À l’instar de toutes les wilayas côtières, Tizi-Ouzou vit au rythme de la saison estivale, dont le wali a procédé à l’ouverture officielle le 17 juin courant. Les infrastructures d’accueil et les différents moyens matériels et de sécurité viennent ainsi d’être renforcés à travers les différentes localités balnéaires de la wilaya qui misent sur un rush record des estivants, et ce, après deux saisons consécutives marquées par des restrictions sanitaires et des fermetures temporaires de plages à plusieurs reprises.
Par Mohamed Naïli
Que ce soit dans la localité de Tigzirt ou celle d’Azeffoun, le décor est donc planté depuis plus d’une semaine pour vivre au rythme des flux de vacanciers qui y sont attendus par milliers, voire dizaines de milliers. Au total, huit plages sont ainsi autorisées à la baignade cette année, dont quatre à Tigzirt et quatre autres dans la localité d’Azeffoun, qui ont bénéficié ces derniers mois d’une enveloppe financière spéciale sur le budget de la wilaya pour des travaux d’aménagement divers.
Alors que le flux des estivants vers les différentes plages de Tizi-Ouzou avoisinerait cette année les 80 000 personnes/jour, selon les estimations des services de la wilaya, les infrastructures d’accueil sont de 9 300 lits, en attendant la réception dans les jours à venir de 3 nouvelles structures, affirmait le wali, Djilali Doumi, lors de sa visite à Azzefoun pour l’ouverture officielle de la saison estivale de cette année.
De l’avis des professionnels du tourisme au niveau local, à leur niveau actuel, les capacités d’accueil en hébergement demeurent en-deçà de la demande, une raison pour laquelle, les prix proposés par les structures hôtelières disponibles sont souvent hors de portée de beaucoup de familles. A titre indicatif, une chambre double dans un hôtel non classé dans la localité de Tigzirt est proposée à 2 000 DA/nuitée, alors que dans des hôtels 2 ou 3 étoiles, les prix dépassent les 8 000 DA/nuitée selon les services inclus.
L’autre formule proposée pour l’hébergement est la location d’appartements meublés que proposent des propriétaires locaux, mais là aussi, ce n’est pas moins coûteux non plus. Les appartements proposés dans les localités côtières se négocient autour de 100 000 DA/semaine, ou entre 20 000 et 30 000 DA pour un week-end de 2 jours et 2 nuitées, ce qui est considéré comme exorbitant pour les familles à faible et moyen revenus. Cependant, côté « ameublement », le service se limite à de simples moyens élémentaires, dont un réfrigérateur, une cuisinière et des canapés en guise de lits, voire des matelas à même le sol pour les enfants, témoignent beaucoup de vacanciers ayant déjà fait l’expérience de location d’appartement.
Un parc aquatique
Au niveau des plages, bien que l’accès soit déclaré gratuit de point de vue réglementaire, mais les estivants sont toujours contraints à mettre la main à la poche pour profiter d’un bain de soleil. Si, pour la voiture, le stationnement dans n’importe quelle rue des villes côtières est fixé à 200 DA par des jeunes des quartiers adjacents qui s’improvisent « gardiens », d’autres proposent un parasol et deux chaises pour 500 DA durant la journée.
Autant de déconvenues que n’ont pas cessé de dénoncer de nombreux estivants les saisons précédentes à travers les réseaux sociaux et que les autorités locales des communes côtières ont promis d’éradiquer mais, sur le terrain, rien n’est fait et ces pratiques ne cessent de prendre de l’ampleur.
En outre, l’autre inconvénient, particulièrement au niveau de la ville de Tigzirt, est le manque criant en AEP. L’approvisionnement en eau potable est assuré en effet un jour sur deux dans certains quartiers et limité à quelques heures de la journée dans d’autres quartiers de la ville. Le problème de l’alimentation en eau potable dans les régions côtières de la wilaya de Tizi-Ouzou se pose depuis des années, alors que la station de dessalement de l’eau de mer installée à Tigzirt, est en cours de réparation pour sa remise en service, affirme-t-on du côté des services de l’hydraulique.
Par ailleurs, outre le tourisme balnéaire, la wilaya de Tizi-Ouzou vient de bénéficier d’un parc aquatique réalisé par un opérateur privé dans la région de Tamda, à une vingtaine de kilomètres à l’est du chef-lieu de wilaya, et qui est entré en activité depuis le début du mois courant. Construit sur une superficie de 5 hectares, le parc comprend des piscines de différentes dimensions, une multitude d’aires de jeux, des stands et toboggans pour enfants et adultes, des services de restauration modernes, un hôtel de 40 bungalows et un parking de près de 1 000 places.
M. N.