Le mois de novembre s’annonce chaud sur le plan social. C’est, hier, que le Cnapest (Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire) a mis sa menace a exécution et a entamé une grevé cyclique hebdomadaire de 2 jours. Une action similaire sera suivie, aujourd’hui, par des syndicats de la Santé. Un mouvement social qui a pour toile de fond, le pouvoir d’achat principalement.
Par Réda Hadi
Depuis hier, donc, le secteur de l’Education, ou du moins, les adhérents du Cnapest, entame des grèvé cycliques de 2 jours hebdomadaires, pour faire valoir leurs revendications. Un mouvement justifié par ses initiateurs par «l’impact de la terrible baisse du pouvoir d’achat et la gravité de la situation sociale actuelle, et au vu des résultats d’une rentrée scolaire complexe dans tous les domaines qui ont pesé sur le professeur».
Le Cnapest est donc passé de la menace à l’exécution, et applique sa grève hebdomadaire de deux jours, décidée lors de la réunion du Conseil National qui s’est tenu les 15 et 16 octobre 2021 au Lycée Frantz Fanon à Boumerdès.
Le Conseil exige que le dossier du logement du professeur soit prioritaire comme moyen fondamental et nécessaire pour assurer sa stabilité et la bonne exécution de ses fonctions, entre autres.
De leur côté, l’Unpef (Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation) et le SNTE (Syndicat national des travailleurs de l’éducation), ont également annoncé des mouvements de protestations. Les deux syndicats dénoncent en premier lieu, la dégradation du pouvoir d’achat qui n’a épargné en effet aucune catégorie sociale.
Ces annonces ont irrité les parents d’élèves, qui soutiennent que «tout en étant conscients de la situation des enseignants, les grèves mettent en danger le cursus des enfants, car, il faudra alors rattraper les journées perdues, et ceci nonobstant les difficultés des parents à s’organiser pour ces deux jours hebdomadaires»
Messaoud Boudiba porte-parole de Cnapest, persiste et signe et nous confirme que «ce mouvement est légitime, au vu de la dégradation du pouvoir achat, ainsi que des promesses non tenues par les pouvoirs publics, qui n’ont pas honorés les arriérés concernant les promotions et les heures supplémentaires, depuis 2018».
Le personnel de la Santé «de la partie»
Pour pratiquement les mêmes revendications concernant leur pouvoir d’achat et les contraintes de travail, les travailleurs de la Santé, sous l’étendard du Syndicat national des praticiens de santé publique (Snpsp), annonce une grevé pour aujourd’hui.
En effet, le Syndicat a décidé, lui aussi, d’entrer en grève à partir d’aujourd’hui, mercredi. «Le service minimum sera, bien évidemment, assuré», rassure, dans un communiqué, le syndicat dirigé par le Dr. Lyès Merabet. «Un sit-in est prévu, à 10 h, au niveau des tous les établissements sanitaires du pays», ajoute-t-il. Le Snpsp soutient qu’il s’était jusque-là, refusé à reprendre le chemin de la grève, vu la situation exceptionnelle que traverse le pays. «Toutefois, au vu de la baisse vertigineuse de notre pouvoir d’achat, nous avons décidé de durcir le ton» souligne-t-on dans le communiqué
Les praticiens de la santé publique réclament, aussi, une amélioration de leurs conditions de travail et le versement de la prime Covid-19 qui est bloquée depuis le mois de mars dernier.
Aussi, ils appellent à mettre en œuvre les autres mesures incitatives décidées par le président de la République, telles que le versement de l’aide financière prescrite à chaque famille ayant perdu un professionnel de la santé en raison du virus de la Covid-19 ou encore une couverture médicale de 100%.
R. H.