Comme la plupart des Infp du pays (institut national de la formation professionnelle), ceux de la wilaya de Sétif se retrouvent face à un véritable dilemme. Comment concilier les programmes de formation et les besoins des entreprises locales. En effet, si pour cette wilaya, les inscriptions ont largement dépassé les prévisions, les emplois en fin de cycle sont moins nombreux. La cause principale avancée, est l’inadéquation entre la formation et les besoins locaux.
Par Kheir Eddine Lyes
Selon des sources locales, le nombre de postes non pourvus constitue un véritable casse-tête pour les responsables, bien que 257 stagiaires aient rejoint les instituts, contre 216 postes ouverts.
Mais c’est le mode résidentiel qui accuse un déficit, et sur les 4165 postes ouverts, seulement 3189 stagiaires ont validé leurs inscriptions, soit un déficit de près de 1000 postes de formation. En apprentissage, 4390 nouveaux stagiaires ont été placés pour des stages, alors que le nombre de postes réservés par la direction de la formation professionnelle, a dépassé les 5560 postes.
Des capacités importantes, mais le nombre de postes non pourvus constitue un véritable casse-tête pour les responsables du secteur.
Le directeur du secteur interrogé par des confrères de la presse locale affirme cependant, qu’il a été réalisé près de 80% des objectifs en matière de pourvoi de postes en résidentiel et 78% en apprentissage ainsi que 118,98 en enseignement professionnel
C’est encourageant mais insuffisant, car beaucoup de jeunes exclus du système éducatif sont toujours sans formation. Et en cela, les responsables de ce secteur demandent à ce que les parents jouer leur rôle pour encourager davantage leurs enfants à recourir à la formation professionnelle. Pourtant, les stimulants, dont la bourse, l’internat, la restauration et les moyens de loisirs dans les structures, sont assurés pour drainer davantage de stagiaires, mais il semble que les exclus du système éducatif ne sont pas encouragés par leurs parents.
Il est à noter aussi que pour la formation de techniciens supérieurs, certaines filières qui connaissent un grand engouement ont été ouvertes même aux CFPA.
Pour beaucoup, il faut une politique plus engagée et adapter les formations aux besoins locaux, augmenter les partenariats avec les entreprises pour mieux en définir les besoins et assurer ainsi, plus d’emplois à la clé.
Certaines filières sont saturées de demandes, alors que d’autres en sont déficitaires, car au moment où certaines spécialités, à l’instar des techniques de gestion et administration, les métiers de l’industrie agroalimentaire, l’art graphique et l’informatique, connaissent un grand engouement, d’autres spécialités contrairement à d’autres, considérées comme métiers pénibles.
K. E. L.
