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Sécurité alimentaire : Des leviers pour un nouveau départ - ECOTIMES

Sécurité alimentaire : Des leviers pour un nouveau départ

Sécurité alimentaire : Des leviers pour un nouveau départ

Dans le contexte de la recherche d’une diversification optimale de l’économie nationale et de l’exploration d’alternatives viables aux recettes pétro-gazières, plusieurs activités et créneaux se déclinent, allant de l’agriculture au tourisme, en passant par l’agroalimentaire, l’industrie pétrochimique et d’autres activités de services, telles les technologies de l’information et de la communication (TIC).

Par Amar Naït Messaoud

Cependant, en matière de priorité et de diligence dans la faisabilité, l’agriculture offre des potentialités et des possibilités insoupçonnées, d’autant plus que sur le plan de la sécurité alimentaire, l’Algérie n’a pas d’autre choix que de focaliser ses efforts sur la mobilisation de ses ressources internes.

Malgré tous les efforts consentis par les pouvoirs publics au cours des deux premières décennies de ce 21e siècle, dans le cadre de différents programmes, de dommageables retards et insuffisances avaient grevé la marche générale et l’organisation de l’agriculture algérienne.

Sur les meilleures terres du Nord du pays, soit celles relevant du domaine privé de l’État, l’instabilité du statut des exploitants a empêché de tracer des perspectives à long terme aux exploitations agricoles.

Depuis 2010, ces dernières sont passées de statut de « jouissance perpétuelle » de 99 ans, à la concession de 40 ans.

Entre-temps, on avait assisté à la dilapidation de plusieurs terres agricoles publiques, relevant des EAC ou EAI, particulièrement autour des grandes villes, où le béton a étendu ses tentacules.

Dans le meilleur des cas, on a fait garder à l’exploitation une « vocation » unique, celle d’une céréaliculture de faible rendement, d’autant plus que les changements climatiques sont devenues une réalité tangible et certaines méthodes culturales demeurent inadaptées.

Sur d’autres exploitations, par exemple arboricoles, qui commencent à se multiplier au Nord et sur les Hauts Plateaux, la maîtrise du processus de production n’est pas tout à fait acquise : soins culturaux (taille, fertilisation des sols), prophylaxie et lutte active contre certaines pathologies,…etc.

La main-d’œuvre spécialisée, pour certaines tâches, sont insuffisantes.

La formation pour les métiers de terrain, dans les missions d’exécution, commence à peine à donner ses premiers fruits à la faveur de certains investissements des jeunes dans les métiers de l’agriculture.

L’agroalimentaire : le segment de la valeur ajoutée

Malgré ces insuffisances, des productions intéressantes ont été enregistrées au cours de ces dernières années, au point où l’on a parlé de « surproduction» : abricots, pommes, tomate industrielle,…etc.

Depuis quelques semaines, les étalages et les marchés de fruits sont bien achalandés en pommes, poires, grenades, avec, il est vrai, des prix qui ne sont pas toujours à la portée des petites bourses.

Le terme de « surproduction » doit être bien situé dans un contexte où les créneaux permettant de desserrer l’étau sur les agriculteurs ne sont pas tous été explorés et mis à contribution.

Il en est ainsi du segment agroalimentaire, dont la faiblesse de développement a pénalisé, par exemple, les producteurs à Djelfa, N’gaous et MSila.

On a beau faire la « Fête de l’abricot » et convoquer le folklore local pour la fête de la figue ou de la figue de Barbarie, le débouché pour les produits périssables ne peut guère être assuré par la consommation immédiate locale.

Transformation agroalimentaire et exportation sont supposées être le prolongement naturel de la production. La transformation implique des investissements dans l’agro-industrie.

Des entreprises et des micro-entreprises commencent à s’installer et à investir dans ce créneau à forte valeur ajoutée et créateur d’emplois.

Il reste sans doute à trouver les formules de partenariat avec les agriculteurs en matière de fournitures d’intrants et de suivi technique sur le terrain afin d’avoir des dé- bouchés sûrs et sécuriser les producteurs.

Augmentation des surfaces irriguées

Quant à l’exportation, c’est là un horizon atteignable sous certaines conditions Pour certains produits, le processus a déjà commencé.

Il s’agit de produire aux normes techniques des marchés mondiaux. Il faudra donc passer à une forme de labellisation/validation des produits.

Ensuite, par la diplomatie économique, la gestion médiatique et publicitaire et la participation aux salons et expositions, il faudra conquérir les marché extérieurs en Europe, en Afrique ou ailleurs.

Pour les cultures stratégiques telles que les céréales et les graines oléagineuses, l’Algérie s’est lancé, au cours de ces trois dernières années, dans une nouvelle politique d’investissement et d’encouragement des agriculteurs, si bien que le gouvernement promet, par exemple, l’autosuffisance en blé dur dans deux ans.

Désormais, la loi sur l’investissement, comme l’a rappelé en juin dernier, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, «ouvre la voie au partenariat avec des entreprises étrangères, permettant de bénéficier de l’expérience et de la technologie pour améliorer les rendements dans le domaine des cultures stratégiques ».

Là, il fait référence à certains partenaires étrangers (Qatar, Italie) qui ont signé des contrats d’investissements pour la production de céréales, de fourrages, de lait en poudre et de viande dans le grand Sud algérien par le moyen de l’irrigation.

Les surfaces agricoles irriguées en Algérie se situent aujourd’hui à près de 1,5 million hectares. En 2000, elles ne dépassaient pas les 350 000 hectares.

Avec la mobilisation optimale de la ressource hydrique, y compris l’utilisation des eaux usées traitées, et face à des changements climatiques auxquels il y a lieu de s’adapter, l’Algérie compte augmenter encore la superficie irriguée pour assurer sa sécurité alimentaire et exporter les excédents de production.

A. N. M.

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