Des discussions entre le Groupe Serport (Services Portuaires), les responsables du port d’Amsterdam et ceux du Groupe Damen de construction navale, présents sous le pavillon de l’ambassade des Pays- Bas, invité d’honneur du Salon Logistical, ont atteint un stade très avancé pouvant aboutir à la conclusion d’un partenariat.
Par Zoheir Zaid
C’est, en substance, ce qu’a déclaré le directeur par intérim chargé de l’animation et du développement des entreprises à la Chambre algérienne du commerce et d’industrie (Caci), Mahmoud Nedjai, organisatrice du Logistical, qui s’est tenue du 22 au 25 novembre 2021, au Palais des expositions (Safex), à Alger.
Les propos ont été tenus en clôture du Salon, qui a regroupé 80 exposants et affiché les relents d’une reprise économique tant espérée, deux ans après l’interruption due à la Covid-19.
Il est attendu, par cette mise en relation entre les entités hollandaises et le Groupe algérien, le transfert technologique, le savoir-faire et l’expérience du port d’Amsterdam vers les ports algériens, dont les activités sont coordonnées par le Groupe Serport.
La délégation représentant le deuxième plus grand port des Pays-Bas (le premier étant Rotterdam), a d’ailleurs, fait bonne impression au niveau du stand d’exposition, mais aussi lors de la conférence intitulée: « La logistique connectée : comment en tirer parti pour gagner en flexibilité et fiabilité dans la gestion des flux logistiques », où le directeur régional au port d’Amsterdam, Mark Hoorn, a fait partie du panel animant les,débats.
Le partenariat, si jamais il voit le jour, favorisera le transfert de la technicité propre au Groupe Damen, société de défense, de construction navale et d’ingénierie, située à Gorinchem, en Hollande méridionale, qui a construit, depuis 1969, plus de 5 000 navires et en livre 150 par an. Elle compte plus de 30 chantiers navals et entreprises connexes dans le monde entier, ainsi que d’une large gamme de produits, notamment des remorqueurs , des bateaux de travail, des patrouilleurs, des cargos, des dragues, des méga yachts et des ferries rapides. L’Algérie, elle, compte dans ce secteur, l’entreprise de réparation navale, Erenav, relevant du Groupe de transport maritime Gatma, sûrement première à bénéficier des avantages du transfert technologique de Damen.
Les solutions intelligentes
Logistical 2021, se place également sous le sceau des solutions intelligentes, notamment, celles sous forme de recommandations sanctionnant la conférence précitée, essentiellement émises à titre préventive contre les cyber-attaques ayant affecté des grands ports internationaux, dont, Los Angeles et Antwerp, ainsi que le grand armateur danois, Maersk. D’ailleurs. Des informations communiquées par le directeur général de Lloyd’S Algérie, Salah Boudemala, ont permis d’y voir clair à l’échelle mondiale, mais rien en la matière en ce qui concerne l’Algérie.
La direction générale des Douanes (DGD), maillon indispensable de la chaine portuaire et logistique, a, pour sa part, tenu à expliquer aux visiteurs les avantages du guichet unique, contribuant à l’assouplissement des procédures administratives.
APCS : contre les failles logistiques
Il faut également citer le rôle que devra jouer la filiale du Groupe Serport, la plateforme communautaire portuaire d’échanges de données numériques ou APCS (Algerian Port Community System), mise en place en 2020, mais dont les statuts n’ont été signés que le 27 mai 2021, et lancée, officiellement, le 07 juin 2021.
Le décret exécutif N°21-147 portant sa mise en place et fixant les règles de son fonctionnement, a été publié au Journal officiel N°31 du 27 avril 2021.
L’APCS, appelée à combler les failles de la logistique, est une solution digitale 100% algérienne, développée par une équipe pluridisciplinaire composée d’ingénieurs en informatique et cadres dans les métiers de la logistique portuaires, exerçant au sein de Serport.
Elle joue le rôle de cadre d’échanges commerciaux entre les parties intervenant dans le domaine commercial et du transport maritime, par « le dépôt d’informations, des données, des messages et des documents normalisés auprès d’un point d’entrée unique. », est-il expliqué.
L’objectif recherché derrière cet échange est de « satisfaire à toutes les exigences requises à l’importation, à l’exportation et au transit des marchandises, à l’exclusion des formalités douanières. », ajoute-t-on.
Z. Z.