVA sur certains produits essentiels pourrait être un moyen plus efficace d’améliorer le pouvoir d’achat sans avoir à augmenter les salaires de manière significative.

Le patron de la centrale a également plaidé pour le changement de notre mode de consommation, en affirmant que « nous avons un mauvais mode de consommation ». « Il y a autant de mécanismes et d’outils à la fiscalité, à l’impôt, tous ces mécanismes, il faut les revoir pour essayer de rééquilibrer et de donner du pouvoir d’achat », a-t-il ajouté.

Concernant la viabilité du système de retraite, Amar Takdjout a indiqué que celui-ci dépend de l’augmentation de l’emploi et de la relance économique. Selon lui, un système générationnel lié à la création d’emplois peut garantir la pérennité des caisses de retraite, mais il met en garde contre les difficultés si l’économie rencontre des crises. Il a expliqué que la création d’emplois passe par la relance économique.

Ainsi, des efforts doivent être consentis dans l’amélioration du climat des affaires afin de stimuler l’investissement dans divers secteurs économiques. C’est la création d’emplois qui est capable de garantir la pérennité du système de retraite.

Le déficit budgétaire de la Caisse nationale de retraite (CNR) a nettement diminué depuis 2020, se stabilisant à hauteur de 360 milliards de DA.

Des démarches ont été entreprises par le gouvernement pour combler ce déficit et atteindre une autonomie financière dans les années à venir, d’autant plus que 450 000 nouveaux emplois seront créés durant la période 2024-2029, ainsi que la création de 20 000 startups.

Plaidoyer pour la relance des entreprises publiques

Indiquant que c’est au gouvernement de chercher des solutions pour créer de l’emploi, l’intervenant a affirmé que l’UGTA peut participer et proposer des pistes, en jouant un rôle plus actif dans l’accompagnement des jeunes.

« La création d’emplois passe par la relance économique. Cela signifie que, lorsqu’on crée davantage d’entreprises, notamment des petites et moyennes entreprises, cela devient un moyen de créer des emplois. Quand on crée de la production, que la demande du marché se fait sentir, la production suit et, de ce fait, il y a création d’emplois. Cela signifie que, lorsqu’une équipe passe à deux équipes, cela constitue une création d’emplois », détaille le SG de l’UGTA.

Il a suggéré d’aider les entreprises publiques à s’en sortir en leur donnant plus d’autonomie d’action. Ces dernières peuvent également devenir un point d’appui pour la création de petites et moyennes entreprises, a-t-il précisé, soulignant que l’entreprise publique dispose d’un plan de charge qu’elle peut partager avec des PME, tout en contribuant à la résorption du marché informel. Selon lui, l’entreprise publique pourrait bénéficier de parts de marché pour relancer son activité.

« C’est à travers ces marchés publics que l’on peut maintenir en vie nos entreprises publiques, en leur donnant en quelque sorte le moyen de se relancer. En dehors de cela, il serait suicidaire pour ces entreprises de contracter des cré- dits et de s’endetter davantage… Tout cela pèse énormément sur l’entreprise. Moi, je pense qu’il faut leur permettre de travailler sur les marchés publics et, par ailleurs, les soulager auprès des institutions où elles rencontrent des difficultés », détaille Amar Takdjout.

Concernant l’équité entre les travailleurs du secteur public et privé, Takdjout défend l’idée que l’UGTA est là pour représenter les travailleurs organisés, qu’ils soient du secteur public ou privé. Toutefois, il souligne que pour que l’UGTA puisse défendre les travailleurs du secteur privé, les employés de ce secteur doivent être autorisés à s’organiser en syndicats.

S’agissant de la retraite anticipée, Takdjout s’est montré favorable à l’idée de la retraite anticipée pour les métiers à forte pénibilité, comme les enseignants ou certains travailleurs du secteur public (policiers, travailleurs du Sud, etc.).

Il a souligné la nécessité d’une étude approfondie pour définir ce qui constitue une « haute pénibilité », notamment en termes de travail physique ou mental. Il a également mentionné que de mauvaises conditions de travail, telles que le travail de nuit ou les tâches répétitives, méritent d’être prises en compte pour permettre un départ anticipé à la retraite.

Toutefois, le syndicaliste a exprimé sa préoccupation face à une détestation croissante du travail parmi les travailleurs, expliquant que cela est dû à des conditions de travail souvent inappropriées. Il appelle à une réforme de l’environnement de travail et à une pédagogie pour redonner du sens au travail, afin que les travailleurs viennent au travail « avec plaisir » plutôt qu’avec angoisse.

En somme, le SG de l’UGTA défend un ensemble de réformes pour améliorer les conditions de travail, soutenir l’économie et préserver les droits des travailleurs, tout en appelant à une action collective pour redynamiser l’UGTA et défendre efficacement les intérêts des travailleurs algériens

A. R.

Quitter la version mobile