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Sa production en gaz sera portée à 200 milliards M3/an : L’Algérie, un acteur énergétique clé - ECOTIMES

Sa production en gaz sera portée à 200 milliards M3/an : L’Algérie, un acteur énergétique clé

Sa production en gaz sera portée à 200 milliards M3/an : L’Algérie, un acteur énergétique clé

L’Algérie œuvre pour l’augmentation de ses capacités de production pétrolière, notamment en gaz naturel. Toute une stratégie a été mise en place pour atteindre cet objectif ambitieux, à travers le lancement d’importants projets d’investissements dans le domaine pétrolier et gazier par le groupe Sonatrach. D’ailleurs, un plan d’action de 50 milliards de dollars a déjà été débloqué par le groupe pétro-gazier pour l’exploration, la production et la pétrochimie (valorisation des produits bruts en interne).

Par Akrem R.

Cette politique commence à donner des résultats sur le terrain, avec plusieurs nouveaux champs gaziers mis en service au cours des deux dernières années (2023 et 2024). Cette nouvelle dynamique devrait se poursuivre dans les années à venir (d’ici 2030), notamment avec l’arrivée de nouveaux partenaires étrangers européens, américains, chinois, russes, ainsi que d’autres pays comme l’Arabie saoudite, le sultanat d’Oman, et l’Indonésie.

En termes clairs, la production nationale de gaz naturel devrait doubler à l’avenir. Selon le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, la production de gaz en Algérie sera portée à plus de 200 milliards de mètres cubes par an.

Cette annonce a été faite hier depuis la ville de Ravenne, en Italie, à l’ouverture des travaux de la Conférence et de l’Exposition Méditerranéenne de l’Énergie (OMC Med Energy) par le ministre Arkab, tout en rassurant les clients de l’Algérie qu’une part importante de cette production est réservée à l’exportation.

En effet, le ministre de l’Énergie a clairement affiché l’ambition de l’Algérie de maintenir sa position en tant qu’acteur stratégique sur le marché mondial de l’énergie. De nombreuses initiatives, rappellet-on, ont été prises par le gouvernement afin d’améliorer l’attractivité et le climat des investissements en Algérie.

Depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, des compagnies étrangères, y compris de grandes firmes américaines, ont manifesté leur intérêt à investir dans le secteur pétrolier et gazier algérien. L’appel d’offres international lancé en octobre 2024 témoigne de cet engouement.

D’ailleurs, d’importants contrats seront signés courant 2025 pour l’exploration de nouvelles zones à travers le territoire national et le développement de plusieurs champs gaziers. Un deuxième appel d’offres international est prévu pour l’automne prochain, intitulé « Algeria Bid Round 2025 ».

Selon le président de l’Agence Alnaft, cet appel comprendra entre quatre et six zones d’exploration, précisant que 17 projets pétroliers ont été identifiés à l’investissement via une série d’appels d’offres ouverts aux entreprises internationales.

Les trois a e la stratégie énergétique algérienne

Ce nouveau plan d’investissement s’inscrit parfaitement dans la nouvelle stratégie nationale en matière d’énergie. Cette dernière est fondée, selon le ministre Mohamed Arkab sur trois axes principaux : renforcer la production nationale, garantir la sécurité d’approvisionnement énergétique, et réduire l’empreinte carbone.

Dans son discours d’ouverture, le ministre a également affirmé l’ambition de l’Algérie d’intégrer 30 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique national d’ici 2035, à travers un programme de production de 15 000 mégawatts d’énergie solaire photovoltaïque, dont la première phase a été lancée en 2024 avec une capacité de 3 200 mégawatts.

Après avoir souligné le caractère stratégique de cet événement face aux défis économiques, climatiques et géopolitiques actuels, le ministre a mis en avant la solidité des relations algéro-italiennes, et l’importance de cette manifestation pour renforcer le partenariat bilatéral et construire un avenir énergétique intégré et durable dans la région méditerranéenne.

Dans le cadre de la transition énergétique, Arkab a mis en lumière l’engagement de l’Algérie à développer l’hydrogène vert via le projet SouthH2 Corridor, destiné à transporter de l’hydrogène propre vers l’Europe, notamment vers l’Italie et l’Allemagne, dans le cadre de partenariats innovants et durables.

Le ministre a également souligné le projet Medlink, qui vise à créer un câble électrique sous-marin « haute tension » reliant l’Algérie à l’Italie, proposé comme projet d’intérêt commun à la Commission européenne.

Il a mentionné l’accord trilatéral signé entre Sonelgaz, Sonatrach et Eni pour l’exportation d’électricité verte vers l’Europe, précisant que ces initiatives renforcent la position de l’Algérie en tant que fournisseur fiable et diversifié d’énergie.

Arkab a fait état, par ailleurs, des programmes de connexion du réseau électrique algérien avec les pays voisins, tels que la Libye, l’Égypte, la Mauritanie et les pays du Sahel, consolidant ainsi le rôle de l’Algérie en tant que pôle énergétique régional reliant l’Afrique à l’Europe.

Garantir une sécurité énergétique à long terme

Par ailleurs, et lors de participation à une session plénière inaugurale du congrès, organisée sous le thème : «Scénario énergétique – Une perspective institutionnelle et partenariale», où il a présenté une intervention portant sur les fondements de la politique nationale dans les domaines de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables.

Il a précisé que cette politique vise à garantir la sécurité énergétique à long terme, soutenir l’activité économique à travers la fourniture de ressources énergétiques et minières, et contribuer au financement de l’économie nationale, tout en préparant l’après-pétrole.

Il a également mis en avant la priorité donnée à la transition énergétique par l’intégration des énergies renouvelables et la rationalisation de la consommation, dans le but de préserver les ressources pour les générations futures.

Cette politique repose sur des axes tels que l’élargissement des réserves de pétrole, la valorisation de la production brute à plus de 50 %, et le développement de grands projets dans le secteur minier, portant sur des minerais stratégiques tels que le fer, le phosphate, le zinc, le lithium et l’or.

Il a également souligné la nécessité de diversifier le mix énergétique à travers les énergies renouvelables et l’hydrogène, et de valoriser la recherche scientifique, les technologies modernes, la numérisation et l’intelligence artificielle.

En réponse aux questions des participants, le ministre a affirmé que l’Algérie ne considère pas le gaz naturel comme une simple source économique, mais comme un outil central dans la transition énergétique, en soulignant l’intégration entre le gaz et les énergies renouvelables pour garantir la sé- curité et la résilience du système énergétique méditerranéen.

Enfin, Mohamed Arkab a réaffirmé le soutien total de l’Algérie à l’initiative du Plan Mattei menée par l’Italie, et a confirmé la disponibilité de l’Algérie à travailler avec tous les partenaires pour construire un système énergétique méditerranéen juste, inclusif et durable, mettant l’humain, le climat et le développement au cœur de cette démarche.

A. R.

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