Une convention de coopération a été signée, hier à Alger, entre la Direction de la promotion des exportations au ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, et la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (CAGEX).
Par Farid D.
Visant à accompagner les exportateurs dans leurs opérations vers les marchés étrangers, cette convention a été signée par le directeur général de la Promotion des exportations, Samir Derradji, et le PDG de la CAGEX, Zouhir Laiche, en présence du ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, et du ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred.
Selon les explications fournies en marge d’une journée d’étude organisée sous le thème «Le métier d’exportateur : perspectives et aspirations», la convention porte notamment sur l’échange d’informations entre les deux parties, afin de faciliter l’accès des marchandises aux différents pays, de former les cadres, et de renforcer la coordination pour définir les mécanismes les plus adaptés à l’accompagnement des exportateurs.
Lors de cette journée d’étude, M. Rezig a prononcé une allocution dans laquelle il a mis en avant les efforts de l’État pour développer les exportations hors hydrocarbures.
Ces efforts ont permis d’augmenter le nombre d’exportateurs algériens, passé de 800 en 2020 à 2 400 à la fin 2024. Selon le ministre, l’année 2024 a enregistré 226 exportateurs ayant réalisé plus d’un million de dollars d’exportations, dont 146 dans les marchandises et 80 dans les services.
«Ces chiffres reflètent la trajectoire positive des réformes engagées et des mesures gouvernementales visant à soutenir les opérateurs économiques et à les encourager à accéder aux marchés internationaux, notamment à travers des facilités administratives, douanières et financières», a-t-il affirmé, rappelant qu’une moyenne des exportations hors hydrocarbures a atteint 5 milliards de dollars.
Il a également mis en avant le rôle central de l’exportateur dans la chaîne de valeur mondiale et sa place dans le commerce extérieur, soulignant la nécessité de renforcer la coordination entre les différents acteurs afin de faciliter les opérations d’exportation.
Pour sa part, M. Derradji a souligné la nécessité de professionnaliser le métier d’exportateur, en le distinguant du producteur, afin que ce dernier puisse se consacrer pleinement à son activité industrielle.
Il a également indiqué que les marchés des pays voisins, notamment la Tunisie, la Libye et la Mauritanie, constituent des destinations stratégiques pour promouvoir le produit national à l’échelle africaine.
Il a également insisté sur l’importance de tirer parti de l’organisation par l’Algérie de la Foire commerciale interafricaine (IATF) prévue en septembre prochain, pour renforcer la présence des produits algériens sur les marchés du continent.
De son côté, M. Laiche a appelé à la création de plus d’entreprises spécialisées dans l’exportation, jouant le rôle d’intermédiaires entre les producteurs algériens et les marchés étrangers. Il a mis en avant leur rôle essentiel dans l’accompagnement des opérateurs économiques, notamment dans un contexte de transformation profonde du commerce mondial.
La journée d’étude a vu la participation de plusieurs membres du gouvernement, de représentants de divers départements ministériels concernés par l’exportation, du directeur général des Douanes, le général-major Abdelhafid Bakhouche, ainsi que de représentants d’institutions financières, du Conseil du renouveau économique algérien (CREA) et d’organisations professionnelles.
Un documentaire sur les capacités d’exportation de l’Algérie a été projeté à cette occasion, suivi de plusieurs ateliers thématiques axés sur le cadre institutionnel de l’exportateur et les modalités de son accompagnement et de son soutien.
F. D.